Malaisie
 
16 décembre 2010

Me voici arrivé en Malaisie, mais j’ai l’impression que ce jour remonte à dix ans, à un siècle… Quand j’essaye de me souvenir de mes trois semaines passées dans ce pays, mes souvenirs se brouillent… Est-ce le fait que je viens d’apprendre que je dois retourner dans mon ancien monde pour aider Isabelle qui ne voit pas le bout du tunnel ? Est-ce cette idée qui fait que les paysages qui défilent me paraissent monotone et gris ? Je n’ai vraiment aucune idée de ce qui me joue ce tour ou est-ce que je ne veux pas le savoir…

Peut importe, me voila de retour depuis trop longtemps dans le pays qui m’a vu naître, devant mon ordinateur en train de chercher désespérément quoi marquer, mais mon cerveau se refuse à laisser passer la moindre idée, le moindre souvenir… Je ne vois que le temps que je viens de passer aux cotés d’Isabelle à tenter de trouver une sortie mais plus nous avançons dans une direction et plus des éléments viennent nous contrer, même le temps se met contre nous transformant les secondes en heures, les heures en jours…

Elle m’en a raconté des vertes et des pas mûres sur ce que lui faisait vivre notre société moderne durant notre séparation, mais je pensais amoureusement qu’elle me racontait tout cela pour me faire revenir à ses côtés. Je me trompais. Maintenant que je suis auprès d’elle je découvre la réalité froide d’une société qui a perdu son humanité… Est-ce le fait que je n’en fais plus partie depuis bientôt 3 ans que le retour est si brutal ? Est-ce le fait de la soit disant crise qui à bien regarder, ne s’attaque qu’au plus démuni et fragile d’entre nous ? Je ne le sais pas, mais ce que je vois me dégoûte profondément.

A peine arrivé, histoire d’enfoncer le clou, son papa est gravement atteint d’un cancer fulgurant, cela a débuté il y à 6 mois et le voila déjà à la porte de la mort, suppliant son entourage de le laisser partir dignement… Mais cela ne se fait pas, nous devons soit disant accepter ce qui nous arrive, accepter de mourir en se voyant jour après jour diminuer, accepter chaque minutes de souffrances pour la satisfaction ou la croyance de notre entourage. Je ne vais le voir que deux semaines et chaque jour qui passe une partie de son corps n’est plus en son contrôle, lui si grand marcheur, ayant parcouru le pays dans tous les sens…

Heureusement pour lui il a connaissance de EXIT (http://www.exit-geneve.ch/ ) Il a décidé de choisir sa mort malgré son entourage éloigné, malgré son médecin qui lui lâche la main et l’abandonne quelques jours avant car sa vision des choses est différente… Le jour J, nous sommes à ses côtés, son visage s’est complètement détendu, il n’a plus peur, son visage est serein… il se lève et se dirige dans sa chambre, s’allonge dans son lit, nous fait ses adieux avant de se saisir du verre contenant la boisson qui va enfin le libérer… J’en ai vu des morts dans ma vie, mais ce jour là j’ai eu la chance d’être présent et d’assister à une belle mort, celle que je rêve pour moi…

Ces quelques mois passés en Suisse furent vraiment épouvantables et j’ai vu de mes propres yeux ce que peut réserver la société à un être vivant de plus de 50 ans, un être rayonnant dans mes souvenirs et là j’ai en face de moi une morte vivante, vidée de toutes substances vitales, de toute gaieté, de tout amour de la vie suite à une accumulation d’événements aussi incroyables qu’épouvantables qui à la fin du mois de décembre la jettera sur le trottoir, en faisant une clocharde que la malchance ou la méchanceté poursuit sans fin, mais qui sait encore et toujours aimer…

Je vais arrêter le récit ici, non pas parce que je n’ai envie de raconter une horrible histoire, mais parce qu’autant d’horreurs n’a pas sa place dans un site de voyage, je ne suis pas ici pour vous raconter votre monde dans ses plus mauvais côtés. Je suis ici pour vous raconter comment une femme merveilleuse qui a lutté contre des moulins à vents durant trop longtemps va recommencer une nouvelle vie.

Dans une petite semaine, cela va faire 7 ans que nous nous aimons, dans une petite semaine cela va faire 18 mois que nous avons été séparés, dans deux petites semaines, nous allons reprendre tous les deux ce que nous avons débuté ensemble un certain 1er mai 2008, dans deux petites semaines nous allons pouvoir reprendre notre vie et débuter une nouvelle histoire, un nouveau voyage, un nouvel amour…

Le 25 décembre 2003, Isabelle fut le plus beau cadeau de Noël que je n’aie jamais reçu. Dans une petite semaine, Noël sera à nouveau présent et je reçois pour la deuxième fois de ma vie un cadeau que je n’aurais jamais osé espérer, le retour de ma bien aimée… C’est le plus beau Noël de ma vie, le plus beau Noël de notre vie… Alors tous les deux nous espérons que le père Noël sera aussi généreux avec vous et qu’il vous comblera de bonheur et vous gratifiera d’une vie merveilleuse…

Nous vous souhaitons les meilleures fêtes de fin d’année et vous souhaitons tout le bonheur du monde pour l’année à venir… Alors à tout bientôt pour de nouvelles aventures…  

Davisa, un couple d’ange heureux…

 

18 janvier 2011

Comme j’attendais le moment de pouvoir écrire quelques lignes de ce voyage, mais comme ce moment m’a paru sans fin… Peu importe, j’y suis enfin, juste une petite parenthèse à écrire et le récit peut recommencer…

passage de la frontière entre la Thaïlande et la Malaisie en compagnie de Phil et Peg

les premiers kilomètres sont plutot plaisants

sortit d'un égout, un petit varan de 30 centimètres

Cette petite prose je la dédie à deux personnes, Mario et Arnaud, qui durant tout le temps où Isabelle était en Suisse ont tenté par tous les moyens de lui pourrir l’existence… Est-ce de la bêtise ? De la stupidité humaine ? Ou tout simplement de la jalousie ? Peu importe la raison qui les a poussés à agir de la sorte car sans le savoir et malgré leurs envies de vengeances, leurs actes n’ont eu qu’un seul effet, celui de ramener ma bien aimée dans le creux de mes bras bien plus vite que mon cœur n’eut osé l’espérer… Alors un grand merci à vous deux de nous avoir permis de nous retrouver si rapidement et j’espère sincèrement que dans le futur vous aurez la sagesse de passer à autre chose (ou que vous trouviez le bon psy  ) pour que vous puissiez aussi à votre tour, profiter d’une belle vie, c’est pour ma part tout le mal que je peux vous souhaiter…

après le lancé de nains, voici le lancé de filet

plutôt mignonne les hirondelles dans ce pays

nombreuses sont les petites rivières à traverser

Voila, mon petit remerciement fait, reprenons l’histoire là où nous l’avions laissée…

