Japon

 

8 avril 2017

Cela ne fait que 16 jours que nous avons posé nos roues dans ce pays et j'ai tellement de choses à vous dire et à vous montrer que je ne sais même pas par quel bout commencer et encore moins comment vous la raconter car ici c'est carrément un autre monde, le monde à l'envers si je peux me permettre cet expression et c'est vraiment peu dire... Mais commençons par le début ou plutôt par la fin, celle du Cambodge qui s'est malheureusement très mal passée...

Nous savions que nos 100 kilos d'excédants bagagues ne passeraient pas inaperçus et que nous allions devoir parlementer pour éviter d'y laisser tout notre argent, la chose avait pourtant bien commencé et après quelques minutes de pourparlers la facture descend de 200$ et nos mules sont chargées dans l'avion moyennant un surplus de 595$ tout compris.

C'est plutôt content que nous montons à bord de l'avion car je pensais devoir débourser le double, le début de cette nouvelle aventure commençait plutôt bien et ces 500$ économisés nous seront d'une grande utilité au Japon... C'était sans compter notre escale à Bangkok où à notre grande surprise deux hôtesses attendent en bas de l'avion avec entre les mains une pancarte sur laquelle est inscrit notre nom!

 
 
Nos premiers contacts se feront avec les animaux, dont cette belle Motacilla alba lugens
 
Puis se sera le tour de la découverte des temples japonais, nous en sommes encore tout retournés
 
Nous pensions y arriver exactement pour la fête des cerisiers, nous sommes un peu en avance, ou devrais-je dire que cette année avec le froid c'est la nature qui a un peu de retard
 

C'est à ce moment que le début du rêve se transforme en cauchemard car elles nous emmènent à un guichet d'enregistrement où l'on nous indique que nous devons payer à nouveau l'excess bagagues car c'est une autre compagnie qui va nous emmener au Japon. A peine le temps de dire que nous ne comprenons pas pourquoi nous devrions payer deux fois notre excédants bagages alors que nous avons acheté notre billet d'avion à la compagnie Thaï Airway uniquement que interlocuteur nous indique que nous devons nous acquitter de la sommes de 2'250$ supplémentaires pour continuer le voyage...

Je vous laisse imaginer nos têtes car l'avion décole dans 2 heures et à moins de payer cette somme nous resterons en Thaïlande d'après ce que nous dit cet homme. Nous tentons le tout pour le tout car pour nous un montant pareil est hors de question et surtout hors de nos moyens financier mais rien à faire, il ne veut rien céder et nous confirme une fois de plus que si nous ne payons pas que nous restons ici...

Il est déjà tard dans la nuit, la journée a été harrassante car entre la remise des clefs de la maison, le trajet à faire pour se rendre à l'aéroport de Siem Reap, les complications pour se faire admettre dans l'avion avec nos mules et tout cela sans parler des nombreux trajets et manipulations que nous avons du faire sans aide avec nos mules en pièces détachées car il faut emmener ici, puis allez là bas avant de se rendre au bagages spéciaux, nous sommes sur les genoux, épuisés, fatigués et il refuse toujours d'entrer en matière sur le prix demandé, s'en est trop, Isa craque et pleure tout ce qu'elle peut....

 
 
je ne vous parlerais même pas des petites maisons qui nous font rêver
 
C'est vraiment un autre monde et nous avons tout à apprendre
 
Pas de chance, cette année il fait vraiment froid au Japon et nous pédallons avec tout ce que nous avons comme vêtements
 

Je dois trouver une solution, je tente le tout pour le tout en lui disant ok, je n'ai pas cet argent, ramenez nous nos bagages, nous allons faire le tri et abandonner certaines choses ici car payer 2250$ pour des vélos achetés 500$ il y a bientôt 15 ans est tout simplement inacceptable pour nous. Il est pris au dépourvu, moi je sais que nos bagages sont déjà chargés dans l'autre avion car eux ont été enregistrés jusqu'au Japon à voir le tikets de nos bagages.

Il tente la parade du temps qui file et que nous allons rater l'avion, je réplique que ce n'est pas un souci, que nous avons justement le temps et que nous prendrons le vol suivant ou celui d'après si nécessaire, il est coincé, il ne peut nous ramener nos affaires déjà dans le ventre de l'avion, j'ai mis le doigt où ça fait mal, il n'a plus d'autre choix que d'entamer des pourparlers et sa responsable l'a très bien compris et à plusieurs reprises elle viendra lui glisser des mots à l'oreille...

Il a fallu près de 90 minutes pour que nous arrivons enfin nous mettre d'accord et la facture sera diminuée de 1'000$, c'est toujours énorme pour nous mais nous ne pourrons faire mieux et moi aussi je suis cette fois épuisé de ma journée sans fin et je ne demande plus qu'à pouvoir poser mes fesses dans cet avion et dormir un peu avant de me retrouver au Japon mais avant cela il nous faut courir car l'embarquement a déjà commencé et l'avion décole dans 30 minutes...

