Sri Lanka
 
2 février 2010

Mon arrivée dans ce nouveau pays qui est une grande île commence plutôt assez difficilement. Mon premier problème commence dés ma sortie de l’avion. Au poste de douane, alors que je m’attendais à une entrée plutôt facilitée vu le contact téléphonique qu’isabelle à eu avec le consulat du Sri Lanka de Genève qui selon leur dire, les Suisses étaient les très bien venus.

Le douanier, lisant la petite fiche que j’ai remplie, lève les yeux et me demande dans quel hôtel je vais descendre. Je lui réponds que je n’ai pas encore d’hôtel mais avant que je ne puisse continuer ma phrase, il me repose à nouveau sa question. Je prends une grande bouffée d’air et très calmement je lui explique que je fais un tour du monde en vélo sans itinéraire précis, que je viens d’arriver et que la première chose que je dois faire est justement de me trouver un hôtel.

Le douanier me fixe dans les yeux à nouveau, puis me signifie que je dois mettre le nom d’un hôtel et l’adresse en me redonnant ma feuille… un peu désemparé par son entêtement, je lui demande gentiment de me donner le nom d’un hôtel et son adresse comme cela je pourrais remplir la case vierge de son foutu papier. L’homme, toujours aussi calme me rétorque que je dois reprendre l’avion étant donné que je n’ai pas d’hôtel.

Cette fois, un peu excédé par cet agent zélé, je lève un tantinet le volume de ma voie et en français lâche un "putain se que tu peu être têtu toi" Je plie sa foutue feuille en deux, lui ramasse mon passeport des mains et me dirige d’un pas décidé vers le guichet jouxtant le sien. Complètement surpris de ma démarche il me demande ce que je fais.

Cet fois j’emploie les grands moyens, et je lui dit le plus calmement possible que j’ai officiellement le statut de globe-trotter, que je n’ai pas d’adresse fixe en suisse et que je voyage avec mon vélo sans trajet ou itinéraire précis, alors comme vous ne voulez pas comprendre cela, je vais vers votre collègue qui sera lui certainement plus compréhensif et ne m’obligera pas à mentir sur une feuille officielle.

J’ai fait mouche, le douanier me fait signe de m’approcher et me demande à nouveau mon passeport que je lui tends. Il me regarde à nouveau droit dans les yeux, je m’attends à ce qu’il me redemande un hôtel mais non, il ouvre mon passeport, le tamponne et me le redonne en me souhaitant bonnes vacances… Pauvre con va 

premier jour chez mon chauffeur de tuk-tuk

certaines petites ruelles de Negombo sont plutôt sympa

le sable, 1 mètres 50 de chute et enfin l'océan

 

Me voilà sortis de l’aéroport avec mon vélo maison, mais cette fois avec un truc en plus, toujours cette douleur dans le coté droit qui ne m’a pas lâché durant tout le vol. Je finis de remonter complètement mon vélo devant les bâtiments de la compagnie, ficelle mes bagages et me voilà partis en direction de Negombo pour me chercher son foutu hôtel  et attendre sagement mon cadeau de Noël.

Les premiers kilomètres sont plutôt plaisants car la route est plutôt en bon état, mais plus les mètres passent, plus la douleur se ravive et 5 kilomètres plus loin je dois poser le pied au sol. Soudain un chauffeur de Tuk-tuk s’arrête à mes cotés, me pose quelques questions puis me demande où je vais loger. Apprenant que je cherche un hôtel pas cher pour 5 jours, il me propose de venir dormir chez lui contre rétribution.

Analysant la situation, je trouve la proposition plutôt à mon goût car si je devais avoir de sérieux problèmes avec ce mal mystérieux, je serais au moins chez quelqu’un qui connaît la région et pourrait me transporter d’urgence à l’hôpital. Après des pourparlers plutôt sérés pour se mettre d’accord sur un prix de 150 roupies la nuit, (1 euros) je le suis jusque dans sa demeure où sa femme nous attend sur le perron.