Alors que ces quelques mois passés en Suisse m’on paru sans fin, le fait de poser le pied sur le sol de la Malaisie a eu un effet magique, celui de faire disparaître toute cette attente d’un coup, comme si je n’étais jamais parti d’ici, comme si ce voyage n’avais pas eu cette coupure. Enfin presque car je constate très vite deux grosses différences… la première qui n’est pas des moindres, je ne suis plus seul, Isa est enfin à mes côtés, je ne me sentirai plus triste quand je découvre un beau paysage, un petit coin de paradis sur lequel le soleil se couche en m’offrant un tableau de mère nature qui ferait pâlir de jalousie bien des artistes peintres ou de pseudos photographes d’art.

malheureusement nous revoila dans les villes et ses rivières polluée par le pétrole et le plastique

je suis pas le seul à avoir un drôle de vélo

détail de la mosquée de Alorstar

La deuxième différence est de poids aussi, au sens propre comme au figuré car après avoir récupéré ma mule intacte à la consigne bagage, nous reprenons la route et je m’aperçois rapidement que j’ai quelques kilos de plus, pas seulement en bagage, mais aussi 15 kilos de plus, mon ventre touche mes cuisses à chaque coup de pédale, je sens que la reprise va être bien plus dure que je ne me l’étais imaginée, heureusement que nous avons décidé de reprendre le voyage tout en douceur pour nous permettre de nous réhabituer à cette vie de nomades.

après le vélo qui transporte des marchandises, voici le taxi-vélo, je sais quoi faire à la retraite

mon premier musulman à cheveux longs

rizière en veut tu, en voila, dur de planter la tente

Après 7 petits kilomètres à tourner en rond autour de l’aéroport pour trouver la bonne direction qui allait nous amener à notre hôtel, nous pouvons enfin nous poser pour récupérer de ce voyage éprouvant et de nos premiers kilomètres qui nous ont mis directement en état de transpiration intense temps le changement de climat est différent, 40 degrés de différence d’un coup ont une fâcheuse tendance à vous couper les jambes d’un coup et la montagne de bagages posés à même sur nos remorques finit de nous épuiser en l’espace  de quelques minutes et quelques toutes petites montées.

enfin un changement de paysage, de la foret bien épaisse

il est tombé amoureux de ma roue avant, il voulait plus la quitter

plus d'humains... et je retrouve des cours d'eau propres

A peine le temps de parquer nos mules dans la chambre que nous nous précipitons dans le lit pour une bonne sieste. Nous ne bougerons pas d’ici pendant 2 jours, histoire de faire le tri de nos bagages, poser tout le matériel que nous avons acheté pour nos vélos car voyager dans ces pays sans avoir un bon système sonore d’avertissement et deux rétroviseurs pour voir l’ennemi en face s’apparenterait tout simplement à du suicide. Le matin du troisième jour, nous voilà parés de nos tout beau tous neuf habits de cyclistes fluo qui se voient de loin et nous voila partis pour de nouvelles aventures… (heuuu Isa, ici on roule de l’autre côté de la chaussée, reste près de moi  )

mon premier kalao prit au maximum de mon zoom

les branches des arbres, un support pour les fougères et les orchidées

elles ne sont pas toujours petites les rivières à traverser

Maman, mais qu’est-ce que j’ai fait au bon dieu pour que la reprise soit si dure… Pourtant nous avons décidé d’une petite distance à parcourir les premiers jours, encore moins pour le premier jour mais les 25 kilomètres à parcourir dont une bonne moitié est parcourue de petites montées et descentes qui se collent les unes derrière les autres, 25 petits kilomètres de rien du tout qui vont nous prendre presque la journée tant il fait chaud et tant nous avons tout perdu de notre entraînement quotidien. Aie aie aie, la reprise va être encore plus dure que prévue.

mon jour de chance... au crépuscule, un groupe de 10 kalaos se posent avec fracas sur un arbre a 10 mètres de moi, la série photo commence

quand le soleil couchant joue avec les racines aériennes des arbres

même les petites surfaces servent de support à une nouvelle vie, celle-ci ne tient pas à grand chose

Au petit matin après une de ces nuits ou rien ne pourrait vous réveiller tellement vous êtes épuisé, nous émergeons en même temps de cet état de grâce qu’est un réveil en douceur, nous nous regardons dans les yeux et lâchons en même temps : Un tit café ? C’est à ce moment que les choses se dégradent car à peine assis sur le lit, nous nous levons comme un seul homme et les grimaces commencent… Isa a des jambes de bois, le moindre petit pas lui fait crier les muscles des cuisses, ce qui me fait sourire mais à peine je prends appui sur mes bras pour me lever de notre lit, je sens tous les muscles du haut de mon dos et de mes bras qui me supplient de rester au chaud dans notre petit nid d’amour.

quand ce n'est pas les rizières qui m'interdisent de planter ma tente, c'est les marécages

dans le nord, les routes sont agréables et peu fréquentées

mais le paysage n'est pas toujours joyeux... ici on déforeste pour planter des palmiers à huile

On doit se rendre à l’évidence, la reprise va être beaucoup plus dure que prévue, on ne va pas se remettre à pédaler et manger du kilomètre sans problème, c’est comme si nous reprenions notre voyage à son début, comme si nous refaisions notre première journée de vélo de 2008 qui nous avait transformés en bout de bois tellement nous ne pouvions plier un seul muscle tant la douleur était vive. Bon ok, le petit déjeuné est fini, nous avoir mal partout, nous cassés de partout, alors hop ! On retourne sous la couette et allons gentiment attendre que la chose passe, prendre une journée de repos et nous verrons bien demain…

maintenant mes journées se passent dans un décor triste, plus de forêt, que des palmiers à huile à perte de vue

heureusement pour ce géant, trop proche de la route il à été sauvé... mais pour combien de temps

je suis en pleine saison des fruits, un vraie régale pour mes papilles gustatives curieuses de nouvelles sensations

Sage décision car après une petite journée de farniente, les jambes rebougent sans trop de problèmes, même les bras se plient à nouveau, je peux recharger nos mules et nous pouvons reprendre la route, seul impératif, il nous faut prévoir les premiers temps, une journée de pose entre chaque jour de voyage, histoire de ne pas casser trop vite nos petits corps gras et laisser à ceux-ci le temps de ce remettre en douceur dans la rudesse du voyage, du moins la rudesse des premiers jours qui vont transformer à nouveau nos silhouettes flasques en celle de globecycleur sur les routes du monde.