 
 
La Tokyo Tower, la tour Eiffel des Japonais, mais plus haute que la française
 
Ce fut la toute première que nous avons vu, j'en ai encore les yeux qui brillent
 
Moi qui suis amoureux des Bonzaï, jamais je n'en n'avais vu un comme cela, je vous demande un peu de respect devant ce mini arbre de 520 ans d'âge...
 

5 heures plus tard nous voilà enfin arrivés à destination, delestés de notre argent et épuisés de ce voyage mais de fouler ce nouveau sol nous fait retrouver un peu le sourire, pas pour bien longtemps car la réalité nous rattrape et nous découvrons nos affaires dans un bien triste état. Les remorques toutes belles ont été vraiment malmenées et nous les retrouvons comme elles étaient avant que nous les fassions repeindre, griffées et trouées de partout, pire, elles ont étés posées sur le dos et les différents tapis roulants ont rongé la matière qui sert de charnière à la porte, charnières qui ne demandent plus qu'à casser à la moindre petite torsion.

Nos vélos aussi ont souffert et nous découvrons la casse, boussole explosée, câbles tordus, fixation du compteur explosée, roue de la remorque à Isabelle voilée, un de nos sacs étanches a un trou du à un coup de cuter ou de couteau, tout pour me faire enrager de ce voyage, j'ai envie d'aller faire un scandale devant les guichets de la THAÏ ARWAY et de me faire rembourser ou à défaut de mettre leur bureau dans le même état que nous avons retrouvé nos affaires, mais je sais d'avance que c'est peine perdue et que je ne pourrai prouver tout cela et de commencer le japon en explosant l'office d'une compagnie aérienne n'est peu être pas le meilleur moyen, autant garder mes forces et ne plus jamais reprendre de tout ce qu'il me reste à vivre cette compagnie de voleurs qui vous cassent tout...

Nos affaires sur 3 chariots il ne nous reste plus qu'à trouver la sortie et remonter nos attelages pour commencer la découverte de ce pays qui a fait rêver isabelle durant toute sa jeunesse, elle réalise un rêve en arrivant au Japon, elle est heureuse et c'est plus de 54 ans après son premier amour qui était un petit japonais de son âge qu'elle va enfin découvrir son pays...

 
 
C'est vraiment un plaisir que d'être accompagnés car nous avons enfin des photos de nous deux à jour... Oups, nous avons pris un coup de vieux
 
Je me demande bien pourquoi le Zostérops du Japon est appelé l'oiseau aux yeux blancs
 
Allez, encore une pour le plaisir des yeux...
 

Il est souvent dit que pour passer du rêve à la réalité qu'il ne faut qu'un pas, ce fût le cas aussi cette fois car à peine franchi les portes coullissantes de l'aéroport que le Japon vient nous embrasser de toutes ses forces sous la forme d'un air glacial qui n'attendait que nous. Nous nous précipitons sur nos affaires, fouillons nos sacs pour y trouver des couches d'habits supplémentaires à enfiler, le petit 4° qui nous acceuille est bien loin du presque 40° que nous venons de quitter quelques heures plus tôt.

Couche après couche tout y passe, nos sacs sont vides que nous avons encore froid, vite, remonter nos vélos le plus rapidement possible et filer vers ce soleil qui semble être bien plus acceuillant que le froid mais l'imposant bâtiment nous l'interdit en nous gardant dans son ombre. Deux heures plus tard tout a été déballé, remonté ou rangé, nous voilà fin prêts, les doigts gelés et le nez déjà tout rouge

Pas vraiment le temps d'être heureux de se retrouver sous le soleil que nos heures d'entrainement sur les chemins de terres plats du Cambodge nous semblent n'avoir servi à pas grand chose car à peine sortis de l'enceinte de l'aéroport que descentes et montées s'enfilent les une derières les autres nous faisant déjà tirer la langue après quelques minutes, je sens que l'on va bien s'amuser dans ce pays et qu'il va falloir très rapidement remettre en question nos reflexes du Cambodge car éviter le soleil ou rouler à droite semble être de très mauvaises idées par ici

 
 
Ha les koïs, je passerais des heures à les regarder, et dire que certains valent plusieurs dizaines de miliers de dolars...
 