Les choses se gâtent une fois la visite des lieux faites car la chambre tranquille avec douche et Cie se trouve être un coin de la maison derrière un rideau avec douche et WC commun dans le jardin. De plus, pas de moustiquaire à la fenêtre, qui de toute façon ne servirait à rien vu que le toit est posé 20 centimètres plus haut que les murs pour laisser passer l’air.

Le soir tombe tout doucement alors que la faim commence à me tenailler, la maison est plutôt éloignée de tout resto et ma douleur de coté commence sérieusement à se rappeler à moi. Je fouille dans la pharmacie de ma remorque, en extirpe quelques cachets anti-douleur, j’en avale un sur le champ et range les autres dans mon porte feuille au cas où.

Je n’ai pas le temps de dire à mes hôtes que je sors manger que ceux-ci me prévienne qu’ils avaient prévu que je mange à la maison. (bin en voilà une bonne surprise, je m’attendais à quelques kilomètres plutôt douloureux, pis en plus un repas gratos, cool) On m’installe à la table ou je me retrouverais seul à manger pendant qu’ils me regarderont avaler avec appétit leur repas. Plutôt surpris par cela, une fois le repas terminé, je sors fumer une cigarette et me dit que je vais aller me coucher, car la nuit est bien tombée et l’ambiance de la maison est un peu lourde.

bâteau de pêcheur en plastique, on rame avec un bambou

mon premier coucher de soleil sur l'île

vrai bâteau de pêche, mais trop nombreux sur l'île, ils transportent souvent des touristes

 

Au petit matin, réveillé par les bruits de la maison qui se réveille, je m’aperçois que je ne suis pas le seul à avoir bien mangé car j’ai le corps recouvert de piqûres de moustiques, mais la bonne nouvelle est que l’anti-douleur est efficace car je ne sens absolument plus rien. A peine le petit déjeuné terminé, je sors de la maison pour ma première cigarette.

Le taximan me rejoins et j’en profite pour lui demander par politesse combien je lui dois pour le repas car j’aime bien payer au jour le jour. Je finis de me réveiller quand il me donne le prix du repas car calcul vite fait, la nuit et la nourriture me coûtent 5 francs suisses, bien trop cher pour ce que j’ai en retour. Je sors donc un billet de 500 roupies et les tends au chauffeur qui me regarde avec des grands yeux, je suis surpris et ne comprends pas vraiment, puis il me rétorque que la chambre n’est pas 150 roupies mais 150 dollars.

Sans est trop, je me lève d’un bon, lui demande de me répéter le prix qu’il vient de me dire et sans gène il articule à nouveau 150 dollars. Je le fixe dans les yeux en lui disant que je suis très surpris qu’un fervent croyant comme lui puisse essayer de voler un voyageur, que cette manière de faire ne me plait pas du tout et que je pars sur-le-champ.

Je ne lui laisse pas le temps de réagir que je lui mets dans la main mon billet de 500 roupies et file en direction de mon coin derrière le rideau, attrape toutes mes affaires et ficelle le tout sur ma remorque et sans me retourner, j’avale un nouvel anti-douleur car son efficacité n’est que de 12 heures, enfourche mon vélo et quitte la maison en me demandant si les chauffeurs de taxi Tuk-tuk ne sont pas tous des voleurs. Commence vraiment bien mon voyage au Sri Lanka.

le soleil se couche

il est temps de rentrer la voile

avant que le ciel ne se teinte d'une couleur or

 

Quelques kilomètres plus loin, j’arrive dans la ville de Negombo où je suis arrêté par deux vieillards qui seront rapidement rejoint par deux chauffeurs de Tuk-tuk que je regarde avec méfiance cette fois. Après les sempiternelles même questions et réponses, arrive le moment du comment tu trouve le Sri-Lanka sur quoi je leur réponds que je viens d’arriver donc pas vraiment d’avis sur la chose mais que pour le moment je suis plutôt réticent et je leur raconte mon histoire de chauffeur.