perdu de tout, un grand nombre de malais viennent à cette source d'eau qui j'aillit des rochers pour remplir leur réserve d'eau... (il parrait qu'elle est magique et prolonge la santé et la vie  )

le palmier du voyageur, la forme de ses tiges concentre l'eau de pluie à la base de celle-ci, il suffit de creuser un trou à leur base et l'eau récoltée est à vous...

enfin un malais comme je me les imaginais

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas car bizarrement nos muscles se rappellent très rapidement de ce qui leur était demandé, ils se laissent assez facilement dompter et retombent tout aussi facilement dans la routine de l’effort quotidien. Pour ne pas courir de risques stupides, nous continuons sagement de faire une journée sur deux de farniente. Notre système immunitaire aussi se met à la page en douceur et chaque jour nous nous laissons à tester des spécialités du pays en prenant de moins en moins de précaution. Mais bon, il fallait bien que nous passions un jour par la case tourista en tombant sur des gastéropodes marins pas très frais 

super boulot que d'emballer, heureusement la file est une publicité

adieu ma petite mule, reste sagement à la consigne, je reviens dés que possible...

à mon retour il etait encore la... pire, il à une copine maintenant

Ben il y a pas à se plaindre, les deux premières semaines se sont bien passées physiquement parlant, pas trop de dégâts, on est pas cassé de partout, juste un petit peu courbaturés. Par contre il y a des choses non prévues qu’il va falloir traiter, comme la chaleur et l’humidité que nous subissons, le fait aussi que la mousson n’est pas encore finie comme nous l’indiquait les informations trouvées sur Internet, heureusement que c’est très souvent en fin de journée que le ciel nous tombe sur la tête et nous transforme en quelques secondes en morceau de viande complètement détrempés, mouillés jusqu’à l’os.

quand je vous disait que j'avais du poids en plus à trimbaler

ça commence bien, premiers écriteaux et premières hésitations, va faloir que je reprenne l'habitude de regarder ma boussole de guidon

enfin le bord de mer, mais j'imagine que la suite va devenir bien plus touristique

Une des choses non prévue est aussi le fait que nous devions à nouveau nous réhabituer l’un à l’autre, nous redécouvrir dans les aléas d’une histoire qui se passe sur les routes du monde, mixer redécouverte de la vie de voyageur et redécouvrir l’autre moitié de notre couple. Ce n’est pas notre amour que nous devons retrouver, celui-ci n’a fait que de se renforcer du fait de notre séparation, mais tout simplement ne plus vivre comme des solitaires que nous avons étés durant bien trop longtemps, ne plus avoir de gestes ou de réflexes de personne vivant seule, se remettre dans la peau d’un couple qui vit côte à côte, 24 heures sur 24 ensemble. Ce n’est qu’une question de temps, le voyage saura mettre un fil d’or sur notre histoire et notre liberté retrouvée saura finir le travail par un ruban de diamant qui nous entraînera dans l’infini et au-delà.

serait-ce la montée des eaux que l'on nous annonce ???

no comment

heuuu, un magasin de chinoiseries...

Et si j’arrêtais un moment de parler de bobo et d’amour, de muscles et de couple… si je vous racontais un peu de ce pays, vous en pensez quoi ? c’est un site de voyage après tout

et au coin de la rue, notre premier petit temple chinois

ils sont plutôt fort dans la sculpture de la pierre

récolte des fruits du parlmier à huile qui va grossir nos étales de magasin sous forme d'adjuvant dans nos produits alimentaires et cosmétique, grossir aussi le porte feuille des propriétaire de palmeraies

Cela va être difficile de vous en parler car les 3 premières semaines passées ici, je n’avais en tête que mon retour en Suisse et ces deux semaines écoulées furent plus une mise en route et des retrouvailles qu’une réelle découverte d’un pays. Nous avons quand même découvert des choses surprenantes comme la composition des habitants de cette partie de la Malaisie qui en compte trois. Sur la partie où se trouve la capitale, les habitants font partie de trois ethnies bien différentes, la première, les malais qui sont bien cachés car nous n’en croisons pas beaucoup, la deuxième sont des indous que l’on croise beaucoup au nord et la troisième, que l’on voit partout, les chinois qui malgré le fait qu’ils soient nés ici se donne comme nationalité « chinois de Malaisie ».

ok j'avoue, parfois les hôtels sont des petits coins fort sympatique, malheureusement bien trop cher pour nous

le sud est vraiment une petite chine

et les temples chinois se trouvent à tous les coins de rues

Le contact avec le Malais de souche est plutôt difficile, pour les indous, c’est similaire à mon voyage en inde, ils sont très curieux mais les plus intéressés par nous et nos vélos sont les Chinois qui, si nous venons à plus de deux reprises dans le même endroit, commencent à nous questionner sur tout. Malheureusement le dialogue s’arrête souvent ici et depuis mon arrivée en Asie, que se soit la Thaïlande, le Cambodge ou la Malaisie, aucune invitation à venir dormir chez l’habitant ni même simplement participer à un repas. La raison pour le moment nous échappe complètement, pourvu que l’on trouve la solution afin d’apprendre encore plus de choses sur ces peuples.

et voila un beau frangipanier fouchsia et sont odeur toujours aussi envoutante

et paf, encore un temple chinois

plus nous descendons au sud, et plus nous découvrons des cartiers chinois qui parfois nous font hésiter sur le pays que nous visitons, Malaisie ou Chine ???

Pour le reste, cela ressemble beaucoup aux consommateurs type qui ne rêvent que d’avoir une belle voiture, le dernier téléphone portable sorti tout récemment sur les étales des magasins de téléphonies qui sont presque aussi nombreux que les habitants. Il y a quand même quelques petites différences comme par exemple ces grands espaces couverts où sont rassemblés une quantité de petits vendeurs de nourriture, ce qui nous offre des repas de midi ou du soir riche en découverte quand nous tombons sur un de ces endroits, pour moindre prix.

l'artiste n'a pas encore fini sont oeuvre sur cette facade, mais cela promet d'être très joli

regarde comme elle est fraîche ma viande, il y a même le ventilateur pour chasser les mouches...

oui je sais, celui-là j'ai déja mis, mais c'est isa qui à prit la photo avec son appareil et elle est plus jolie que la mienne... Pis si vous êtes pas content, bin temps pis pour vous, le chef ici c'est moi

