Cambodge

 

26 mars 20010

Je constate que je prends de mauvaises habitudes car voici que pour la deuxième fois depuis notre départ que je ne fais pas de mise à jour du texte durant un mois et la première fois que je vais faire une mise à jour sur un pays que j’ai déjà quitté, je n’ai pas d’excuse et n’en cherche pas, j’avais besoin de me retrouver, de me recentré un peu sur moi-même, me vider la tête de tout ce qui m’entoure, de tout ce qui remplit ma vie de voyageur sur trois roues afin de pouvoir regarder un court instant dans le futur, voir de quoi sera fait demain histoire de savoir si je ne dois pas changer de direction. La chose à été faite, comme la réflexion, et me revoilà, donc attachez vos ceintures car le voyage commence immédiatement…

En parcourant les 8 kilomètres qui me séparent de la frontière du Cambodge, je me pose comme à chaque fois pleins de questions… Est-ce que mes 300 euros seront suffisants pour vivre, à quelle sauce vais-je être mangé, que vais-je découvrir de l’autre coté, toutes ces questions disparaissent normalement au bout de quelques heures car la vie reprend le dessus et je dois me concentré pour essayer de m’adapter le plus rapidement possible aux nouvelles règles que je découvre et les problèmes d’alimentations et de coins où dormir font le reste, mais voilà, cette fois les choses sont différentes.

la frontière passée, les déchêts commencent

j'aime leurs moyens de locomotions, il y en a même qui porte un casque de moto

dans toutes les maisons, un temple ou autel privé sur lequel, tous les matins, on fait des offrandes de nourriture, de boissons et autre

Plus j’approche de la frontière et plus mon attention est attirée par déchets qui volent au vent, des sacs plastic qui jonchent le sol de partout et une route goudronnée qui devient de pire en pire plus les mètres passent. J’arrive enfin au poste frontière et après une heure de queue pour arrivé devant le guichet du douanier thaïlandais, me voici dans la zone franche entre les deux pays. Le changement est radical, j’ai même l’impression d’avoir changé de continent, de me retrouver en Afrique tant la saleté et la poussière sont présente, tant la pauvreté est frappante et tout en me glissant dans une autre file pour me présenter cette fois devant un douanier cambodgien, je regarde passer ces charrettes de bois remplient de victuailles et autres gadgets made in china, charrettes qui sont tractées, poussées par des hommes, des femmes et même des enfants.

Après une nouvelle heure d’attente et de patience, me voilà sur une nouvelle terre inconnue, dans un brouhaha de vieux moteur et de coups de klaxons, comme un retour en arrière et mes souvenirs d’indes refont surface. Il ne m’aura fallu pas moins de 2 heures et demi pour passer cette frontière, la matinée est déjà bien avancée quand je donne mes premiers coups de pédales sur le boulevard principal de la ville de Paôy Pêt où je décide de m’y arrêter pour, faire du change, prendre la température du pays, et surtout trouver une carte géographique de celui-ci et par la même occasion dénicher une carte SIM pour mon téléphone car Isa à besoin de parler avec moi ces temps-ci.

vraiment très colorés les temple de ce pays

et on y trouve de bien belles surprises, il faut arrêter la cole les amis

même les plafonds y passent

C’est le bruit de la ville qui me réveil au petit matin alors que je suis dans un minable petit hôtel, dans une chambre minuscule sans fenêtre qui sent le moisit et où les cafards et les rats me tiennent compagnie, sans est trop pour moi, je dois prendre le largue malgré le fait que je n’ai pas trouvé de carte du pays, peu importe, cette ville ne me plait pas du tout, ne m’apportera rien et les prix qui y sont exercés sont vraiment exacerbés, un coût qui n’a aucune réalité avec ce qui est donné en retour donc je saute dans mon cycliste, trouve de quoi me sustenter un minimum et file le plus rapidement possible de cet enfer poussiéreux.

Ma carte de Thaïlande me donne un petit aperçu du Cambodge et de la route à suivre pour atteindre Phnom Penh, la capitale, où je pourrais faire ma demande de Visa pour retourner en Thaïlande, suivre cette route jusqu’à la prochaine ville à 50 petits kilomètres de là, puis la route se sépare en deux, une des voies passe par le nord de cet immense lac, le lac Tonlé Sap (http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonl%C3%A9_Sap) bien plus grand que le lac Léman (Grand lac d'origine glaciaire situé entre la Suisse et la France. Son nom, probablement d'origine celtique, nous est parvenu via le latin lacus Lemanus. On lui donne parfois le nom de lac de Genève, enfin les Genevois, donc, paf dans les dents des genevois, on doit dire Lac Léman ) lac que je dois longer, en passant par le fameux site des temples d’Angkor, l’autre le contourne par le sud et fais 50 kilomètres de moins pour me faire parvenir à destination.

un nombre impressionant d'enfants travaillent (ici dans la sculpture)

dans la série il fait chaud, le boeuf

la moto sert souvent de moyen de transport, ici trois cochons bien vivants qui sont arrosés pour ne pas bruler au soleil

Je me tâte, j’hésite, je ne sais pas vraiment quelle direction prendre car le temps m’est compté, pas grave, je vais de toute façon dormir une nuit dans cette ville et j’aurais largement le temps de me décider, et puis autre chose hante actuellement mon esprit et mon ventre, je crie famine car mon petit déjeuner était vraiment petit et alors que je traversais un petit village, les yeux perdus sur les cotés de la route à la recherche d’une échoppe où me nourrir, je ne vois pas arriver la chose, mais lui ne me rate. C’est Alvaro Neil, un cycliste espagnole, partit depuis 5 ans sur les routes du monde et après une petite discussion et un bon miam, nous décidons de parcourir ensemble un bout de chemin.

