Hollande

 

7 septembre 2008

Et voilà, ce 28 août à 14h00 nous franchissons un peu au hasard notre troisième frontière, nous voilà dans la partie hollandaise du Zwin. Nous ne pourrons malheureusement pas voir beaucoup de ce pays car nous sommes dès à présent en pleine fuite face à la pluie et au froid qui commence à s’installer.

Nous y passerons au total 5 jours en deux fois car la frontière entre la Belgique du nord et la Hollande du sud est très sinueuse et découpée. Nous avons à peine le temps de parcourir une 20aine de kilomètres que soudain le ciel noir se déchire d’un coup laissant passer une belle couleur bleu et des rayons de soleil qui nous font un bien fou.

Nous sommes tellement en manque de soleil que nous décidons de nous installer dans le premier camping que nous croisons pour y planter notre campement et profiter un maximum de ces rayons bienfaiteurs en mettant nos doigts de pieds en éventail pour le restant de la journée.

Au réveil, à notre plus grande surprise, plus aucun nuages dans le ciel, juste une étendue de ciel bleu à perte de vue. Nous décidons de rester une journée de plus dans le camping et d’en profiter pour faire une lessive et redécouvrir 23 ans plus tard la ville de Sluis où j’y étais venu marier une chienne Cocker Américain.

Ne faite pas cette tête là, je vais vous donner quelques explications  A 18 ans j’ai logé quelques semaines chez un éleveur-sélectionneur de cocker américain qui passait sont temps à faire des concours canins afin de décrocher pour ses chiens et chiennes le titre de champion et championne de suisse ce qui fait exploser le prix de la descendance de ces chiens.

Pour augmenter encore le prix des chiots, il faisait faire s’accoupler ses championnes avec des champions d’autre pays, d’où le terme mariage, et un jour j’ai eu pour mission de transporter une championne suisse à Sluis pour la faire monter par le champion de Hollande.

Du coup vous obtenez des chiots avec un nom à vous décrocher la mâchoire et un pedigree aussi long que le bras, et plus le pedigree est long, plus le chèque d’achat l’est aussi… vous voilà plus intelligent que ce matin 

 
 
Je sais, j'ai déjà mis cette photo mais je la trouve belle et on à jamais trouvé l'écriteau Hollande
 
Les petits chemins que nous prenons pour traverser le Zwin, des dunes et la mer
 
non, ne courrez pas chez l'opticien, vous n'êtes pas daltonien, ils se sont bel
est bien planté dans les couleur du drapeau suisse

Après une journée de "roue libre" sous le soleil, (terme que nous employons quand nous avons décroché nos remorques et déposé toutes nos sacoches, nous roulons tellement vite que nous dépassons même les supers cyclistes, vous savez, ces gens bizarre qui sont habillé de manière fluo, fluo assorti à la couleur de leur super vélo qui est lui assorti à la couleur de leur super casque et lunettes et qui ne vous salue pas quand vous les croisez parce qu’eux sont des super sportif)  nous nous couchons avec le réservoir soleil presque plein.

Après cette journée de vacances (mais comment ils font pour prendre un jour de vacances alors qu’ils sont déjà en vacances ? Si vous trouvez la réponse, vous êtes priés de nous la transmettre car nous on sait toujours pas comment on fait ) nous poursuivons notre petite escapade hollandaise et nous arrêtons pour la première fois dans ce que nous pouvons appeler une ville camping.

Un camping énorme où plus de 6'000 personnes peuvent en haute saison venir s’y entasser sur plus de 120 hectares, avec une poste, un supermarché et des restaurants, une vraie petite ville. Le genre d’endroit que nous détestons, mais comme le camping sauvage est aussi interdit qu’en Belgique et qu’il fait encore du soleil, nous voulons en profiter un max, deux jours de soleil de suite est une chose que nous avons rarement vu depuis 3 mois.

Heureux choix car au petit matin nous retrouvons notre climat habituel, les nuages et la pluie qui vont nous accompagner jusqu’à notre retour en Belgique. Nous avons retrouvé la Hollande quelques jours plus tard en arrivant à Maastricht grâce à une espèce de petit couloir de 40 kilomètres de largeur qui descend du Nord et qui sépare la Belgique de l’Allemagne.

Voilà, notre petite expérience hollandaise prend fin sous la pluie le 7 septembre 2008 à 13 heures alors que nous arrivons dans la ville de Aachen en Allemagne.