Le pays est quand même assez cher, pas ce qui est nourriture ou produits de tous les jours, mais questions hébergement, les prix sont surfaits par apport à la qualité reçue en retour. Il est même difficile de trouver de petit hôtel sans télévision et air climatisé qui sont bien moins onéreux que leurs grands frères, du coup nos 300 euros par mois et par personnes soit 105 Ringgit par jour sont vraiment limite quand votre chambre d’hôtel vous revient entre 65 et 85 Ringgit la nuit, ce qui fait que nous nous demandons maintenant si il ne serait pas plus sage de ne pas visiter les deux autres partie de la Malaisie et nous trouver un bateau pour l’Indonésie qui doit être moins coûteuse et qui nous permettrais quelques petites folies.

plus fort que moi... impossible de résister même si il n'y a rien à photographier

le toit des temples chinois sont à couper le souffle

voila un autre taxi-vélo, mais pour touriste celui-ci

Malheureusement pour vous, cela est une autre histoire, que je vous conterais peut-être si nous survivons à la chaleur ambiante. J’espère que les prochaines semaines nous serons plus dans le voyage et pourrons ainsi vous en faire plus profiter et retrouver aussi le reflex de l’appareil photo. Alors en attendant notre prochaine mise à jour, n’oubliez pas de sortir couvert pour ne pas vous enrhumer 

heuuu, vous connaissez cette jolie plante que je vois là... vais lui demander si elle habite chez ses parents

il n'y a pas que les toits des temples qui surprennes par leur beauté, les colonnes aussi sont parfois splendides

allez hop, encore un petit détail de temple chinois... promis on arrêtes cette fois

Ps Oui je sais, c’est une petite mise à jour, mais laissez-nous le temps de nous replonger dans notre vie de cyclopathe fou de découvertes… Nous essayerons de faire mieux à la prochaine, promis… Nous vous disons à tout bientôt… 

batik sur soie, ou du moins le travail de départ avec la plume à cire chaude mais oui, nous n'allons pas vous laissez comme cela, nous allons finir sur une touche fleurie par un beau bouquet d'oiseaux du paradis sauvages...

 

25 février 2011

Déjà que notre vie de tous les jours ne ressemble plus du tout à notre ancienne vie, que ce soit par l’assimilation du temps qui est interprété complètement différemment, ou tout simplement par le fait d’accepter de ne pas savoir de quoi sera faite votre journée, on peut dire que les semaines qui ont suivi notre dernière mise à jour était encore plus surprenantes et inattendues que d’habitude… Tout a commencé quand nous avons voulu quitter la Malaisie par la petite porte.

Du moins c’est ce que nous avions l’intention de faire mais les choses se passent rarement comme nous le prévoyons car impossible de sortir du pays sans passer par une grosse douane internationale, le petit port de Minyak Batu ne peut nous délivrer le tampon de sortie. Ne nous reste plus qu’à faire demi-tour et retourner dans notre petite ville de Batu Pahat ou nous venons d’y passer 6 jours. C’est avec une grande surprise que le réceptionniste de l’hôtel nous voit revenir et reposer nos affaires.

le seul moment où nous verrons une tenue traditionelle... voici le marié... quand à la mariée, elle est habillée d'une robe blanche de chez nous...

évidement après avoir photographié le marié, j'ai du me faire le militaire de service très fière de sa tenue

Tout aussi surpris le tenancier du café où tous les matins nous allions prendre notre café et manger nos "roti canai" (prononcez roti tchanay, C'est une spécialité indienne-malaisienne très prisée tant le matin qu'au dîner. Elle ressemble à une crêpe. Elle est servie accompagnée d'une coupelle avec de la sauce généralement au curry que nous remplaçons par une coupelle de sucre  )

L’un des aspects positifs de rester quelques jours sur place est que nous avons l’impression d’être chez nous… La chambre d’hôtel se transforme en "notre chambre d’hôtel", on ne dit plus on rentre à l’hôtel mais "on rentre à la maison" Un autre bon côté est le contact humain qui se fait plus pointu, les gens que nous croisons ne sont plus des ombres d’un moment mais deviennent des connaissances et parfois on se laisse à imaginer qu’ils font parties de notre famille imaginaire.

détail d'une peinture prise dans un temple chinois

je me demande bien si elle arriverait à décrocher rien qu'une étoile au crash test... la vieille dame est sortie indem par la vitre arrière... enfin un peu d'action dans la ville

Mister Peng et Isabelle, évidement en train de faire les guignols

Le schéma est toujours le même et se répète inlassablement aux fils de nos arrêts. 1 jour et c’est les questions habituelles : Tu viens d’où ? Tu fais quoi ? Tu as quel âge ? Vous avez des enfants ? Et la question qui tue… Vous voyagez avec ou pour quelle mission ? A partir du 2ième jour c’est les questions plus personnelles qui sont posées : Vous pouvez voyager sans votre famille ? Tu travailles dans quel domaine ? Vous êtes ici en vacances ou pour le travail et la question qui tue : Vos enfants ne vous manquent pas ? A partir du troisième jour les questions financières commencent à pointer le bout de leur nez avec la sempiternelle demande : Comment tu finances ton voyage ? Combien tu as d’argent par mois ?

Dés que vous passez plus d’une semaine sur place, vous redevenez une personne "normale" et les placements financiers viennent à vous… On vous propose de vous installer dans le coin et d’acheter telle ou telle maison, de financer l’ouverture d’une société ou d’un magasin d’alimentation voir une demande de prêt pour aider la maman qui a vraiment beaucoup besoin d’aller chez le docteur car elle a vraiment très bobo et j’en passe. C’est dans ces moments là qu’il est temps de partir pour un nouvel horizon.

pour une fois que nous sommes les deux sur une photo, falait qu'elle soit floue...

et encore Peng, mais même seul on lit sur son visage qu'il est pret à faire le pitre

ils sont bien sages, l'esprit rêveur et capable de jouer avec un rien (on devrait prendre exemple pour éduquer les notres )

Malheureusement cette fois nous ne pourrons quitter cette petite ville par une succession d’imprévus qui commence par une rage de dent à vous frapper la tête contre les murs et nouvel an chinois oblige, les dentistes de la ville sont fermés 4 jours. Une fois enfin passé chez le dentiste, c’est Isabelle qui se fait une crève d’enfer à cause des climatiseurs, pas à cause de celui que nous avons dans notre chambre que nous réglons sur 27 degrés histoire de ne pas à chaque sortie prendre un coup de massue avec la chaleur ambiante, mais tous les magasins, cabinets ou autres où ils sont réglés à 16 degrés vous assurant un choc thermique à l’entrée et à la sortie.