Je décide donc de prendre par le nord, plus long mais je vais ainsi profiter d’une présence à mes cotés, réglant par la même occasion mon problème de carte géographique. Je découvre aussi une autre manière de voyager, en commençant par des distances journalières bien plus grandes qu’à mon habitude car Alvaro lui fait des étapes d’une centaine de kilomètres par jours et le trajet de trois à quatre jours prévu par moi pour atteindre le site d’Angkor ce transforme en une course de deux jours et c’est avec un grand plaisir que je me pose dans l’un des lits de notre chambre pour une petite sieste bien méritée (ceci dit, je suis content d’avoir pu suivre le rythme avec mes 100 kilos )

dans les temples d'Angkor Wat, les moines se déplacent comme des fantomes

un bouddha à multiple bras, je ne connaissais pas

très stoïque, mais avec de la bonne volonté, on arrive à les faire rire

La course reprend le lendemain en fin de journée car Alvaro qui passe beaucoup de temps sur Internet pour tout savoir en avance de ce qu’il visite, a lu qu’un billet acheté après 17 heures permet d’aller sur le site le jour même et profiter du coucher de soleil et revenir le lendemain et visiter cette fois le site pour la journée entière. Et après un magnifique coucher de soleil, nous revoilà d’attaques le lendemain matin à 5 heures 30. Le site est immense, plusieurs 10 aines de kilomètre de longueur par autant en largeur et ce n’est pas moins qu’un billet pour trois jours qu’il faut pour pouvoir visiter en vélo le site en grande partie. Je ne vais pas vous décrire ce que j’ai vécu ou vu sur place car ce lien vous en dira bien plus (http://fr.wikipedia.org/wiki/Angkor) et sûrement avec plus de précision que je ne saurais le faire.

La seule chose que je peux ajouter c’est que la visite du site devrait être obligatoire en vélo car dur dur tous ces véhicules dans un site si magnifique malgré que le temps, les khmers rouges et les pilleurs l’aie bien abîmé, sans parlé de ces splendides arbres qui habitent les lieux et sculpte les ruines et qui malheureusement sont systématiquement coupé soit disant pour sauvegarder le site, ou encore de la horde de tourisme qui enflent au fur et à mesure que les années passent, alors si vous aimez l’histoire et les belles pierres, dépêchez-vous de vous y rendre avant qu’il ne soit trop tard et que se ne soit plus que des touristes qui apparaissent sur vos photos.

levé de pleine lune sur les temples, ici en pleine rénovation

une photo sans touristes, un tour de force tout bientôt impossible

de bien belles statues dans ces temples 

(bisou ma Tite Femme)

le soleil est à peine levé et les moines font leur offrandes et déposent des baton d'encences

beaucoup de bas relief et statues gravées dans les blocs de pierre

les fameux visages de Bouddha

En parlant des touristes, ceux si font un retour en force depuis la fin des khmers rouges, drainant derrière eux tous ce qui m’horripile dans le tourisme, car à peine avais-je passé la frontière que les propositions de massages, prostitution et produits illégaux me sont proposés à tour de bras et dans la ville de Siem Reab qui est la plus proche du site d’Angkor, nous atteignons le summum car ici le touriste est roi, plus rien à voir avec le Cambodge, c’est une ville Européenne, même la monnaie locale (riel) est devancée par le dollar, ici quand je demande un prix, on me répond en dollars, faisant explosés les prix et pas moyens de marchander car ils savent très bien que si tu ne le prend pas, il y aura un autre con qui le fera à ta place, le coin n’est plus que dollars, business et c’est vraiment un tour de force pour Alvaro et moi d’arriver à se nourrir ou se loger pour un prix à peu prêt normal.

Comme le Cambodgien vit au jour le jour, les commerçants ont une vision du futur très limitée et son tombé dans la loi du dieu dollar, de l’argent à tout prix le jour même, rendant toute amitié réelle impossible car tout n’est qu’argent, ici après vous avoir demandé votre nationalité, on vous pose deux autres questions : Es-tu marié ? Et si la réponse est négative, arrive droit derrière la question : Tu gagnes combien? Tu es riche ? La publicité et les businessmen on bien réussit leur coup, le Cambodge est tombé dans le piège, tout comme nos enfants, le rêve du bonheur par l’intermédiaire de la possession matérielle est devenu réalité, il faut avoir le dernier modèle de téléphone mobile à clavier tactil, le plus beau et gros 4x4 pour être un homme heureux, bien triste réalité que je constate ici aussi, le monde est bien loin de s’améliorer.

de nombreuse statues immenses sont vénérées

voici le robinet cambodgien, ça muscle les bras

transport publique, ici la motobus et sa remorque

Mais oublions cela car je n’ai plus vraiment le choix, je dois accepter cela comme étant maintenant la norme dans le monde actuel et ce malgré mes espoirs de trouver un pays différent, une autre manière de fonctionnement, une autre manière de vivre, mais je sais sur à présent que je cours derrière une chimère que je ne pourrais jamais rattraper. Bref, revenons au voyage car malgré tout cela, j’arrive quand même à y trouver des bons cotés, celui de certaine rencontre, comme Christelle et Manu, deux enseignants suisses en train de faire un tour du monde en vélo pendant une année sabbatique avec qui j’ai passé une excellente soirée.