Un des vieux hommes, complètement outragé, secoue les bras de tous les cotés, puis file dans le restaurant juste à coté et en ressort avec un thé qu’il m’offre en me lançant que j’ai fait une mauvaise rencontre, qu’il est triste de cela et qu’il veut rattraper la chose pour que je ne puisse pas avoir de fausses idées sur le pays.

vive la mariée... t'as fini de lui reluquer les fesses

vue de notre petite chambre d'hôtel donnant directement sur la mer

éclypse solaire annulaire, vous ne la voyez pas? normal, sa à pas marché avec mon appareil photo

 

Pas le temps de finir mon thé que le vieil homme me prend par le bras et me tir dans un petit restaurant où un bon repas me sera offert puis le repas terminé, il m’accompagnera jusqu’à l’hôtel le moins cher de Negombo.

Une fois sur place, il me regarde dans les yeux, se colle à moi en m’embrassant et me souhaite un très bon séjour sur son île, puis tournant les talons, il repart sans un mot. Le bougre, il a bien rattrapé le coup et c’est plutôt content que je file dans ce qui sera ma retraite en attendant mon cadeau de Noël, retraite que je ne quitterais pas les deux premiers jours sauf pour manger, le reste du temps je resterais allongé sur mon lit à m’empiffrer d’anti-douleur en me demandant bien ce que cela peut être.

Après ces deux jours, le diagnostique s’affine petit à petit au fil des coups de téléphone, Isabelle en est presque sur, c’est un ou des calculs rénaux, fabriqué très certainement durant mes déshydratations en Iran, puis très certainement décrochés par les secousses des routes d’indes. Me voilà soulager, je ne vais pas mourir tout de suite, mais comment savoir s’ils sont sortit ou pas, je suis sous anti-douleur depuis deux jours ? Pas trente six solutions, demain j’arrête les médicaments et je verrais bien.

Mauvaise idée car à peine sortie de l’effet médicamenteux, je sens directement une petite douleur juste en dessus de la hanche, sont encore coincé dans le rétrécissement du… désolé Tite femme, j’ai oublié le nom 

Bon, je vais tenter de régler la chose et avec un petit peu de chance sa passera. Isabelle m’a dit : Durant les crises ne pas boire ou la douleur augmente, puis une fois calmée, boire beaucoup pour tenter de le faire passer.

Donc si je me bourre d’anti-douleur qui de plus est aussi un vasodilatateur, je ne sentirais plus rien et pourrais boire comme un chameau assoiffé, Plus qu’à suivre ce régime maison durant 5 jours en espérant que cela m’évite les frais d’une radio des reins ou pire, une opération pour les extraire. 5 jours plus tard je stop le tout en suppliant mon petit corps d’avoir fait des miracles et attend le verdict un tantinet soucieux en allant me coucher…

encore une mariée dans son belle ensemble rouge

regardez moi un peu cette coiffure faite de fleurs et bijoux

pas mal l'arrière aussi, non ? plutôt exotique

 

Au petit matin, je me lève, vaque à mes petites obligations, puis sur les coups de 12 heures je sors manger. Ce n’est que tard dans la journée que je me dis soudain : Heuuu au faite, n’étais-je pas sensé me pencher sur ma douleur ??? Hooo joie, hooo bonheur, j’avais oublié et à ma plus grande surprise je ne sens rien, même pas un petit point de coté, mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, j’ai encore 4 jours avant de recevoir mon présent de Noël, si d’ici-là je ne sens vraiment plus rien, je pourrais me dire que j’ai eu de la chance.

4 jours plus tard, toujours rien, cela à disparu comme cela est venu, du moins je l’espère, je peux aller cherche mon cadeau avec un sourire qui me monte jusqu’aux oreilles.

8 heures trente précise, je suis à l’endroit prévu, près à le recevoir, un dernier obstacle à franchir, le garde qui ne veut pas que je passe le portique d’entrée, allez je tente le charme en espérant décrocher le précieux sésame, je le fixe avec mes yeux de chien perdu, de chien battu : S’il vous plait monsieur, laissez moi passer…

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’une main se pose sur mon épaule, je me retourne un peu surpris et je découvre un sourire rayonnant, puis des yeux brillants de bonheur, ensuite une chevelure blonde, je rassemble le tout pour voir qui me dérange pendant ma tractation… C’est Elle, c’est Isab’Elle, c’est ma Tite Femme, après 4 mois de séparation nous voilà à nouveau réunis pour 13 jours… Bin voilà, vous connaissez maintenant les deux causes qui ont provoqués un silence si long sur le site 