Avec eux c'est souvent la petite touche de couleur qu'il faut pour que tout soit parfait
 
Le fameux passage piéton de Tokyo, déjà en photo la chose est impressionnante mais vécu en réel c'est encore plus fou
 

Il nous en aura fallu des arrêts "retrouve ton souffle" ou des stops "réchauffe tes doigts" pour parvenir dans notre première ville au joli nom de Narita, Narita où nous abandonnerons très rapidement l'idée de trouver un coin tranquille pour poser la tente contre un "vite dans le premier hôtel venu pour trouver chaleur et si possible le bout de nos doigts" qui ne ressentent vraiment plus grand chose vu leur état de congélation et pas le temps de dire ouf que nous voilà dormant comme des enfants en manque de sommeil...

Au petit matin les choses sérieuses commencent, il nous faut revoir en profondeur l'idée que nous nous faisions pour découvrir ce pays, il est terriblement plus cher que ce que nous avions prévu et il est dès à présent clair que nous ne pourrons pas nous permettre les hôtels, il va falloir camper car même si nous avions prévu un peu plus de budget pour ce pays, cela est très loin d'être suffisant et entre choisir de dormir dans des hôtel ou manger, le choix est vite fait.

Ni une ni deux nous profitons de notre connexion internet pour fouiller de partout pour savoir ou dormir, arrêts routiers, camping, parc ou forêt, il semble y avoir pas mal de possibilité donc go, recherche dans la région, camping à moins de 15 kilomètres, parfait, pas trop loin pour les 2 nuits que nous avons prévu de passer en plus dans cette ville car nous y avons aperçu un temple que nous voulons découvrir (qui se révelera être une vraie splendeur) et le reste du temps sera imparti à savoir comment voyager dans ce pays et surtout trouver une carte routière sinon on risque de ne pas vraiment rigoler.

 
 
Après les petits temples, place aux molosses du pays, Isabelle parait bien petite à coté de la porte
 
On regarde, on essaie de comprendre la signification comme ici la Purification et hop, on se jette à l'eau et faisons comme tout le monde. Ok cette fois c'était facile car Philippe nous accompagnait
 
J'adore vraiment leur architecture et le moindre détail me rend admiratif
 

Se rendre à ce camping fut toute une histoire, non pas par la distance à parcourir mais par les montées à faire, suivi d'une descente qui vous amène irrémédiablement au pied d'une nouvelle montée, bref, nous y voici enfin, tout content, prêt à lancer notre tente quand le propriétaire du camping nous fait comprendre que ce n'est pas comme cela que ça se passe au Japon... Aie

Il nous explique qu'il faut réserver au minimum une semaine à l'avance, nous avons beau lui expliquer que nous venons d'arriver par avion rien n'y fait, nous avons beau lui montrer qu'il n'y a aucune personne dans le camping et que nous ne voulons y passer que deux nuits, rien à faire, les règles sont les règles et elles sont là pour être suivies avec le sourire... Nous voilà maintenant au courant mais sans avoir de quoi dormir, retour au point de départ, nous retournons à Narita et essayons cette fois de trouver un hôtel bien moins cher que notre premier refuge.

Guest House, hôtel bas de gamme rien n'y fait, tout reste plus cher que le deal qui nous a été proposé par le grand hôtel "refuge"parce que nous étions des cyclistes incroyables, il nous faut donc retourner au même endroit qui reste quand même bien au dessus de nos moyens, mais pas le choix et nous profiterons d'une connexion internet pour trouver d'autres solutions que le camping qui semble être impossible sans réserver à l'avance, nous voilà dans de beaux draps si j'ose employer cette expression, car sans carte sim pour le vieux téléphone qui ne fait que téléphoner d'isa c'est foutu

 
 
Mais le Japon c'est aussi cela, la place est précieuse dans le pays
 
Oui oui c'est bien une vraie pastèque, bien plus simple à ranger avec cette forme
 
Nous essayons de prendre de la hauteur pour voir plus loin, mais nous ne voyons qu'une ville sans fin
 

Heureusement pour nous, nous avons été mis en contact avec un couple de français qui habitent Tokyo, il nous faut donc au plus vite rejoindre la capitale pour avoir un accès internet et découvrir comment faire pour traverser le Japon sans ruiner nos petits sous car il nous faudrait alors quitter ce pays bien plus rapidement que prévu et le traverser le plus rapidement sur près de 1'500 kilomètres pour nous réfugier en Corée du sud.

Les deux jours qui nous séparaient de Tokyo nous ont directement mis à la page sur les difficultés que nous allions rencontrer très certainement tout au long de notre périples, du moins pour certains, les autres nous compliqueraient la tâche durant quelques jours ou semaines comme en ce qui concerne les températures froides que nous subissons chaque nuit et que le malheureux 8°c que nous autorise notre sacs de couchage est bien loin de la réalité, nos nuits de sommeil sont de courtes durées et entrecoupé de claquements de dents.