 Après trois jours de visites du site, entrecoupés chaque fois d’une journée de repos, je reste encore 4 jours supplémentaires dans cette ville dans l’attente de mon visa thaïlandais que j’ai réussi à me faire faire, ce qui m’évitera de m’engouffrer dans la ville de Phnom Penh et me laissera un peu plus de temps pour essayer de voir un autre Cambodge, plus campagnard, et au petit matin, nous voilà Alvaro et moi remontant sur nos engins pour parcourir encore ensemble deux jours avant que nos chemins ne se séparent.

et encore une sans touristes, je vous met au défi

regardez bien mon ami Alvaro, cela vous donnera une idée de la grosseur de ces troncs et racines

pas de jouet ni de télévison, ici on joue avec n'importe quoi

Pour ne pas changer de ses habitudes, c’est à nouveaux deux jours de course folle avec juste une pose sacrée durant la journée, la sieste espagnole qu’Alvaro ne peut sous aucun prétexte raté  La première nuit, nous sommes obligés de la passé dans un hôtel faute d’une turista qui me colle au ventre depuis le début de la journée. Au petit matin, Alvaro me fait encore battre un record avec un départ à 6h51 histoire de profiter de la fraîcheur matinale avant la grosse chaleur qui lui impose à nouveau une siesta et en fin de journée, nous arrivons dans la ville de kampong Thom où après un bon repas, nous trouvons refuge la nuit tombante dans le temple de la ville, accueilli comme des princes par Yorn Bunhroeun, le gardien du temple et ses 32 étudiants.

La nuit, la température est encore tellement élevée qu’il est impossible de dormir dans les sacs de couchage, nous dormons à même nos matelas de sol, moi à torse nu tellement la chaleur est collante cette nuit là, Alvaro qui a déjà attrapé la Malaria et a eu déjà trois crises depuis le début de son voyage, installe sa moustiquaire, pour ma part je fais confiance à Yorn qui m’indique qu’il n’y aura pas de moustiques ce soir. Après une dernière obligation d’Alvaro qui est super sponsorisé de partout et qui cette nuit doit faire une interview pour une radio espagnole, nous pouvons enfin nous coucher et récupérer de la journée en contemplant les étoiles qui illuminent le ciel.

le problème du touriste, les portes à peine ouvertes que les vendeurs se ruent sur vous

mais dans les endroits moins fréquentés, on trouve de bien belles choses

un hamac et un jeu est inventé, le savoir vivre du pays

Le soleil se lève à peine que la vie reprend dans le temple comme les regards curieux qui se posent sur nous, nous tirant inconsciemment de notre sommeil, puis le petit déjeuner nous est servit, déjeuner que nous partageons avec Yorn qui en profite pour nous inviter a parcourir la ville avec lui dans sa quête journalière des offrandes de nourriture qu’il reçoit chaque matin de la population de la ville, invitation que nous refuserons car Alvaro à une autre obligation, celle de rejoindre rapidement une autre ville du cambodge pour y donner un des ses spectacles de clown. Nous quittons le temple, parcourons les 300 mètres du sentier sablonneux et arrivons devant la grande route goudronnée où après deux semaines de vie commune, nous nous disons au revoir et filons chacun de notre coté.

Ce jour là, je vais reprendre mes habitudes avec plaisir et parcourir une distance de 60 kilomètres, reprenant le temps de voir défiler les choses, prendre le temps de m’arrêter pour boire un coup et faire connaissance, essayer de voler quelques mots de plus en khmer afin de mieux me faire comprendre car le langage corporel est ici bien difficile, disons différent, comme par exemple pour manger, le signe de fermer les doigts et les porter à la bouche plusieurs fois ne veux rien dire, ici il faut employer les deux mains, une qui tient un bol inexistant et l’autre tenant des baguettes imaginaires qui vont à la bouche et là le message passe.

voici la vue la plus connue du site et toujours pas de touristes, c'est mon jour de chance

après les murs d'écoles, voici le peintre sur façades de maisons

les balustrades sont ici un art acomplit

Heureusement pour moi, le langage est assez simple, un exemple, quand vous savez dire eau (teuk) il est facile de dire glace car c’est "eau glacée" (teuk a) comme le lait qui se dit "l’eau du sein de la vache" (teuk do ko) un vrai langage composé, le plus dur est la prononciation nasale, tour de force qui me pose encore bien des problèmes malgré qu’ils rigolent souvent de mon appendice nasal. (Regardez, un grand nez ) voyez, c’est tout simple, maintenant vous savez demander un café au lait glacé……. Non, pas encore, je vous aide alors… Café teuk do ko teuk a. Encore un petit détail, boire n’existe pas, on dit manger de l’eau (niam teuk) C’est bon, vous êtes parés pour visiter le pays 