(je me permets une petite parenthèse pour m’excuser auprès de tout ceux qui se sont fait du souci car n’étant pas aller sur Internet depuis presque un mois, je n’ai pas pu voir vos messages sur le livre d’or, puis maintenant que je me suis excusé, je veux dire merci à ceux qui ont envoyer un message émail ou un sms (texto) à Isa pour avoir des nouvelles, et j’ai, nous avons, un spécial merci à faire à 13 de Love-attend  qui s’est immédiatement proposée de payer un billet d’avion à ma tendre aimée toute en souci pour qu’elle puisse, si elle le voulait, me rejoindre et se rassurer… Merci à toi du fond du cœur…)

l'arrivée au temple d'or

la nature encercle les lieux

et les moines bouddistes sont toujours aussi pieux

 

Vu que je suis dans les parenthèses, avant de vous parler non pas de nos 13 jours de retrouvailles mais du pays, je vais continuer sur la lancée et écrire quelques bafouilles qui sont restés bien trop longtemps dans mes entrailles et je crois qu’il est temps de les sortire.

Certain bien pensant ont eu la bonne idée de lâcher quelques paroles, paroles qui me sont parvenues aux oreilles, vu que ces paroles concernent isabelle et ont étés dites par des personnes proches, même par certain membre de SA famille, je vais donc remettre un peu d’ordre dans ce merdier… tout à commencé avec ce type de phrase : J’ai un ami qui est allé à Dubaï pendant une semaine et cela lui est revenu à 10'000 francs (6'500 euros) donc Isabelle n’est vraiment pas à plaindre car elle y a passé 9 jours. Que de belles paroles.

le premier qui rigole je lui en colle une (mon short était trop court pour rentré dans le temple, merci Isa de m'avoir prété tom pachmina

et notre beau lotus bleu comme offrande à Bouddha

 

Comme Isabelle est bien trop Timide et discrète pour parler de sa situation, je vais le faire à sa place… Sachez pour commencer qu’il est possible de voyager bon marché, enfin si vous ne prenez pas un vol direct en business classe et un hôtel 5 étoiles, sans parler du shoping dans les "Mall" de la ville pour revenir avec du Cardin et Cie, voyez-vous, nous n’avons pas les mêmes valeur que vos amis.

Pour notre part, nous ne voyageons pas pour la frime, Isa voyage pour que l’on puisse se retrouver et un voyage de la sorte ne coûte vraiment pas cher : 1 billet d’avion à 200 euros, 1 chambre dans un minable petit hôtel des cartiers populaires de Dubaï à 25 euros la nuit et compter 2 à 3 euros pour vous nourrir dans les petits shops ou chez les vendeurs de rues, soit pour 9 jours environ 450 euros.

Les 3 mois que j’ai passé en Iran mon permis de faire des économies et de lui offrir le billet d’avion. Donc isabelle a dépensé moins de 300 euros durant sont séjour, l’équivalant qu’elle aurait dépensé à rester en suisse…

Ce que vous ne savez pas encore, c’est que pour avoir ces 300 euros, isabelle a économisé durant trois mois, divisant par deux ses cigarettes quotidiennes, ne mangeant à midi qu’une soupe au lieu d’un menu du jour, se privant de toutes sorties ou cinéma, de toutes folies aussi minimes soit-elles… n’ayant toujours pas de travaille, elle touche un minimum de l’état et après avoir payé les 1'700 francs des pensions alimentaires de ces 3 enfants et toutes les assurances obligatoires en suisse, croyez-moi qu’il lui reste à peine de quoi se nourrir.

détail des grottes sculptées du temple

pencore un autre détail

et son plafond peint splendide

 

Isabelle n’est pas à plaindre, elle est partie au Sri Lanka… et oui, toujours sur le même principe, à la différence cette fois que c’est un membre de MA famille qui lui a payé le billet d’avion et durant les 13 jours qu’elle a passé ici, nous nous sommes permis trois folies, 38 francs pour manger un soir des crevettes géantes, une nuit dans la forêt tropicale classée UNESCO dans un petit lodge avec repas pour 40 francs et la location de la voiture pour s’y rendre 30 francs. Pour la nourriture, bin pas de changement, vous pouvez manger pour 3 francs par jours, elle à même fait des économies en venant ici, cela lui revient moins cher que de vivre en suisse.

