Le jour du départ

 

Après un ultime repas avec nos enfants et un dernier imprévu qui nous a empêché de partir à la date prévue, nous voici au matin du 2 mai 2008 paré à affronter notre nouvelle vie et vivre enfin notre rêve. Nous débutons cette journée par nos derniers adieux aux amis et familles qui habitent le village de Lucens en suisse et commençons à tracer la route sous un soleil radieux.
 
 
Le dernier repas avec nos enfants
 
Encore tout souriants avant les adieux
 

Prêts à commencer nos
250'000 km

 

Avec tout ce qui a précédé notre départ, nous n’avons pas pu nous entrainer physiquement et n’avons même pas pu déballer et tester notre matériel, de plus nos enfants ont oubliés certaines affaires dans notre appartement que nous avons loué la veille, du coup nous nous retrouvons avec des chargements qui en effrayeraient plus d’un, 75 kg pour Isabelle et 120 kg pour David et un premier itinéraire qui se profile, Genève, pour déposer leurs affaires.

J’ai le vague pressentiment  que nous n’allons pas du tout aimer les montées et nous devons nous dépêcher de nous habituer à nos montures car à plusieurs reprises, quand nous sommes à l'arrêt et faisons des manoeuvres, le poids des remorques nous entraine et nous nous retrouvons à plat ventre sur des remorques couchées sur le coté

 
 
 
Notre plus fervante fan
 
 

A peine 5 km parcourus en tant que nouveaux cyclistes que nous nous retrouvons déjà confrontés à notre premier problème, le col du Chalet à Gobet avec une route de près de 15 km de montée pour finir à une altitude de presque 900 mètres. Il nous a fallu pas moins de 8 heures d’efforts et de sueur pour parvenir non sans fierté au sommet mais avec tous les muscles de notre corps qui crient à l’aide.

S’en suit une descente de 10 km à vous faire dresser tous les poils du corps de peur car avec la hauteur de notre chargement et son poids les vélos et leurs remorques se mettent a guidonner, à tanguer dangereusement de sorte qu’il faut toute la force de nos bras et toute notre agilité ou équilibre pour éviter une chute qui serait très certainement pleine de conséquences désastreuses ça commence bien

Nous arrivons enfin au bord du Lac Léman, complètement épuisés, courbaturés de partout, les muscles tétanisés et les fesses en feu, nous disant que cette première journée aurait pu être plus douce, plus tranquille afin de nous laisser un peu de temps pour nous refaire une santé et surtout du muscles et nous habituer à notre nouveau moyen de locomotion.

Après 10 heures d’efforts pour 30 petits km, nous arrivons enfin au abord du camping de Vidy à Lausanne. Le gérant du camping nous voyant arrivés avec nos drôles de montures et dans un état qui devait faire peur à voir, commence à nous questionner sur notre périple et pour nous remonter le moral nous offre notre toute première nuit de camping.

A peine notre petite tente montée pour la première fois, nous engloutissons notre repas du soir et nous nous endormons sans avoir le temps de nous souhaiter une bonne nuit.

 
 
Nos tous premiers coups de pédales
 
Après 8h00 d'efforts et 20 petits kilomètres
 
Complètement épuisé mais heureux d'être arrivé au sommet de notre premier col
 

Après une nuit de sommeil bien méritée, Claude, le gérant du camping nous sponsorise à coup de café et nous reprenons la route avec les muscles un peu endoloris de notre première journée. Heureusement que les deux prochaines journées vont se faire sur les bords du lac Léman car la route est presque plate ce qui laissera un peu de répit à nos pauvres petits muscles pour se reposer sur le chemin de Genève.

Tout se passe bien les deux jours suivants, nous faisons de sympathiques rencontres et nous progressons plus vite que ce que nous avions pensé. Nous n’arrivons toutefois pas encore à notre vitesse de croisière de 45 km journaliers mais nous faisons notre petit bonhomme de chemin dans la joie et la bonne humeur car nous constatons que notre corps c’est vite adapté à notre nouvelle vie et nous passons bien moins souvent sur la plus petite vitesse de nos vélos.

Le seul hic, comme la région est très habitée, nous ne pouvons monter notre tente et devons dormir à la belle étoile et comme les nuits sont encore froides nous nous réveillons plusieurs fois durant la nuit quelque peu transis de froid, je ne vous parle même pas de notre nuit à Genève sur les bords du Rhône où au petit matin la brume s’est levée et nous a complètement mouillés, toutes les affaires posées au sol comme nos sacs de couchage sont détrempées…

Haaaa les joies du camping sauvage, notre aventure promet de grands moments, de solitude 

 
 
Première nuit à la belle étoile à Founex
 
 
A Genève dans le parc des Evaux
 

Au petit matin du 4ième jour nous avons rendez-vous avec les parents d'isabelle, Nana et Loulet,  pour un dernier petit déjeuner d'adieux car nana est en phase terminale d'un cancer de la peau mais après la promesse de Loulet de bien s'en occuper et de nous tenir informer, nous pouvons reprendre notre chemin la conscience appaisée.

Une heure plus tard nous arrivons devant notre première douane et franchissons la frontière avec un air de conquérant. Nous parcourrons 200 mètres sur le sol français et nous arrêtons pour notre premier repas dans un autre pays que le nôtre.

 
La suite de nos aventures sur la page FRANCE

 

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