Une fois le cas Isabelle réglé, c’est la fin du nouvel an chinois (qui dure 2 semaines) qui nous pose un problème car la majeure partie des magasins et restaurants sont fermés pour 2 ou 3 jours et le parcours de 150 kilomètres qui nous séparent de la grande ville de Johor Batu où nous devons nous rendre pour quitter le pays est plutôt du style petite route de campagne avec pas vraiment beaucoup de coins où s’arrêter dormir et manger. Donc nous n’allons pas tirer la queue du diable et passer 3 jours dans une galère totale. Pour finir et mettre une cerise sur le gâteau, le jour prévu de notre départ, nous apprenons que c’est un jour férié Malais et que tout est fermé, départ reporté encore d’un jour 

et revoilà la troupe de clowns

la caligraphie, parait-il le plus complet des arts

Mais quand isa s'y met, ca fait pas très sérieux, j'appelerai cela plus de l'art contemporain

Au final, c’est prêt de 3 semaines que nous serons restés dans cette petite ville, pour beaucoup cela aurait été une catastrophe mais pour nous qui avons le temps de prendre notre temps, ce fut plus un moment de découverte que de galères enchaînées car nous avons été adoptés par les gens de cette ville. Le soir quand nous nous rendons sur la place couverte où sont regroupés pleins de petits vendeurs de nourriture de toutes sortes (hawker center) les habitués de la place viennent à notre table nous faire goûter tous pleins de spécialités de la région.

Idem pour le nouvel an chinois où il est de coutume d’offrir des cadeaux et des oranges… Nous en avons tellement reçus que nous avons été obligés de nous acheter un petit presse agrume en plastique histoire de nous faire des jus d’orange aux petits déjeuners afin de ne pas être submergé par les oranges et les laisser pourrir (je crois bien que nous en avons reçu au total une bonne 50aine….2011 ne peut être que bonne ;o))  Puis ce fut au tour du tenancier (Monsieur Peng) de notre petit resto où nous allons chaque matin déjeuner, de nous prendre en sympathie et de nous faire découvrir aux fils des jours et des nuits sa ville et ses petits endroits sympas, de nous faire découvrir sa vie de l’intérieur…

autant les femmes musulmanes restent sans vernis, autant les chinoises font de leurs ongles des bijoux

Isabelle m'a demandé de lui rafraichir la nuque... Je vous présente la coupe Coco... t'as le look coco, le look qui te cole à la peau

la question de la dernière mise à jour était un palmier du voyageur (bravo erwan) alors passons à la suivante... Mais qu'est ce donc cette chose...

(il nous a même amené à une bien étrange cérémonie religieuse chrétienne où les officiels ne sont pas parés d’un uniforme d’église, où les gens sont à pieds nus et chantent sur les accords d’un groupe de musiciens) Petite phrase sympa qui a été dite durant la cérémonie par l’un des responsable de cette église durant son sermon… « Beaucoup de gens disent être libre mais cela est totalement faux, personne n’est libre car si tu étais vraiment libre, tu te lèverais et tu prendrais la route »… (haaaa, c’est bien la première fois de ma vie que je suis heureux de participer à une cérémonie religieuse car cette phrase il ne fallait pas la rater  )

C’est aussi avec lui que nous découvrirons avec émerveillement les rituels qui s’étalent durant les 15 jours que dure le nouvel an chinois, les cérémonies dans les temples chinois et même faire la connaissance du père Noël chinois dans son étrange déguisement. Etrange personnage qui distribue des enveloppes rouges contenant des billets de banque (calmez-vous, avec les trois pères Noël que nous avons croisés, nous avons gagné de quoi nous payer un petit café… Adieu le rêve de la Ferrari, va falloir continuer de pédaler  )

avant le spectacle, les danseuses à l'évantail s'excercent derrière la scène

il faisait chaud, il s'était posé sous le goutte à goutte d'un climatiseur pour se rafraichir... Il a été tellement surpris de mon arrivée qu'il est resté stupidement à se faire photographier jusqu'à quelques centimètres seulement... une vraie chance pour des amoureux des animaux comme nous et une superbe série de photos... Je vous présente komodo, le petit varan

Pour ce qui est du pays, tout en sachant que nous n’avons fait qu’une petite partie de celui-ci, nous restons sur notre faim… Mis à part pour les cérémonies de mariage ou les gens se parent encore de la tenue vestimentaire traditionnelle, la culture malaisienne à l’air d’avoir complètement disparu, comme la forêt primaire qui disparaît petit à petit pour laisser la place aux plantations de palmiers à huile (ils ne se rendent même pas compte de cette déforestation sauvage car pour eux le pays est toujours vert, pas de différence entre une forêt et une plantation, le mot Ecologie ou diversité ne font vraiment pas partie de leur vocabulaire…)

Même la musique traditionnelle à disparu pour laisser la place aux chansons que nous connaissons tous, impossible de savoir à quoi elle peu bien ressembler. Heureusement qu’ils ont une physionomie du visage différente de la notre sinon nous aurions vraiment l’impression de nous retrouver en europe. (ok on vous l’accorde, il existe effectivement quelques différences, mais promis, elles ne sont pas si énormes que cela… Quoi que… les salles de bains sont quand même les plus petites dans lesquelles nous ayons vécu  )

ici le karaoké est roi que même le maire de la ville de batu pahat est obligé de s'y plier... heureusement pour nous il chantait merveilleusement bien

tellement bien que nous levons le pouce pour un nouveau mandat

quand la grace se mêle à la danse

Nous avons aussi ressentis un certain mal être entre les Malais et les Chinois, voir les Hindous, qui ne se côtoient que quand ils n’ont pas d’autres possibilités. Il y a des quartiers, des magasins et des restaurants pour chaque ethnie et sur toute la durée de notre découverte de ce pays nous ne croiserons qu’un seul couple mixte. Ce n’est pas la guerre civile mais les attaques sont fréquemment lancées sous formes de plaisanterie comme : Les Malais sont pauvres, alors ils cassent leur grain de riz en deux, ça leur donne l’impression dans avoir plus. Il y a aussi la sacro-sainte phrase… Les Malais sont des gens sales…

Pour ce qui est du reste, pas grand-chose à dire malheureusement, ci ce n’est quelques surprises qui nous ont tendu les bras aux fils du temps. Comme par exemple un serveur qui après nous avoir vus plusieurs jours d’affilés veut nous offrir un verre à boire et revient quelques minutes plus tard avec deux verres d’eau chaude (nous découvrirons plus tard que les Chinois du pays apprécie de boire un verre d’eau chaude, il parait que cela est bon pour la santé (surtout avec une eau qui a plus le goût de chlore, que même le café a ce damné goût de chlore J ) Moi ça me rappelle trop l’Iran où je devais boire l’eau de mes gourdes qui atteignait les 45°… pouah)

c'est sur lequel qu'il faut poser son enfant et mettre la pièce

les voila enfin sur scène pour 5 minutes de bonheur et de couleurs

monsieur Wong et sa femme Lim qui nous ferons découvrir Johor Baru de nuit avant de nous emmener festoyer dans la marina