Isa heureuse, du soleil, la plage et la mer, nous en profitons pour y passer notre pose midi et une bonne partie de l'après midi Plutôt sympa les pistes cyclables en Hollande et voilà, les deux jours de soleil sont finis, nous retournons à notre grisaille et à la pluie
 
La page Hollande n’aura donc pas beaucoup de contenance et n’aura pas son les + et les - car ce n’est pas en 5 jours et 110 kilomètres que nous avons eu le temps de nous imprégner de ce pays. Nous ne pouvons qu’espérer y revenir un autre jour quand nous reviendrons dans la région finir notre découverte des pays du Nord de l’Europe.
Des oies sauvages, bien la première fois que j'en vois Allez hop, encore un moulin juste pour le plaisir Alors là, c'est bien pas ce genre d'animaux que je m'attendais à voir courir dans les prés

Du coup je peux en profiter pour vous parler un peu de nous deux

Physiquement parlant nous allons bien, voir même très bien. Nous avons perdu pas mal de poids, enfin surtout notre surplus de poids(graisse) du coup on se retrouve presque avec un corps athlétique (on commencerait même à devenir beau ) nos muscles se dessinent et continuent à se développer, ce qui simplifie grandement nos journées par rapport à nos premières semaines.

Nous arrivons actuellement à faire 50 voir 60 kilomètres par jour sans grand problème et ce en ne pédalant que la moitié de la journée et en faisant de nombreuses haltes pour faire des photos ou visiter de jolis endroits. Question santé, mis à part deux jours de fièvre pour moi et une journée de pétomanie en couple dû à du jambon resté trop longtemps dans nos remorques, tout va bien, même le genou sans ménisque d’isabelle va très bien et ne gonfle même pas, (vive le vélo !) même les adhérences abdominales dues à ses opérations du ventre se sont, après deux semaines de tortures, allongées, assouplies et habituées à l’effort demandé et actuellement elle ne les sent plus du tout.

Et nous deux dans tout cela ? Nous sommes toujours aussi contents de remonter sur nos vélos et de découvrir de nouveaux paysages et nouvelles personnes, seul le mauvais temps presque perpétuel met un bémol aux plaisirs que nous procure ce voyage. Question couple, nous nous aimons toujours aussi fort et malgré nos presque 5 ans de vie commune, ce voyage nous fait nous découvrir sous un angle nouveau et les différents problèmes ou adaptations que nous avons du opérer nous ont même d’avantage rapproché, voir soudés.

Et psychologiquement parlant ? Isabelle a souvent le blues de ses enfants et dit fréquemment vouloir vite prendre le train pour aller les serrer dans ses bras. Il est vrai que ce mauvais temps continuel ne nous aide pas dans cette nouvelle manière de vivre, c’est le moins qu’on puisse dire. Pour moi tout va bien, je suis au paradis vu que je réalise un vieux rêve d’enfance.

En ce qui concerne le voyage, il est mieux que nous ne l’avions prévu si ce n’est le temps, la seul chose qui a vraiment changé est l’idée de départ d’aller voir tous les patrimoines de l’humanité qui après quelques visites nous ont laissé un peu sur notre faim. Nous préférons maintenant voyager sans but précis, sans parcours tracé, laissé une très grande place à l’imprévu et aux rencontres humaines, prendre le temps de découvrir et de voyager comme il se doit.

La seule chose que nous savons vraiment c’est que l’hiver arrive plus vite que nous l’avions prévu et que notre sortie d’Europe est bouleversée par des événements soit politiques ou climatologiques qui nous oblige à improviser une nouvelle porte de sortie. L’Europe de l’Est n’étant plus possible (nous ne sommes pas encore préparé ni équipé pour affronter le froid) et la Libye temporairement fermée aux suisses, nous sommes un peu pris au dépourvu et cherchons désespérément une autre sortie.

Nous avons pour le moment comme projet de poursuivre notre voyage en Allemagne jusqu’à Munich d’où nous prendrons le train afin d’éviter la neige des alpes autrichiennes et descendrons de celui ci en Italie où le climat devrait normalement nous être plus clément.

De là nous traverserons ce pays sur toute sa longueur d’octobre à fin novembre et nous essayerons de nous embarquer sur un bateau marchand qui nous déposerait en Egypte où nous y resterions les trois mois d’hivers avant de reprendre un bateau pour l’Italie ou la Turquie et reprendre notre voyage en direction de l’Iran.

Alors si vous ne savez pas quoi faire de vos moments de libertés ou que vous aimeriez nous donner un petit coup de main et nous simplifier la tâche pour sortir d’Europe, trouvez-nous le meilleur tuyau pour quitter l’Italie fin novembre ou début décembre en nous donnant toutes les adresses et indications nécessaires pour les visa et les tickets d’embarquements 

Par avance merci et au plaisir de vous raconter notre traversée de l’Allemagne.

Tot Ziet (au revoir en hollandais)

Hé oui, les choses se sont corsées en Allemagne, chaque matin je passe une bonne demi-heure pour dégeler isabelle

veni vidi reviensi? Oui

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