Après 5 mois de circulation à gauche, je retrouve la circulation que je connais depuis mon enfance, sauf que je suis encore un peu perdu dans les carrefours et me retrouve parfois du mauvais cotés, comme ce matin, mais cela ne me fera pas perdre pour autant le sourire qui brille sur mon visage car je sais que cette journée sera encore un petit peu plus différent des autres car je vais devoir prendre un bac pour traverser un bras de rivière qui me coupe la route alors que je me trouve à la pointe est du lac, et alors que j’embarque, un petit regret monte dans mon esprit, des années que je rêvais de voir le Mékong et de prendre un bateau pour remonter son cours et je suis juste à coté, 8 petits kilomètres me séparent de ce fleuve mythique, je ne vais ni le voir ni le parcourir, pas grave, je me rattraperais la prochaine fois que je passerais dans la région.

maison type des petits villages du cambodge, de la paille de riz, des feuilles de palmiers et le tour est joué

voici la question du mois... mais qu'est-ce que cela pourrait bien être, un petit indice... transport publique

Alvaro et la sacré sainte sieste, toute une histoire

il rigolait beaucoup de mon chargement, mais ce matin, je lui est fait un vrai café et du coup il a commandé une cafetière comme la mienne, ca c'est le voyage façon D@vIs@ (tient, cela ressemblerait presque à un joli vélo )

Pendant la traversée, je vois que je fais partie des derniers à emprunter le bac car un immense pont est construit et pas loin d’être inauguré. La croisière est de courte durée, 2 petites minutes, et me voilà maintenant sur la partie sud du lac, à la moitié de mon voyage dans ce pays et largement encore assez de jours pour ralentir encore ma cadence et regarder plus en détail ce peuple encore bien peu connu de ma part. Je mets ma réflexion en application et m’arrête dans la première petite ville que je vois qui peut me loger. Chose faite juste après le passage de la rivière, où je m’arrêterais dans un hôtel ou je ferais une rencontre intéressante, celle d’un Cambodgien, militaire travaillant pour l’ONU dans le secteur du déminage qui me confirmera ce que je sais et ce que j’ai toujours pensé de ce type d’armement.

Le Cambodge est truffé de mines anti-personnelles, (voilà, vous savez pourquoi je fais pas de camping sauvage dans ce pays ) surtout à l’ouest dans sa région frontalière avec la Thaïlande, d’après ses dires, il reste encore 15 millions de mètre carré de terrain miné, soit environ pour 50 ans de travail forcé pour toutes les enlever, 50 ans où se sont des hommes, des femmes et des enfants qui vont y laisser une jambe dans le meilleur des cas, la vie dans le pire. Le pire dans tout cela, c’est que se sont nos gouvernements qui les leur vendent, une question d’argent, et une fois finis, c’est encore nos gouvernements qui proposent leur service pour le déminage, encore une question d’argent. (quoi que là, c'est nous qui payons de notre poches) La vie d’un homme ne vaut vraiment plus grand-chose face à l’argent, quant est ce que nous interdiront enfin les mines anti-personnelles et armements à sous munitions… sûrement jamais vu que cela rapporte beaucoup, beaucoup d’argent, un peu comme les cigarettes 

je croise souvent des orchidées sur les troncs des arbres, malheureusement pas en fleur

voici la cuisinière cambodgienne, elle fonctionne au charbon de bois

escargot des forêts, j'aimais je n'avais vu si grosse bestiolle, mais les otoctones mon affirmés que celui-ci était petit (c'est mon paquet de cigarette à coté)

Ce soir là, je ferais encore une rencontre intéressante et instructive dans ce petit hôtel, celle des motards de transport, roulant sur leurs motos chargées comme jamais je n’avais pu en voir, ou tirant des chariots de plusieurs centaines de kilos de marchandises qu’ils vont chercher en Thaïlande pour l’emmener dans leur capitale, ceux-ci me feront découvrir leur soirée, assis à même le sol, a manger des mangues vertes trempées dans du sel et des épices, ou du poissons séchés, le tout humidifié par de grande coupe en noix de coco remplie d’alcool de palme qu’il faut boire d’un coup sec, j’ai abandonné à ma deuxième coupe, j’étais déjà ivre et j’ai dormi comme un bébé

Le lendemain, après un petit trajet de 49 kilomètres, je m’arrête encore pour me pose dans la petite ville de Kampong Chhnang (ne me demandez pas comment cela se prononce ). D’avoir repris mes anciennes habitudes de voyages s’avère payante car dans ma découverte des lieux je trouve de bien beaux et surprenant endroit car la ville est posée à coté d’un petit lac qui ne doit faire plus qu’un avec le Tonlé Sap pendant la saison des pluies et j’y découvre des bateaux maisons, des maisons construites sur pilotis d’une hauteur incroyable, ce qui indique que la montée des eaux durant la saison des pluies doit être quelques chose de sérieux. Dans la soirée je ferais la rencontre de Bertrand, un français de 56 ans qui en à eu marre de la société moderne de son pays.