Ils ont aussi une drôle de coutume qui nous laisse perplexe… enfin surtout la réponse qu’ils nous ont donnée quant à savoir pourquoi la majeure partie des chats que nous croisons ont la queue coupée… La réponse la plus fréquemment reçue est que les propriétaires de restaurant coupent la queue de leur chat pour éviter que ceux-ci ne fassent sursauter les clients quant ils passent sous les chaises avec la queue dressée vers le haut pour faire comprendre qu’ils aimeraient bien un petit bout de ce qui se trouve dans votre assiette… Info ou intox ??? peut importe, les chats ont la queue coupée… C’est une manière de faire, mais bon, ça surprend…

Parlons un peu de la télévision et des émissions que nous entrapercevons durant nos arrêts en hôtel… Même ici la mondialisation est passée, nous retrouvons les même conneries que chez nous, les mêmes séries B, les même dessins animés, les mêmes publicités et toujours cette impression que pour vivre heureux il faut avoir la belle voiture, le dernier téléphone mobile, avec une petite différence toute fois, ici il semble être de bon alois de se blanchir la peau, être bronzé n’est pas dans les bonnes mœurs, ce n’est pas classe, il faut ressembler à la femme toute blanche que l’on voit dans les publicités, bien triste société.

cérémonie du nouvel an chinois

pendant plus de 30 minutes les dragons vont danser (le visage de celui qui est dans le dragon est en sueur, bonjour la chaleur)

30 minutes plus tard les dragons seront au sol épuisés, mais pas le batteur de tambour qui ne perd pas le rythme

Il est claire que ses quelques lignes ne font pas vraiment voyager, mais ce que nous ressentons dans ce pays est vraiment loin du rêve d’autre chose et le manque d’authenticité se fait ressentir dans les moindres choses que nous découvrons. Les gens du pays ont vraiment les mêmes aspirations que les pays soit disant avancés ou industrialisés, peu importe l’adjectif posé, le résultat est le même, avoir toujours plus, même si cela est inutile, il faut posséder pour exister, peu importe l’impact sur la planète, peu importe ce que je vais laisser à mes enfants, les autres ont cela, alors je dois aussi l’avoir… la télé dit que l’heure de l’Asie a sonné, qu’il est temps de devenir la puissance mondiale n°1.

En ce qui concerne les problèmes du pays que nous avons découvert, il semblerait que celui-ci souffre beaucoup de la surconsommation de sucre, du coup le diabète est galopant. Un autre problème semble gangrener le pays, celui du jeu, plus précisément des paris, qu’ils soient officiels ou non, le jeu est partout. (petite anecdote… Alors que nous étions dans notre coin préféré où sont rassemblés un grand nombre de vendeurs de nourriture, nous étions tranquillement assis à notre table, sirotant doucement notre thé bien sucré et dégustant notre mee goreng (nouilles chinoises sautées) quand d’un seul coup, la centaine de personnes assis autour de nous se lève comme un seul homme et en quelques secondes quittent l’endroit très précipitamment…

heuuu Isa... c'est quand que tu me fais la même chose  Isa: quand mes cheveux auront repoussés vieux con

tel est pris celui qui croyait prendre... une bonne surprise nous attendait peu de temps après car le photographe a bien caché son jeu...

Sur la trentaine de table combles, il ne reste plus que deux ou trois tables où sont encore assises de vieilles personnes et une famille. Isabelle est aussi debout, les yeux remplis de points d’interrogation… Je lui demande de se rassoire et nous regardons tout autour de nous ce qui a pu déclencher cette fuite. Au bout de quelques secondes nous apercevons deux visages qui ne nous sont pas familier car cela fait presque 10 jours que nous venons à cet endroit. Les deux hommes se dirigent tranquillement vers l’une des rares tables encore occupées et font un contrôle d’identité des trois personnes assises, puis ils les fouillent soigneusement. Un des policier en civil extirpe de la poche d’un des convives une liasse de gros billets qu’il tend fièrement vers celui qui semble être le chef.

Le supérieur prend la grosse liasse de billets, d’un doigt agile il effeuille la liasse pour l’estimer et la met directement dans sa poche avant de prendre la direction par laquelle ils étaient rentrés. Le silence tombe, quelques secondes passent sans un bruit puis des têtes passent par l’entrée opposée, ils jettent un coup d’œil, voir si les policiers sont partis et tout le monde revient s’asseoir en quelques secondes avec un grand sourire sur les lèvres. Notre petit restaurant est en fait un tripot pour paris non déclarés (gambeling). Bon, restons sur la même note de gaieté avec une autre petite anecdote plutôt sympa.

même madame Peng participe à la fête

un son superbe, une mélodie envoutante, mais comment arrive-t'il à faire cela avec son harpe horizontale

vous avez été sage ??? Alors je vous présente le père Noël chinois du nouvel an avec dans sa main plein d'enveloppes rouges contenant des billets de banques

L’histoire se déroule dans le même endroit (bin oui, on a pas beaucoup bougé  ), cette fois ci, cela se déroule en soirée alors que nous commandions notre repas. La serveuse chinoise qui commence à nous connaître, tient absolument à nous faire apprendre sa langue, le chinois, et tente de nous apprendre notre premier mot culinaire en désignant un ingrédient de notre assiette qu’elle vient de nous apporter (des mollusques marins) et elle commence la leçon… Haô hooo hoo… tout fier de moi, je me lance et redis la suite de mot… Elle a pas l’air contente de moi et secoue la tête… elle recommence la diction et lance son Haô hooo hoo et que je me dépêche de répéter avec mon oreille avertie…

Je suis pourtant sur de l’avoir prononcé exactement comme elle, mais vu son hochement de tête et le non en anglais qu’elle nous lance, je dois encore avoir fait faux. Courageusement elle recommence pour la troisième fois et prononce à nouveau son Haô hooo hoo… Cette fois c’est la bonne, je suis sur de l’avoir bien entendu et je le retransmets illico avec ma plus belle voix de manière très appliquée. Je pense avoir atteint la perfection et je la regarde avec un grand sourire… Ses yeux rient mais ça ne doit pas être encore cela car sur un sourire elle tourne les talons et abandonne la partie…

le dernier show de la soirée... un peu trop américanisé à notre gout...

détail d'un petit temple dans le grand temple

la cheminée à prières... des prières marquées sur un bout de papier que vous brulez pour les envoyer au ciel... sympathique coutume bouddhiste