La pluie froide et ce vent de face sont aussi un sérieux problème dans nos débuts et j'ai à peine le temps d'apprendre mon premier mot de japonais que je ne vais plus dire grand chose tant mes lèvres ont gercé de partout, saignant par moment avant de faire une croûte qui m'empêche tout mouvement de la bouche sous peine de tout faire craquer et me retrouver au point de départ avec des plaies et des croûtes qui n'en finissent plus. Le bon coté des choses c'est l'incroyable gentillesse des Japonnais qui dès le départ nous aide comme nous ne pouvions l'imaginer, cela a commencer dés notre premier bivouac avec Tanaka San...

Alors que nous étions arrêtés dans un parc à Chiba pour profiter des rares rayons de soleil afin d'essayer de nous réchauffer un peu, Tanaka vient à notre rencontre avec deux cafés bien chaud en main, mais cela ne s'arrêtera pas là car après une bonne discussion avec lui, nous nous quittons et nous filons souper. Alors que la nuit est déjà tombée, nous quittons le restaurant et nous dirigeons vers l'endroit que nous avions choisi pour y poser notre tente et surprise, qui voit-on exactement sur ce qui devait être la place de notre tente? Tanaka avec dans une main le plan du parcours que nous devons faire pour nous rendre à Tokyo qu'il vient d'imprimer et dans l'autre mains 4 chauferettes pour la nuit... Merci pour votre aide Tanaka San, pour votre gentillesse et la discussion en français

 
 
Routes et autoroutes sur trois étages et là posée sur l'eau par manque de place, rien ne se perd par ici
 
Que d'oiseaux que je ne connais pas comme ici le Cormoran de Temminck
 
Moi ça me fait craquer, Isabelle, tu pédalles quand habillée de la sorte
 

N'ayant plus le droit au camping faute de réservation, après nos heures de pédalage nous passons un temps conséquent à parcourir le coin en tout sens afin de trouver un endroit où poser notre tente, chose compliquée tant notre carte n'est pas précise vu son échelle et tant les villes croisée sont grandes, parfois nous passons plus de temps à chercher où dormir que pédaler pour se déplacer.

On pourrait croire que tout est fait pour nous dégouter du Japon, mais rien n'y fait, nous sommes tellement emerveillés par ce que nous découvrons, époustouflés par la différence, le raffinement, la politesse et le respect que nous découvrons aux fils des jours qui passent, la gentillesse des gens qui nous offrent de petits cadeaux sous forme de chocolat ou de boissons chaudes, qui font tout pour nous aider dans notre aventure, pour nous rendre plus doux ce que nous fait vivre le climat...

Climat qui finira son job de sapage en beauté lors du dernier jour qui nous sépare encore de la capitale, un jour froid, il pleut sans cesse et le vent de face nous giffle de ses bourrasques qui vous gèlent jusqu'aux os, cette fois le peu de lèvres qu'il me reste sans croûtes cèdent et je me retrouve avec les deux lèvres dans un sale état. Cerise sur le gâteau quand Isa découvrent que son pancho de pluie n'a pas suporté le poids des ans et n'est plus étanche, ses pulls sont détrempés et le froid là congèle, elle finira les dernières heures en claquant des dents, nous arrivons chez Marie et Philippe en mauvais état, détrempés et complètement épuisés.

 
 
Les temples, plus j'en vois et plus je veux en voir d'autres, un vrai régal.
 
Je ne suis pas le seul à les aimer à voir
 
Dans les grandes villes les temples sont les endroits verts où l'on vient se ressourcer, si seulement nos églises avait de si jolis parcs...
 

Presque pas le temps de manger que nos yeux piquent, le sommeil essaie de nous submerger, enfin quand je dis essaie je suis bien gentil car nous n'avons pas résisté bien longtemps et à peine le repas du soir partagé avec nos hôtes que nous voilà partis dans un sommeil de presque 10 heures d'affilés, cela ne nous était pas arrivé depuis bien des années...

C'est en ce levant le matin que nous pouvons apprécier à sa juste valeur la chance que nous avons de nous retrouver chez Marie et Philippe, le standing de l'immeuble, la modernité et la technologie de celui-ci nous fait vite oublier nos années passées en Asie du sud-est, nous sommes comme des enfants découvrant un nouveau jouet, se bataillant parfois avec des "wc intelligent" qui non pas dans leur fonction le bonhomme qui veut faire son pipi debout, en passant par l'ascenseur, l'automate ou la voiture qui vous parle, nous venons de changer de monde...

Mais pas le temps à la rêverie, Tokyo est une ville géante et les deux voir trois nuits que nous avions pensé y passer ne laisse pas le temps à la paresse ou au repos car tellement de choses à y voir qu'il faudrait des semaines pour toutes les faire, c'est parti, on enfourche nos vélos délestés de leurs remorques et en avant la découverte de cette ville sans fin.