les arches font 2 mètres de hauteur donc l'arbre qui pousse sur ces ruines est vraiment immense

la cuisine au bambou, vous remplissez de riz et de bonnes choses que vous posez sur le feu

puis ne reste plus qu'à vendre, un vrai délice

Il a tout abandonné, tout vendu et est partit vivre au cambodge. Je passerais 4 jours avec lui et apprendrais bien plus de chose sur le Cambodge que durant tout le temps que je viens d’y passer, j’apprend qu’il vit ici avec 300 euros par mois et que cela lui suffit largement car le salaire moyens est inférieur à 40 euros mensuelle, que les femmes se marie entre 18 et 20 ans car passé 22 ans le mariage devient compliqué et il confirmera se que j’ai vu, les enfants travail dans ce pays, une loi les protègent mais n’est pas appliquée, sauf pour les entreprises étrangères car les entreprises appartenant aux autochtones ont trouvé la parade, les enfants travaillant dans leur usines n’y travaillent pas, ils s’occupe et s’amuse car ils n’ont rien d’autre à faire, une bien belle manière de contourner la loi.

Il m’apprendra aussi une grande partie du vocabulaire khmer que j’ai acquis avec quelques petites phrases magiques qui les font beaucoup rire venant d’un long nez et qui ouvrent bien des portes, puis il me présentera une amie de 22 ans, tenant par la main ses 3 enfants, le 4ième déjà en préparation dans son petit ventre rond et partagera avec moi les petits déjeuners chauds et cafés au lait glacés qu’il prend chaque matin et me fera goûter les œufs de canes couvés (heuuu c’est le petit canard que je vois la dans l’œuf ) il me dira aussi qu'ici il ne faut pas mélanger les différents composants d'une assiète car seul les cochon mange de la nourriture mélangée. il me fera découvrir une usine de fabrication de brique en terre cuite, usine artisanale où seule des femmes y travaillent, comme dans cette maison où les femmes font des poteries. Ce fut une belle rencontre très instructive, mais il est temps pour moi de reprendre la route en direction de Baat Dambang (bâton perdu)

quand ce n'est pas des bouddha qu'ils sculptent, c'est des éléphants

il est incorrigible, même dans un resto il faut qu'il sieste

le fameux jeu "d'échec" cambodgien, ça se joue très vite

Durant ces 4 jours, un évènement triste se produisit, un de ceux qui me bouleverse l’âme et me déchire le cœur, un de ceux qui teinte mes journées de gris voir de noir, nous étions le 8 mars, journée de la femme, une bien triste journée pour pleins de raisons, mais celle qui serrait mon cœur était personnelle, car cela fait aujourd’hui exactement un an qu’Isabelle a du rentrer, un an que nous sommes séparés et comme par magie, pendant que j’écris ces quelques lignes, mon ordinateur qui crachait de la musique de fond me sort le morceau de Demis Roussos "Quand je t’aime" celui que j’ai mis sur la page "Nous deux" du site, sans est trop, je ne peux retenir mes larmes qui bien trop longtemps sont restées au fond de moi, cachées dans le creux de mon âme.

J’aurais tellement de choses à dire et à écrire sur " Isab’Elle, Isa la Belle, Isa ma Belle" tant de mots d’amour à lui susurrer dans le creux de l’oreille, mais je ne le peux pas car nous ne sommes plus côte à côte, tant de choses à hurler sur ce qui lui arrive, tant de choses à sortir, mais je ne le peux pas car le temps du procès arrive, alors je vais ranger ma plume et ronger mon amertume, rengainer mon arme en lâchant quelques larmes, du moins pour un instant, un moment, alors je m’efface le temps que la chose se fasse, et là seulement je pourrais ranger mon amertume et lâcher ma plume, sécher mes larmes et lâcher mon arme pour vous conter une histoire qui à votre tour vous fera couler des larmes.

je croise beaucoup de petit étang qui servent de réserve de pêche

oups, j'allais oublier le Bouddha couché

ha non, pas vous... hé oui, ils ont aussi cédé à la téléphonofolie

Elle est venue à vous nue et désarmée, les bras tendus et le cœur à découvert. Elle n’a reçu que coups et bleu à l’âme et maintenant son cœur est à l’envers. Des monts et des mers nous séparent et je ne peux plus qu’être qu’un petit ange posé sur son épaule pour lui murmurer des mots qui ne font pas mal et lui rappeler le principal, le primordial. Grâce à vous elle n’est plus nue car vous l’avez vêtue de la plus belle et étincelante des armures qui puisse exister. Grâce à nous elle n’est plus désarmée car notre amour mutuel lui a fourni la plus puissante des armes. Pour finir d’une belle manière, comme le disait si bien Molière "Vous l’avez poussé au désespoir, je vous avertis qu’une Femme dans cet état est capable de tout" Maintenant Elle a relevé la tête, maintenant Elle est prête, vous voilà prévenu…