Isabelle n’est pas à plaindre, non effectivement, elle est toujours sans travail malgré tous ses efforts et elle dort toujours sur son matelas de camping à même le sol faute de pouvoir s’acheter un sommier, elle n’est pas à plaindre car dans 15 jours exactement elle ne touchera plus aucun argent de la confédération et ne peut recevoir aucune aide du social car vivant temporairement chez son papa, elle n’est vraiment pas à plaindre car elle a attrapé le H1N1 et à été malade presque deux mois alors que l’état ne paye que les 3 premières semaines de maladie, de l’argent encore en moins, elle n’est pas à plaindre car avec tout cela, elle ne peut plus payer les pensions alimentaires de ses enfants et va tout prochainement se retrouver au tribunal pénal pour le plus grand plaisir de son ex-mari qui n’accepte pas qu’elle soit heureuse et est recommencé une nouvelle vie.

(Pour les non Suisses, une loi du pays oblige les parents à payer une pension alimentaire à ses enfants en étude et cela jusqu’à la fin de celle-ci ou au plus tard à leur 25ième anniversaire) Donc isabelle n’est pas à plaindre car cela l’empêche de vivre aux cotés de l’homme qu’elle aime, non, elle est vraiment pas à plaindre car toutes ces petites choses lui font reflamber sa maladie de Crohn et comme elle n’a plus le droit à des indemnités de maladie elle est très contente.

Isabelle n’est pas à plaindre ? Alors les bien pensants, près à prendre sa place ? J’ai un gros doute, mais pas de problème car maintenant que vous connaissez une petite partie de son histoire, vous pourrez vous laver la conscience en lui apportant des oranges quand elle sera en prison ou sous les ponts. J’ai dit ce que j’avais à dire, maintenant peut importe ce que vous penserez ou direz à l’avenir car cela ne nous concerne plus…

elle m'a piqué le lotus, passé par dessus la barriere pour déposser la fleur au pied de Bouddha... tite femme, que lui a tu demandé?

david, il y a un singe qui m'a piqué ma fleur, pis il l'a mange, vient ici petit saligot

petit détail des grand bouddha sculpté dans la masse de la grotte

 

Voilà, je peux revenir au voyage et vous parler un peu du pays, un peu seulement car si je déduis mes jours de maladie et les jours passés avec ma Tite Femme, il n’en reste plus beaucoup pour découvrir et apprendre à connaître cette petite île, je vais donc vous faire un petit résumé qui vous donnera une bonne image de se que j’ai ressenti ici…

Le Sri Lanka me fait vraiment penser à une inde en miniature, on y mange aussi avec les doigts, les canalisations son aussi en forme de U juste recouverts par une plaque de béton où les eaux sales et odorantes peuvent stagner à loisir pour le plus grand plaisir des moustiques. On y conduit aussi à gauche et les femmes sont toutes aussi soumise qu’en indes et quand ils s’adressent à un couple, la femme est mise de coté. (Existe-t-il un pays où la femme à la place qu’elle mérite, égale à l’homme ???)

Les enfants ont aussi un uniforme scolaire, les garçons sont en short avec des chaussettes et belles chaussures noires souvent trop grandes tendis que les filles, en blouse blanche on deux tresses dans la chevelure retenues par des rubans rouges. Ils y à encore une similitude avec l’inde, les routes sont aussi en piteuses états et ils conduisent aussi mal et dangereusement, au volant d’une voiture, vous avez vraiment l’impression d’être dans un jeu vidéo où l’on fait exprès de vous déposer toutes les 30 secondes des obstacles de toute sorte devant le capot de celle-ci et les gens jettent ici aussi tous leurs déchets au sol faute de poubelles ou containers.