 
 
Mamamia, je ne vais pas y survivre
 
Ce qui est bien pour nous c'est que bien souvent dans la vitrine des restaurant vous voyez une reproduction en plastique de ce que vous pouvez y manger, ça aide bien car notre japonais à encore pas mal de lacunes
 
et hop, encore une pour le plaisir des yeux
 

Malgré que je "n'aime" pas les villes, je pourrais vous parler de Tokyo durant des jours, vous parler de ce monde incroyable durant des semaines, je pensais la Suisse à la pointe, aux services incomparables, à la richesse reconnue, mais à côté de Tokyo la Suisse n'a plus qu'à se rhabiller, ici pas de problèmes de vol, la sécurité reigne, on ne parle même pas de la propreté car tout ici brille, même pas un mégot trainant sur le sol, on mangerait à même celui-ci sans ancun souci.

Quand aux services ils sont tout simplement incroyables, il y a toujours une personne pour s'occuper de faire une chose, pour vous aider, pour nettoyer ceci ou cela, ici tout le monde a du travail et cela se voit très vite, vous trouverez parfois des endroits avec des SDF mais si j'ai bien compris ce sont eux qui l'on choisit en se retirant du système car ici celui qui veut du travail en aura, un chômeur ne chôme pas, il sera affecté aux services, aider les gens, signaler des travaux routiers, nettoyer la rampe des escalators, affecté à un parc et j'en passe.

Je ne peux vous en dire plus ni affirmer ce que je viens de vous écrire car il me faudrait des années dans ce pays pour peut être avoir la chance d'en comprendre un bout mais à première vue c'est presque le monde à l'envers, une société différente, une manière de faire autre qui me font penser que chez nous ce n'est pas le travail qui manque mais bien de personnes qui ont envient de travailler et de politiques qui ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez car question service nous sommes à des années lumière derrière le Japon.

 
 
Cela fait plaisir de voir que nous ne sommes pas les seuls à tirer un truc derrière nous
 
Je veux la même quand je serais grand
 
Parfois perdu dans la ville un tout petit temple et son jardin, une possibilité de se poser et d'écouter les oiseaux et son intérieur.
 

Bref passons, je vous en dirais plus une autre fois, revenons à notre sompteux immeuble higtech, celui qui nous à permis de découvrir Tokyo comme jamais nous n'avions osé y penser et sans parler de Marie et Philippe qui nous ont transmis une bonne partie de leur savoir du Japon afin de nous aider pour la suite et surtout pour avoir une meilleure compréhension de ce que nous allions vivre ensuite mais ce n'est pas tout...

Ce fut vraiment un superbe moment de vie car ce n'est au final pas 2 ou 3 nuits que nous aurons passés chez eux mais 8, nous évitant de vilaines températures et des jours pluvieux, nous permettant de multiplier les visites des parcs incroyables de beautés, du grand marché aux poissons de Tokyo, sans vous parler de la complicité qui s'est installée entre nous poussant Isa à lâcher une phrase qui trotte encore dans ma tête... "Dans une vie standard elle serait devenue mon amie"

C'est vrai que notre vie est incroyable en de très nombreux points, tellement incroyable que je ferais très certainement les mêmes choix si j'avais l'opportunité de me retrouver quelques années en arrière afin de me retrouver à faire et vivre ce que je fais et vis aujourd'hui, mais la petite phrase d'isabelle me fait prendre en compte que malgré les rencontres incroyables que nous faisons souvent, nous ne sommes que nous deux dans notre monde...

 
 
Isabelle cherche désespérément à être plus haut que la Tokyo Tower, mais elle n'y arrivera pas malgré toutes ses tentatives de grimper au sommet des buildings savoisinants
 
Le grand marché aux poissons de Tokyo, une belle visite
 
On y voit de tout comme ici la découpe des thons congelés à peine débarqués des navires de pêche
 

Il va falloir une fois que je vous en parle plus sérieusement mais revenons à notre découverte du Japon... Je disais donc, après 8 merveilleux jours nous revoilà enfourchant nos mules pour continuer la route, alors avant de me perdre dans mes écrits ou mes mots, un Grand Merci à vous deux, Marie et Philippe, Merci pour votre hospitalité, Merci d'être ce que vous êtes, et Merci de nous avoir offert cette opportunité non prévue et si jouissif pour nous deux et surtout merci de nous avoir fait connaitre les files d'attentes... On vous kiss très fort et espérons un jour avoir la possibilité de vous retourner l'ascenseur...

Ce jour là la température est enfin supportable, il ne pleut pas et même dans l'après-midi nous serons enfin obligé d'enlever une couche, ces 5 petits degrés font vraiment toute la différence mais n'arrange pas vraiment notre problème du "où dormir" car dans la ville de Yokohama nous aurons les plus grandes difficultés à trouver ce petit coin au point que ce n'est qu'à 22h30 que nous pouvons enfin nous arrêter et jeter notre tente dans un endroit surement pas permis ( c'est ce dont nous étions certains à ce moment là encore), la Marina, mais il fait nuit, nous sommes épuisés et prêts à prendre le risque d'un réveil par la police.