Nous nous posons des questions, même les essais d’Isabelle n’ont pas été concluants. Pourtant nous sommes sur d’avoir prononcé la série de Haô hooo hoo avec la même intonation que notre professeur d’un soir. Ce n’est que 5 minutes plus tard que nous comprendrons notre erreur car un chinois vient s’assoire à son tour à notre table pour faire connaissance et nous nous empressons de lui demander comment se prononce les mollusques posés dans notre assiette. L’homme ouvre la bouche et laisse s’échapper un Haô net et franc… la serveuse était bègue, oupsss

Restons dans les nouvelles… En Malaisie, pays musulman soit disant plutôt modéré, alors que les chinois fêtaient dans la joie la Saint-Valentin, les Malais ont eu moins de chance que leurs concitoyens bouddhistes car la police a arrêté 88 personnes musulmans qui s’embrassaient dans les jardins publiques sans être mariés (on dit que quand l’avenir est incertain, qu’il faut vivre le présent pleinement, mais là je vois pas vraiment comment ils peuvent le faire  ) C’est vraiment dans les quartiers chinois que nous aimons nous arrêter car la vie y est bien plus joyeuse et libre…

et voici un autre père Noël croisé quelques jours plus tard, toujours des oranges et des enveloppes rouges

Isabelle n'a pas résisté d'aller posé un baton d'encens en faisant son voeu

je ne sais pas ce qu'il fait dans cette série, mais un mille pattes noir aux bords jaunes, normal, il est asiatique

C’est aussi dans les coins chinois que nous avons découvert les karaokés, deux types différents, le premier, toutes les personnes qui veulent chanter sont les bienvenues mais bonjour les oreilles, le second est plus pro, composé que de femme dont le mari est décédé ou handicapé au point de ne pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Ces femmes, vêtues de tenues sexy, se font offrir des écharpes sur lesquelles est indiqué un chiffre, celui du montant que la personne qui lui enfile l’écharpe lui donne. (certain soir, nous avons vu des femmes gagner en une soirée beaucoup plus que ce que le Malais moyen gagne en un mois, soit 300$) (et bizarrement ceux qui offrent les plus gros montants sont les propriétaires de palmiers à huile, déforestations pour offrir de l’argent aux femmes  )

Après presque deux mois, Isabelle a enfin pu se débarrasser de son côté suisse (pour les non suisses une petite explication s’impose. Le côté suisse c’est de regarder les choses en détail et chercher ce qui n’est pas parfait, chercher à faire mieux ou plus précis… c’est un sérieux problème d’être suisse quand vous voyagez dans ces pays car vous passez vos journées à voir tout ce qui est mal fait, pas terminé ou qui pourrait être amélioré, du coup vous ne faite rien d’autre) Ceci dit, une prise électrique dans les salles de bains pour que je puisse enfin me raser en me regardant dans le seul miroir que comporte nos chambres d’hôtel serait appréciable 

heu monsieur... regarde ce que fait ta femme... (jolies petites oreilles de lutin)

évidement Isa n'a pas résisté à l'appel du père noël et de ses enveloppes rouges pleines de billets

Malgré le fait que nous n’ayons pas vraiment apprécié ce pays, nous y avons appris et vu pleins de choses que nous ne connaissions pas, comme le parcage des hirondelles (heuuu non non, je vous promets que je n’ai pas fumé la moquette  ) je vous explique… Les hirondelles comme vous le savez est un oiseau qui a une sale tendance à déféquer quand il se retrouve vers son nid et comme les hirondelles sont ici aussi nombreuses que les moineaux chez nous, je vous laisse imaginer les problèmes que les fientes peuvent poser sachant qu’elles font leur nid partout et loi de Murphy oblige, si possible où il y a juste en dessous une table de restaurant ou autre, mais surtout pas où cela ne poserait pas de problème.

Alors afin de ne pas subir continuellement le problème de chute de choses bizarres dans votre assiette ou sur la tête, ils construisent sur les toits des immeubles un grand local avec juste une petite entrée où se trouve un haut-parleur qui lance continuellement un enregistrement de cri d’hirondelle, ce qui les attirent en les obligeant presque à faire leur nid et leurs déjections dans cet endroit inhabité… plutôt futé. Pour le reste, on ne va pas se plaindre, les choses ne vont pas si mal que cela…

le chaudron ou sont posé les batons d'encens... celui-ci était splendide et devait bien peser plusieurs centaines de kilos au bas mot

petit temple perso croisé en chemin et sa propriétaire en pleine prière

il nous à bien eu le "tel est pris qui croyait prendre" car quelques jours plus tard nous découvrons par hasard nos bouilles dans le journal... (la légende en Mandarin dit à peu près ceci : les 2 touristes était heureux d'être parmis nous à prendre des photos) Nous des touristes??? attends seulement que l'on te recroise

Ici nous avons le droit de fumer notre cigarette où bon nous semble (c’est les propriétaires des restaurants qui décident si leur établissement est fumeur ou non) et on s’est tellement bien acclimaté que certaine nuit, quand la température avoisine les 20 degrés, on se retrouve Isabelle et moi à avoir froid. (Cela ne veut pas dire que nous supportons sans problème la chaleur et l’humidité de ce pays qui vous colle à la peau, au sens propre comme figuré ) Cela ne veut pas dire non plus qu’Isabelle ne fasse pas la grimace quand les vieux chinois crachent leur dentier pour le nettoyer en public dans le lave main posé en plein resto et là je ne parle pas du raclement de gorge et la vidange du nez sans mouchoir qui suit. (Isabelle maintenant en arrivant dans un resto recherche le lavabo et va s’installer le plus loin possible 

La petite voix : Bon Maquelin, si tu arrêtais de raconter des âneries et que tu revenais un peu sur le voyage proprement dit… Moi : Je veux bien, mais il ne reste plus que trois jours de route et j’ai pas vraiment de choses à dire sur cela… La petite voix : Ben tu fais comme tu veux, ce n’est pas mon problème mais le tiens… Moi : Ca vaut bien la peine d’avoir une petite voix si c’est pour ne pas recevoir d’aide pour finir cette mise à jour… La petite voix : Espèce d’ingrat va, tu viens de faire plusieurs lignes d’écriture grâce à moi… Moi : Ha oui tu as raison pour une fois… alors je me débrouille pour la fin, revenons à notre histoire…

le resort qui n'est indiqué nul part... pincez-nous, on doit rêver

petit chiot mort pendu à un pont de bois que nous croiserons juste à coté de notre chambre... aucune idée sur la signification de cela...