Le Sri Lanka n’est toutefois pas une petite Inde car il y a certaines différences notoires.

notre petit souper dans la forêt

que j'aime son sourire

Ils sont un peu plus hospitaliers et chaleureux et le pays est bouddhiste à plus de 70% et vos premiers pas sur l’île resteront gravés dans vos mémoires car l’air très humide vous colle sur le champ des cloques aux pieds qui vous suivrons durant toutes vos vacances.

Le pays paraît plus riche et est envahi par un étrange animal, tout blanc et très souvent grassouillet, virant au rouge au fils des jours qui passent, le touriste, qui traîne derrière lui tous les mauvais cotés du tourisme, des prix exacerbés qui passent aisément du simple au double si ce n’est pas triplé et une très grande partie des Sri Lankais essaye de vous torpiller de l’argent. Il y a plus grave encore et en me baladant sur la plage les pieds dans l’eau, je n’ai pas cru ce que je voyais, je me suis dis que je devais faire une mauvaise interprétation de la situation.

une des nombreuses espèces d'orchidées que nous croiserons dans cette forêt

 

Malheureusement non, car quelques jours plus tard, c’est une connaissance du pays, un pécheur, qui lors d’une de nos nombreuses discussions me parla de la chose, me confirmant que j’avais vu juste. Les Européens ont forcés les autorités d’un pays voisin à régler le problème, histoire que nos citoyens puissent avoir bonne conscience, mais le problème n’a pas été résolu, il s’est juste déplacé de pays, le problème de la pédophilie…

Nombreux sont les Allemands et Hollandais âgés qui ne viennent ici que pour manger de la chaire fraîche (je ne fais que répéter ce que l’on m’a dit) et dans mes premières journées d’homme seul sur l’île, j’ai été accosté à de très nombreuses reprises par des gens qui me proposait drogues et prostitution, et j’ai appris qu’ils pratiquais le double prix, celui pour les locaux et celui pour les touristes, elle est pas belle la vie ?

Bon, assez parlé du touriste, revenons aux aborigènes de l’île… Le mois de janvier est celui des mariages et chaque soir la plage est recouverte de mariées toutes vêtues de rouge et mariés en noirs qui se font photographier sur la plage au coucher du soleil pour avoir de belles photos souvenir, tout cela sous les cris des corneilles qui ici remplacent les mouettes. Il y a encore une différence flagrante, ici les femmes porte souvent des jupes qui laisse entrevoir leurs jambes justes en dessous de genoux, juste assez pour voir qu’ici les femmes ne se rasent pas donc la femme idéale est ici pas très grande, plutôt bien en chaire avec des jambes de gazelles, pas aussi fines mais toutes autant poilues 

Très souvent dans les restaurants pour les locaux, les repas sont servis sur une assiette recouverte d’une feuille plastique, cela évite de faire la vaisselle.

Negombo, ville plutôt catholique, m’a réservé quelques surprises, la première est arrivée sous la forme d’une éclipse solaire annulaire qui a éclairé la ville d’une lueur plutôt étrange et merveilleuse, la seconde nous est arrivée le 24 janvier, à la St Sébastien qui est ici une fête religieuse très prisée, la ville se couvre de millier de petites lumières et guirlandes de tissus et d’aluminium, comme un vrai Noël dans nos rues, puis tout le monde se rend à l’église afin d’être préservé de toutes maladies et problèmes pour l’année à venir.

et voici notre petite cabane de forêt

le chemin n'est pas très large, mais vraiment un beau coin calme à visiter en amoureux

sur lequel ont croise des ceuilleuse de thé

La dernière surprise fut de vivre une élection présidentielle en direct. Officiellement appelé République démocratique socialiste du Sri Lanka, étrange conception de la démocratie de mettre le nom d’un partit non ? mais ce n’est pas la seule chose qui heurte ma conscience, juste avant les élections, le président du pays à fait imprimer un nouveau billet de 1000 roupies avec son effigie, puis à fait descendre le prix de l’essence d’un bon tiers juste avant les élections et à l’aide des aides financières étrangères qu’il détourne à sa guise (je ne fais que répéter les dires) à fait poser sur chaque poteaux électriques, sur touts les murs, pierres et cocotiers qui longent les routes du pays, l’affiche de son parti avec son image imprimée en gros dessus.