Dans cette ville nous découvrons un autre visage du Japon, celui des attractions et des festivités pour un parc qui fête ses 15 ans, pleins de fleurs dans tous les parcs avec des jeux thématiques ou des parcours à faire pour récolter des tampons sur votre feuille de jeux, de quoi occuper le citoyen, ce qui me fait penser que j'ai oublié de vous parler d'une autre surprise, peu importe le froid, le Japonais est dehors, il va aller profiter de la verdure des ses parcs, picniquer par 9° sans soucis, nous étions emballés comme des momies et eux cassaient la croûte sur l'herbe, le Japonais à l'air d'être très nature, très "Vive le dehors!"...

 
 
J'ai du m'approcher de tout prêt pour comprendre de quoi il s'agissait, ce sont des tortues à carapaces molles, un vrai régal, ce sont des Pelodiscus sinensis, rassurez-vous, tortues d'élevages
 
A la sortie nous voyons à quoi passe leur temps, les ouvriers qui ont fini la journée, entraînement au golf( très très démocratisé ici) avec les glaçons tombés des box de polistyrène
 
Première fois que je voyais un rapace de si près et quand j'ai découvert que j'avais réussi la photo j'étais trop content
 

C'est horrible, plus je vous écris et plus des détails me reviennent à l'esprit, c'est tellement différents ici que je dois choisir quoi écrire et quoi garder jalousement pour moi sinon c'est des pavés que je vous obligerais à lire, malheureusement je n'en ai pas les moyens car nos connexions internet ne seront que si on nous héberge et que l'on nous offre la possibilité de rester au moins deux jours car mettre à jour le site prend du temps et les photos y sont aussi pour beaucoup...

Alors continuons un peu vu que j'en ai la possibilité car la suite n'est pas triste... Je vous parlais de la gentillesse des Japonais, cela s'est encore présenté le jour suivant, enfin si je ne prend pas en compte les petites fleurs que l'on m'a offert pour décorer mon vélo Donc après une journée à pédaler tout tranquillement nous sortons enfin de cette ville sans fin qui s'est formée entre Tokyo et toutes les villes avoisinantes qui en grandissant n'en ont fait plus qu'une, donnant naissance à une mégapole où il nous aura fallu plusieurs jours de vélo pour en voir le bout.

Nous voilà enfin arrivés au bord de l'océan pacifique, enfin de la place sans maison et cette fois le soleil et le plus chaud sont enfin au rendez-vous et c'est avec bonheur que nous nous permettons enfin une petit sieste sur la plage en profitant un max de la chaleur offerte, chaleur qui nous a tellement manquée durant près de 2 semaines et c'est en dégustant une fois encore un cadeau sous forme de chocolats et de panier de fraises que nous laissons le temps filé.

 
 
Que de plaisir de palais, que de nouvelles saveurs et sensations, que de surprises et découvertes, un vrai régal!
 
Oui bon ok, mon vélo ne fait pas le poids à côté de certains bolides
 
Il y avait des années que nous n'avions plus entendu de croassements, nous ne pouvons plus le dire car le Corbeau à grand bec est très fréquent dans le coin, il est impressionant.
 

Un peu trop toute fois car le soleil se couche tranquillement à l'horizon et les piqûres du vent froid nous rappellent à l'ordre, il faut se bouger et trouver un coin pour dormir, la ville de Kamakura abritant des splendeurs de temples et de parcs est trop touristique pour que nous puissions y planter notre tente sans soucis, alors nous filons vers la prochaine ville indiquée sur la carte et le soleil a déjà disparu quand nous y arrivons.

Isabelle est à nouveau congelée, pas facile dans cette petite ville de trouver le signe japonais qui nous fera comprendre que c'est un coin où nous pouvons manger quand enfin nous tombons sur ce que nous appelons nos petits coups de bol, je vous explique...

Nous trouvons enfin une vitrine qui nous laisse voir qu'il s'agit d'un restaurant et nous nous y engouffrons à toute vitesse pour nous réchauffer, le soleil étant couché depuis belle lurette. Le patron nous voyant frigorifiés nous amène un chauffage à pétrole qui en peu de temps nous fera retrouver quelques couleurs. Très curieux comme le sont les Japonnais et un peu surpris de voir des "touristes" dans le coin, il nous assaille de mille questions, en japonais bien évidement et la danse du Body language peu commencer. Soudain il voit nos mules et c'est là que tout commence...