Du coup, pas facile de revenir dans l’histoire du voyage, mais je vais quand même essayer… Ce matin en ouvrant les yeux, je savais qu’une longue journée m’attendait car je devais faire près de 100 kilomètres pour me rendre dans la prochaine ville successible de contenir un hôtel ou une guest-housse pour y dormir, donc après un copieux petit déjeuner, je prends mon courage a deux mains et enfourche ma monture. A peine quelques kilomètres plus loin, un vent se met à souffler, tout doucement pour commencer, puis petit à petit, ce petit vent si rafraîchissant commence à se laisser allez pour se transformer en vent violent et bourrasques à décorner un bœuf. Heureusement pour moi, pour une fois celui-ci me souffle dans le dos, me faisant passer d’un voyageur pas pressé à un sprinter fou.

une moto et son petit chargement de matelas

et leur gros bidon d'alcool de palme, le "coupe les jambes" du cycliste que je suis

j'adore vraiment leurs maisons, de jolies petites cabanes, il ne reste plus qu'à la déposer dans un arbre
Yorn, le sage du temple, ici en orange

autre type de cuisinière, cette fois à bois

le vendeur de poterie et son camion de livraison

Moi qui pensais faire la distance en une bonne journée en la terminant sur les coups de 17 heures, me voilà lancé à plus de 35 kilomètres heure sans aucun effort, comme si je me retrouvais dans une descente sans fin et malgré mon non-amour pour le vélo, voilà que je me laisse à apprécier ce moyen de locomotion (heuuu, c’est grave docteur? ) Mes nombreux arrêts aux petits shops que je crois le long du chemin n’arriveront pas à me retarder et je me retrouve à destination bien avant midi. Vraiment content de cette folle matinée qui me laisse tout l’après midi pour chiner dans la ville et le marché couvert.

Je trouve un vendeur de jus de canne à sucre avec plaisir et lui achète un petit sac plastic et sa paille emplit de ce bon jus que je déguste tout doucement en regardant déambuler les gens dans la rue poussiéreuse du marché. Je les regarde et prends conscience que je suis toujours incapable de leur donner un age alors que dans mon pays je suis capable de tomber juste ou à quelques petites années près, ici j’en suis incapable et tous mes essais on étés de superbes échecs. En parlant échec, je découvre ici un jeu qui y ressemble terriblement à quelques petits détails près. L’échiquier à aussi 64 cases mais d’une seule couleur, chaque joueur à 16 pièces mais ce qui ressemble à des pions ne sont pas mis sur la deuxième rangée mais la troisième.

no comment

la fameuse motobus vue de coté

dodo, l'enfant do... fixé en plein rêve

Malheureusement mon jus n’est pas assez long pour me laisser comprendre toutes les règles de ce jeu d’échec made in Cambodge et j’ai tellement de chose à voir encore que je n’ai qu’une envie, me lever et continuer mes découvertes. Je constate encore que le bambou est utilisé à toutes les sauces, comme boite à nourriture, comme matériaux de construction remplaçant le ferraillage du béton armé, comme échafaudage ou comme matériaux pour fabriquer meubles et Cie, si la datte est l’objet précieux pour une bonne partie des pays du magreb et du moyenne-orient, je dirais que le bambou l’est pour une bonne partie de l’Asie et ici aussi l’article 22 est chose courante (Article 22 : Démerde-toi comme tu peux)

Beaucoup de gens sont surpris que j’essaye de parler leur langage (je n’ai pas vraiment le choix) et constatant la chose, ils deviennent très ouverts et hospitaliers envers moi, me faisant enfin payer le prix khmer. Je n’ai qu’un seul regret, enfin petit regret, les portions de nourriture sont vraiment petites et il est pas rare que je commande deux fois la même assiette ce qui les fait souvent rire et les surprend car je suis aussi fin qu’eux. Le restant de la journée sera marqué par deux surprises, la première sous la forme d’une table de ping-pong, à laquelle je serais invité et à laquelle, malgré que mon adversaire sois un unijambiste, je serais défait dans les règles de l’art (j’ai jamais vu des balles passés si vite )

je vous présente le camion à ordure

no comment

les cheveux détachés, et le summum, bouclé (ne fixé pas son regard )

La deuxième prendra la forme d’un plat culinaire excellent, que je découvrirais le soir venu, ressemblant terriblement à une fondue chinoise (heuuu non, je ne parle pas de ce que vous croyez être une fondue chinoise, de ce bouillon insipide dans lequel vous trempez de fins morceaux de viandes) je parle de la vraie fondue, avec son bouillon excellent que l’on boirait volontiers à la paille, accompagné de légumes, de champignons et de morceaux de volailles et poissons voir parfois de crustacés, un vrai régal qui me met du baume à l’âme, me remplit l’estomac de la plus belle des manières, que j’aime ce voyage…

La journée suivante, même chance, le vent toujours aussi violent me pousse si fort qu’il ne me faudra que deux petites heures pour parcourir les 54 kilomètres qui me séparent de la ville de Moung Rueissei qui me prouvera quant à elle que le dicton "la qualité n’a pas de prix" est toujours d’actualité, ceci sous la forme d’un petit hôtel bon marché (après discussion, 3 petits euros la nuit) avec vraiment tout le confort qu’il faut pour que je me sente presque comme à la maison, et me prouvant aussi que les guest-houses sensés être meilleurs marchés surf sur cette idée et gonflent leurs prix, les rendant du coup bien souvent plus chères qu’un bon hôtel et surtout avec beaucoup moins de savoir-faire et propreté. La nuit venue, après de longues heures de balade dans les rues, je me retrouve à nouveau plongé dans le noir car cette petite ville n’est pas différente des autres, pas d’éclairage dans les rues, ce ne sont que les ampoules des petits magasins qui en éclair quelques parties.