En un Mois, j’ai du croisé plusieurs milliers de fois son portrait alors que j’ai assez de doigts pour compter les affiches de l’opposition, vu d’énorme 4x4 officiels bariolés du portrait du président sillonner les routes du pays. Durant la journée du 26, jour de l’élection, la vente d’alcool est interdite, du coup les touristes se font servir de la bière dans des pots de thé et durant trois jours, une grande partie des magasins et restaurants seront fermés deux jours d’affilés de peur des manifestations et bagarres.

Je ne fais et ne ferais jamais de politique, mais j’ai découvert une bien étrange manière d’interpréter le mot Démocratie.

Autre petite surprise du pays, les agences de voyage n’ont pas le droit de vendre des billets d’avions simples course, je dois prendre un billet de retours dans mon pays. Le département de l’immigration le leur interdit, et après la visite de toutes les agences de la ville, nous avons enfin un peu de chance car une employée nous dit à voix basse pour pas que son chef l’entende que nous auvons la possibilité d’en avoir un à l’aéroport. (une autre manière de voler le touriste, elle est pas mal celle-ci je trouve )

plantation de thé sur la montagne, voilà d'où vient le fameux ceylon

enfin je t'ai attrapé, une jolie perruche

une autre espèce d'orchidée

 

Aujourd’hui c’est la pleine lune, jour sacré pour les bouddhistes, tout est fermé et les gens se préparent pour aller aux temples célébrer la "full moon" Pour Isa et moi c’est un jour triste, après avoir visité le temple d’or, cocooné dans une forêt primaire ou vit près de 70% des plantes vivants sur la planète et passé 13 jours à nous conter des mots d’amour, le temps du retour est arrivé et alors que la lune se lève, je raccompagne ma Tite Femme à l’aéroport dans lequel je ne peux même pas entré pour lui faire mes adieux, ceux-ci se passeront sur le trottoir, devant la porte départ, au milieu de tout les autres.

Isabelle a retrouvé visage humain, les traits profonds imprimés sur son visage par les problèmes qu’elle affronte se sont effacés, son visage a retrouvé ce si joli sourire que j’aime tant, ces yeux brillent de milles feux, mais de tristesse ce jour là, car elle doit retourner la-bas, continuer à subir les attentes et refus qu’elle reçoit depuis 10 mois, essayer de trouver des solutions qui mettront enfin un terme à ce qui la tourmente depuis des mois, nous nous regardons une dernières fois puis elle franchit la porte d’entrée, passe les deux contrôle de douanier avant de se retourner une dernière fois vers moi, embrasse la paume de sa main et souffle dessus pour m’envoyer son baiser amoureux avant de disparaître dans un couloir.

Troisième fois que nous nous disons "à bientôt", mais malgré cela nous ne nous y habituons pas, à chaque fois les yeux pleurent, la tristesse submerge ces derniers instant et la séparation est un vrai coup de poignard en plein cœur, je fais toujours tous pour rester serein, essayer de lui simplifier le retour, tout retenir en moi, et me voilà seul assis dans le Tuk-tuk de retour, plongé dans le noir je peux me laisser aller à mes émotions et laisser couler ces larmes libératrices. Arrivé à Negombo, je retourne sur la plage encore emplit de ma Tite Femme, je regarde la pleine lune une dernière fois en serrant une main imaginaire puis rentre à l’hôtel pour m’endormir dans ce lit qui a gardé son odeur.

et encore une autre

notre dernière folie et notre dernier repas, des crevettes géantes, miam

 

Me voilà arrivé à la fin de mon séjour, à la fin de la mise à jour, le retour sur sol hindou ne peu se faire que très difficilement et je me retrouverais quelques mois plus tard au Népal en pleine mauvaise saison. La raison a parlé, ce soir, cette nuit, je vais m’envoler pour un autre pays bien loin de ce que je pensais faire, je change de coin pour me retrouver cette fois en Asie, en Thaïlande pour être précis, mais cela je ne pourrais vous le raconter que si je survis au manque d’Elle, au manque d’Isa Belle…

 

veni vidi reviensi? Oui

 

Viavelo Thaïlande

Thaïlande
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