 
 
Le Hanami, la fête des cerisiers en fleur ou la possibilité de pouvoir admirer "la beauté éphémaire" comme ils disent
 
Evidemment Isabelle n'a pas pu y résister... bon ben c'est aussi un beauté mais persistante
 
Cette fête des cerisiers est vraiment un culte ici au Japon, pour rien au monde on ne la râterait

 

Ils sont très expressifs et lâchent des hoooo et des haaaa bien souvent et plus les explications avancent et plus ils n'en reviennent pas de ce que nous faisons, puis un client arrive et le patron tout fou raconte notre histoire au nouveau venu puis ils nous applaudissent à nous mettre mal à l'aise, puis c'est une fois encore les cadeaux qui arrivent sous la forme d'un thé bien chaud qui finit de nous redonner une température interne normal.

Vient le moment ou le chef fait le repas devant vous, spaghetti ce soir, il prépare les portions, se retourne en nous regardant, et hop, une portion de plus, puis au moment de la facture nouvelle surprise, il nous offre la taxe et c'est quelques yens qui nous serviront bien, puis juste avant de partir il nous confectionne deux boules de riz qu'il va truffer d'un pruneau confit, qu'il nous tend en offrande car il sait que nous allons camper cette nuit et au petit matin rien de mieux pour vous colmater l'estomac

 
 
Oui ok les filles, pas que pour les garçons donc rien que pour vous voici un japonais en tenue, craquant non
 
Durant le Hanami il est par exemple de coutume de sortir et d'aller picniquer sous un cerisier en fleur, quand il pleut on le fait à l'intérieur des grands immeubles, on y pose des branches de cerisiers, de gazon synthétique et le tour est joué, en avant pour le pic-nic
 
J'aime vraiment la philosophie du faire les choses pour que cela en devienne un art, aucun détail n'est laissé de côté, là j'ai craqué pis la photo donne bien
 

Il sort avec nous pour voir de près nos engins toujours en lâchant des hoooo et des haaa, puis nous montre du doigt la direction à suivre, nous devons retourner sur nos pas, et prendre le tout petit chemin sur la gauche, suivre cette voie sur 300 mètres et nous tomberons sur un tout petit temple qui sert aussi de cimetière, ici nous serons tranquilles. Nous nous quittons avec les courbettes d'usages et filons retrouver notre emplacement pour la nuit.

Quand le soleil se lève nous découvrons enfin le temple qui nous a abrité pour la nuit, une petite merveille au jardin incroyable d'essences en tout genre et d'arbres taillés à la manière de vraie sculpture, comment commencer une journée de meilleure manière et c'est l'estomac gavé de ses boules de riz aux fruits que nous reprenons la route.

 
 
Ils suivent vraiment leurs règles et coutumes, mais parfois on trouve certain détails qui sortent du conventionnel
 
Quand ce qui fut grand devient petit...
 
Oups mince, oublié de chercher son nom, mais ça ressemble à une mésange non?
 

Nous qui pensions avoir le temps de nous remettre en jambes pour affronter les montagnes qui invariablement croiseraient notre route un jour ou l'autre, nous nous étions trompés car devant nous se dessine de grandes masses noires à peine visibles car voilées par des nuages. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme la sensation que la suite promet des moments épiques, je me demande bien ce qui peut me laisser penser cela

Pas le temps de nous poser vraiment la question de notre découverte de ces montagnes devant nous, qu'un regroupement étrange attire notre regard, en pleine descente nous apercevons une enfilade d'une centaine de trépieds sur lesquelles attendent patiement des appareils photos à en rendre jaloux plus d'un, 1 kilomètre plus loin nous voyons sur un parking jouxtant notre route le même nombre de trépied, cette fois c'en est trop, je dois eclaircir ce mystère...

 
 
Même quand l'année est vraiment plus froide que de normale et que les cerisiers ne sont pas encore en fleur, le picnic du Hanami ne se râte pas, donc pas de fleurs mais pleins de bâches plastiques où ils se mettent pour picniquer dans les parcs.
 
Quand on a pas l'habitude, ça impressionne vraiment.
 
Oui je sais, c'est la troisième que je vous le poste lui mais comment y résister
 
Nous nous arrêtons sous les Hoooo et les Haaaaa que les personnes lâchent en nous voyants, avons à peine le temps de poser nos mules sur leur bipied que nous voilà une fois de plus entourés et questionnés, pour le coup notre japonais progresse très rapidement mais pas assez à voir la peine que nous avons eu à comprendre pourquoi ils étaient tous là, commence alors notre fameuse danse du body pour nous faire comprendre ce qui en fait rire beaucoup, ça brise la glace à coup sûr un truc pareil et le contact en est vraiment simplifié.
 
 
Lui je n'ai pas encore trouvé son nom, mais cela ne saurait tarder donc en attendant appelons le... oiseau
 
Nous avons passés 8 jours chez Marie et Philippe, ce fût un de ces moments que nous apprécions vraiment, un cool moment de vie... Merci à vous deux...
 