perché à 8 mètres de hauteur, sans filet ni harnais, ici charpentier devrait se dire équilibriste

je me demande bien ce qu'il peut pècher

grand magasin de réparation de vélo, pourvu que le mien ne casse pas

Dernier jour de route pour atteindre Baat Dambang, toujours aussi rapidement grâce à mon nouvel ami le vent de dos que j’aimerais bien pouvoir emmener dans mes baguages car il me laisse le temps a foison pour m’arrêter souvent et profiter de ce qui m’est offert. Le temps de voir encore de vieilles personnes aux cheveux très souvent rasés a 10 millimètres du crane, que beaucoup d’hommes âgés portent une ceinture de tissus très colorée de découvrir comment sans électricité on peut conserver de la glace sans problème malgré que la température soit proche de 40° celsius, il suffit simplement d’enfouir les blocs de glace sous de l’épeautre de riz et le tour est joué.

Les gens du pays ont toujours le sourire aux lèvres et prennent tous les choses avec le sourire, à croire qu’ils ne font jamais la gueule et sont toujours heureux. Comme les enfants qui ne cesse de lancer des "hello" à mon passage en faisant de grands signe de la mains et le contact et très facile avec eux si vous savez les faire rire. Les femmes, quant à elles, sont de petite stature avec de tout petits seins, le tout posé sur des jambes musclées dû au jours de marche effectués durant toutes leur vie, le tout fini par des chaussettes avec gros orteil séparé du reste des doigts de pied afin de permettre le port de leur tongs, elles sont souvent habillées d’un pyjama de coton ou de soie en deux pièces, très coloré avec des motifs de nounours et autres petits dessins que nous retrouvons imprimés sur les pyjamas de nos petits enfants, de quoi faire une galerie photo complète dédiée à cela rien que pour le fun. Elles ont de longs cheveux noirs et brillants toujours attachés par un élastique (bien dommage car j’en ai croisé une, cheveux au vent, bin croyez-moi, sa coupe le souffle ) et ainsi dotées de leur queue de cheval et de leur tongs, elles baladent leur pyjama 

de hauts plafonds pour éviter la chaleur et de hauts pilotis pour garder les pieds au sec quand le lac monte

dans la série il fait chaud, la marchande

on sèche les piments devant les maisons

Les Cambodgiens adorent le karaoké et on trouve presque partout des endroits prévus à cet effet, certain établissement proposes même des accompagnatrices habillées de manière très sexy, voir tellement sexy que l’on pourrait se méprendre et les confondre avec des prostituées. Je croise aussi très souvent des gens qui on un ami invisible avec lequel il parle en continuité, cette rencontre est fréquente car leur système hospitalier est des plus précaire, alors vous imaginez bien qu’il n’existe aucune structure pour les gens avec des problèmes psychologique ou ami invisible  revenons un peu sur terre car me voici arrivé à destination où là aussi je trouverais un cool petit hôtel avec wifi, rien que pour pouvoir parler à ma Tite Femme 

La suite est bien moins drôle car un jour à midi, alors que je m’installe dans le restaurant jouxtant l’hôtel, je tombe sur un groupe de clients en majeur partie Cambodgien, et parmi eux, à ma plus grande surprise, trois Européens de langue francophone, tous aussi bien habillés les uns que les autres, je ne suis pas loin de leur table et malgré ma bonne volonté, je ne peux pas éviter d’entendre leur discussion qui me fait dresser les poils dans le dos au fur et à mesure que la discussion avance. Il s’agit de chefs de cliniques et directeurs d’hôpitaux de la région qui écoute attentivement les trois étrangers, ils ne se sont pas aperçus de mon arrivée et discute ouvertement en français, étant sûr et certain que personnes ne les comprendraient ou ne les écouteraient.

et encore la série il fait chaud, ici le boeuf se roulant dans la mare

il y a pas d'âge pour commencer, ici la petite potière

mais certains autres bovidés on moins de chances et bien plus de problèmes avec la chaleur et l'herbe sèche

Soudain l’horreur, un des summums de la folie humaine, malheureusement la vérité du monde qui nous entoure, un des blancs sort de son silence et lâche : mais arrêtez, il faut voir dans le futur messieurs, on n’est plus médecin par vocation, la médecine n’est plus une histoire de santé ou d’humanisme, c’est du business, vous n’avez pas d’autre choix que de faire ce que font les Européens et les Américains, ce que font tous les pays développés, le maître mot c’est gagner de l’argent, dans votre cas, l’investissement de 5'000 dollars sera largement remboursé en un mois, la suite ne sera que bénéfices… Je viens d’entendre l’une des plus horrible choses qu’il m’est été permis d’entendre. S’en est trop, la discussion me coupe l’appétit, je me lève, bois d’une traite mon verre et sort en lâchant "Elle est belle la médecine moderne"