... mais revenons à des choses plus joyeuses... la vue de notre cabane le matin au reveil...

Nous voilà partis pour nos trois derniers jours de route dans ce pays, trois jours où comme toujours nous ne savons pas à quelle sauce nous serons mangés. Après 3 semaines d’arrêt et pas vraiment deux mois qui nous ont permis de nous remettre à niveau physique, on s’attend vraiment au pire pour ses derniers kilomètres avec à la clef pour ce soir une nuit à la belle étoile car dormir sous tente par cette chaleur n’est pas envisageable. En fin de journée nous approchons du village où nous pensions prendre notre repas avant de chercher un coin pour la nuit et à notre grande surprise nous découvrons un resort qui n’est indiqué sur aucune de nos cartes et n’est pas non plus répertorié sur internet.

L’endroit est désertique, pas un seul touriste, rien que des plantes et des fleurs de partout, avec de petites cabanes de bois en guise de chambre, des bassins où batifolent des Koï de toutes les couleurs, un petit paradis perdu au milieu de nulle part. C’est un réel plaisir que de s’y arrêter alors que nous avions prévu une nuit plutôt mouvementée et poisseuse, sans parler du patron trop heureux de voir du monde et qui nous baladera dans la ville à quelques kilomètres de là avant de nous convier au restaurant. C’est de très bonheur que nous reprenons la route histoire de profiter des quelques heures de fraîcheur de la journée.

cdétail d'un splendide temple chinois croisé en route

ses représentations de différente divinités

et ses toits colorés et magnifiquement décorés

Les deux jours suivants se passent sans problème, mais sans surprise non plus et c’est presque heureux de mettre fin à cette monotonie des palmiers à huile qui nous suivent depuis bien trop de jours que nous arrivons dans la ville de Johor Baru où nous passerons une dernière nuit avant de prendre un bateau pour l’Indonésie. Dans la soirée, un couple nous interpelle, les nouveaux autocollants que j’ai fait faire lors de nos 3 semaines d’arrêt imposé et que j’ai posé sur nos remorques il y a 5 jours portent leurs fruits. (pour 15 euros, j’ai fait faire 4 autocollants de 60cm par 15 cm en plastique réfléchissant rouge et au lieu de ne faire inscrire comme les anciens que www.viavelo.ch qui faisait plus penser à la marque d'un sponsor, j’ai rajouté juste en dessous : World tour 2008-2023 et cela fait toute la différence)

Après les questions d’usage, le couple de chinois, Lim et Wong, nous invite à visiter la ville de nuit et nous offrirons un repas dans la marina. Avant de nous quitter, juste après nous avoir couverts de paquets de chips au manioc, crevettes et bananes séchées, ils nous proposent de rester deux jours de plus pour assister à la procession des temples chinois de la région qui se rassemblent deux jours après la fin officielle du nouvel an chinois. Trop contents de découvrir un autre pays, nous refusons poliment leur invitation avec comme excuse que nous avons déjà les billets du bateau.

la mer remonte, innondant la végétation environante

même les arbres à coté du quai sont touchés et coulés

En nous réveillant le matin, nous avons le sourire aux lèvres, nous sommes pressés de passer à autre chose, pressés de nous retrouver dans un nouvel inconnu, après un savoureux déjeuné offert par le patron de l’hôtel qui tenait à nous faire découvrir de nouvelles saveurs, nous enfourchons nos montures et parcouront rapidement le petit kilomètre qui nous sépare du port. L’arrivée se passe sans problème, du moins jusqu’au port car la suite fut bien plus épique et les efforts à faire tellement difficile que nous en avons perdu notre sourire.

Tout commence juste après le guichet des billets, la guichetière nous indique la direction à suivre qui mène droit sur un escalier pour monter un étage. Heureusement, il y a un ascenseur, mais une fois la porte de celui-ci ouverte, nous constatons qu’il est tellement petit qu’il nous faut décrocher nos remorques des vélos et monter pièce par pièce notre attirail. Une fois arrivsé à l’étage supérieur, nous remontons le tout et nous dirigeons vers le guichet d’embarquement à l’autre bout du bâtiment (diriger les remorques quand elles sont détachées des vélos est un vrai purgatoire)

malheureusement la mer se retire, laissant sur les branches nos beaux déchets de plastique

pas que sur les branches...

Ce deuxième point de passage obligatoire passé, l’hôtesse nous indique la nouvelle direction à suivre qui à notre plus grand malheur nous emmène droit devant un autre escalier qui cette fois descend d’un étage. (Pourquoi faire simple quand on peu faire compliqué  ) évidement l’ascenseur est identique au premier et nous redemontons notre attelage pour prendre ce foutu ascenseur qui nous ramène au même niveau qu’à notre arrivée dans le bâtiment. Re belote, nous remontons le tout et nous nous dirigeons vers le quai d’embarquement.

Arrivés au bout de la jetée, nous attendons sagement l’heure du départ en scrutant l’horizon à la recherche du bateau qui doit nous emmener vers de nouvelles aventures. Pas de chance, aucun bateau ne viendra car en faite, le bateau est déjà là, c’est cette petite chose à notre gauche, sur laquelle est posée une petite planche de bois qui relie le quai au bateau et qui mène tout droit à une petite porte de 1,5 mètre de hauteur pour à peine plus de 50 centimètre de largeur. Il nous faut à nouveau démonter nos remorques et comble de la simplicité, les monter sur le pont du haut par l’extérieur du bateau car la porte est trop étroite.

je ne vais pas vous laisser sur des photos tristes, alors voici pour vous, photographié en route dans un coin perdu... Est-ce l'horloge du lapin d'Alice ou est-ce que le temps s'est arrêté à notre passage ??? Trève de plaisanteries, nous avons un bateau à prendre, nous sommes en retard retard retard...

C’est complètement épuisés, les bras cassés et le dos en miette par l’effort pour charger nos affaires sur le bateau que nous nous asseyons à coté de nos vélos, les yeux dans le vague à regarder danser les vagues sur l'horizon. Il va nous falloir deux heures de traversée pour rejoindre l’Indonésie, deux petites heures pour 3 mois d’une nouvelle aventure si nous avons de la chance, mais cela est une autre histoire que nous vous raconterons si nous survivons à la traversée et au débarquement de nos affaires qui promet d’être aussi simple qu’à l’embarquement…

Ps un petit mot pour vous dire que si je n’ai pas fait de mise à jour depuis si longtemps bin c’est la faute à Isa car j’ai plus vraiment la plume facile et je suis bien trop content de l’avoir retrouvée, du coup elle me prend tout mon temps... (pis d’abord je fais ce que je veux na)
 

veni vidi reviensi? Oui

 

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