(J’ai envie de crier mon dégoût, mais je vais laisser ma Tite Femme le faire car elle est plongée en plein dans une histoire comparable (heuu Tite Femme, t'arrêtes de les accumuler ou quoi ) et prépare très certainement un joli texte pour le coin des femmes sur la médecine à deux vitesses que nous à concocté notre cher Ami Couchepin qui nous avait promis une médecine meilleur marché et équitable pour tous, qu’il ne permettrait jamais qu’une médecine a deux vitesses s’installe en Suisse, résultat des courses après bien des années de dur labeur politique, une médecine avec boite à vitesse incorporée la plus chère au monde, sans parler des coups de l’assurance maladie obligatoire en Suisse, un bien joli coup, heureusement, il a trouvé une porte de sortie, une voie de garage momentanée pour se faire oublier, il est devenu grand témoin de la francophonie pour les JO de Vancouver, Je me demande bien ce qu'il va inventer pour le français, préparez vos mouchoirs et vos porte-monnaies

le vélo est bien grand, peut importe ont y va quand même à plusieurs dessus

Arrivée à "baton perdu" on ne peut pas ne pas le savoir 

dans la série véhicule je vous aime, voici le camion citerne
ils ne font pas qu'étudier

les photos sur internet me laissaient prévoir 1000 kilomètres de piste, je n'en n'aurait que 1000 mètres et la machine à goudronner n'est pas loin

les anciens sont souvent rasés 

Le choc de cette discussion me hantera une bonne partie de la journée et de la nuit, je n’arrive tellement pas à dormir et ne fait que de me tourner et retourner dans mon lit, j’essaye même la télé qui passe des films chinois ou touts les bruitages sonores sont coupés pour faire place à la phrase en khmer quand les acteur parlent, une langue très longue qui donne très souvent des acteurs parlant la bouche fermée, voir des fois des scène très drôle, comme une actrice qui embrasse un acteur, un vrai french kiss, mais le plus fort c’elle arrive à parler pendant le doux baiser, mais même cela n’arrive pas à me faire trouver le sommeil, me forçant au petit matin à passer un jour de plus dans cette ville tellement les heures de sommeil me manque.

Le lendemain matin, ayant rempli ma bouteille plastique de thé, très souvent gratuit et remplaçant à de nombreuses reprises l’eau, je reprends la route. Le paysage est toujours aussi sec et l’herbe brûlée durant les deux jours que je pédale pour atteindre la frontière avec la Thaïlande, la chaleur est toujours aussi élevée depuis 1 mois et frôle bien souvent les 40° celsius, la faute à El Nino qui déverse des tonnes d’eau sur l’Amérique du sud et assèche le sud de l’Asie et l’australie, c’est vraiment ma chance, mais je fais avec, surtout que j’ai appris, il y a peu, que je m’étais planté sur la saison des pluies en pensant que celle-ci remontait de l’Australie, bin non, elle descend d’Asie et devrait être sur ma route dans quelques semaines, donc je suis prêt a sortir les palmes, le masque et le tuba pour pédaler (promis, je vous mettrais une photo )

je m'approche de la douane thaïlandaise et retrouve mes chariots à motorisation humaine

toute fière de me montrer le brillant qu'elle s'est fait posé sur la canine (à la mode ici) et beaucoup de gens ne dépossent pas leur économie à la banque mais se font poser des dents en or ???

et comme je suis dans mes bons jours, pour ceux qui ne trouve pas la réponse à la première question, en voici une deuxième plus compliquée ... mais qu'est ce que c'est que celà...

Ces deux derniers jours on étés pénibles car le vent cet foi est devenu mon ennemi en se retournant contre moi (joli ça comme phrase ) mais je le lui pardonne car il rend un peu moins brûlante la morsure du soleil et m’oblige à m’arrêter plus souvent sur le bord de la route pour boire un petit coup, me permettant de faire mes dernières rencontres et vivres mes dernières aventures dans ce pays qui va sûrement me manquer jusqu’à ce que j’y revienne pour réaliser un de mes rêves, remonter le Mékong, mais cela fait partie d’un futur bien trop lointain pour moi qui ne vit plus qu’au jour le jour, cela fait vraiment partie d’une autre histoire que je vous raconterais sûrement si je survis aux futurs pluies tropicales qui m’attendent et que mon tuba ne me coupe pas le souffle 

Et pour vous faire patienter jusqu'à la prochaine mise à jour et histoire de ne pas vous faire perdre le sourire, prenez le temps de voir ce documentaire diffusé en mars 2008 sur Arte, (hé oui, il existe des bonnes chaîne de télévision ) le reportage vaut vraiment la peine d'être vu, vous pouvez me croire http://pensetouseul.unblog.fr/2010/02/02/le-monde-selon-mosentos/

ps. comme vous avez pu le constater, j'ai complètement modifié la présentation de la page et j'ai besoin de votre aide, de votre avis... Est-ce plus lisible? Où préferez vous l'ancienne mise en page et les anciennes couleurs ??? Merci par avance pour vous réponses et big bisou à vous tous

veni vidi reviensi? Oui

Viavelo Re Thaïlande

Re Thaïlande
Viavelo Carnet de voyage Carnet de voyage
Viavelo Carnet de bord Carnet de bord