Oui ben j'ai du choisir entre trouver leur nom ou mettre à jour le site donc lui c'est un canard pour le moment
 
Enfin nous arrivons à comprendre, nous avons la chance d'être à l'endroit exact et au moment exact où nous allons pouvoir admirer le Fuji de diamant... Heuuu quoi qu'est-ce cette chose? J'ai bien compris le Fuji, ce fameux volcan dont nous avons tous vu un jour ou l'autre une photo, mais pourquoi de diamant? Redanse du body de leur part cette fois pour nous faire comprendre que ce soir le soleil va se coucher exactement dans le cratère du volcan, une chose à ne pas râter sous aucun prétexte.
 
 
Le Japon est vraiment très fleuri et nombreux sont les parcs à thèmes où il faut remplir sa petite feuille des tampons qui jallonnent le parcour à suivre.
 
Une église et un cerisier, sans oublier le fameux corbeau à grand bec... Saurez-vous le trouver?
 
Je crois que c'est le même inconnu que mis plus haut, il ressemble à un étourneau, trouver son nom ne devrait pas me poser trop de problème
 

Vu sous cet angle difficile de résister à la tentation d'une pareille proposition, même si nous ne savons pas encore où nous allons dormir, enfin disons plutôt quel temple sera assez gentil pour nous permettre d'y poser notre tente pour la nuit. Sage décision que voilà car si au début tout le monde à dit que nous ne verrions rien du tout à cause des nuages, ceux-ci se sont ouverts quelques minutes juste en dessus du Fuji pour nous permettre d'assister au spectacle bouche bée... Un moment inoubliable... (Mais oui, j'ai pensé à vous, j'ai fait des photos, voyez chuis pas si méchant )

Bon ben voilà en gros un tout petit bout de ce que nous avons vécus en 16 jours, enfin presque car je ne vous ai pas encore dit qu'à peine arrivés à Odawara qu'une voiture nous a barré la route tous feux clignotants allumés et qu'à peine à sa hauteur, le chauffeur ( et toute sa famille souriante) est sorti en secouant les bras et nous demandant où est-ce que nous allions dormir cette nuit, quand nous lui avons dit dans le premier temple qui allait nous offrir un petit coin, nous voilà invités pour passer une nuit chez l'habitant.

 
 
Yokohama, une des villes où nous aurons eu le plus de difficultés pour trouver où poser notre tente, en plus la pluie est tombée avant que nous ayions trouvé, nous avons imaginé le pire mais heureusement la pluie a cessé et nous avons trouvé dans la Marina notre petit coin, mais chut
 
Je crois bien que je suis fou amoureux de la manière dont ils font certains toits, vraiment la classe.
 
Voilà de plus près mon ami le corbeau à grand bec, plutôt impressionnant non?
 

Nous avons bien évidement accepté car c'est la première fois que nous allons pouvoir voir de l'intérieur une maison conventionelle sans savoir que notre oui allait être lourd de bons côtés car il pleut et nous sommes invités à rester tant que la pluie continuera, c'est donc grâce à ce oui que j'ai une connection et que je peux mettre à jour le site vu qu'il pleut déjà depuis deux jours...

Donc si un jour vous croisez Akiyo, Jeff et leur enfants Wren et Juno, n'oubliez pas de leur dire merci

 
 
Moi qui pensais avoir fait la photo que je ne pourrais plus jamais faire, ce Milan noir a eu vraiment raison de me donner tord car c'est deux petits bijoux que j'ai pu faire, non trois mais il vous faudra aller dans la Galerie photo pour découvrir la dernière
 
Voici la deuxième, pas mal pour un appareil photo à 200$ n'est-ce pas... Ok, j'ai été aidé car c'était un voleur de glace donc il m'a été facile de me mettre entre lui et le premier touriste qui venait avec sa glace dans la main
 
Finissons en beauté avec le Fuji de diamant que j'ai eu le bonheur de photographier, la vous ne pouvez pas vraiment voir que le soleil se couche dans le cratère du fameux volcan mais dans la galerie vous le verrez bien mieux
 

Voilà pour cette fois, je vous raconterais notre séjour chez eux et toutes les rencontres que nous avons faites, nos aventures dans les bains chaud japonais (onsen) et pleins d'autres choses que nous avons vécues ou que nous découvrirons, mais cela est une autre histoire que je vous conterais si nous survivons au froid et qu'une autre âme charitable nous offre le gîte, enfin si nous arrivons à faire la traversée des montagnes qui vont nous mener au pied du Mont Fuji

Ok, une dernière petite anecdote avant de vous quitter... Je savais qu'un jour quelqu'un franchirait le pas et lâcherait le mot, je pensais que cela viendrait du coté de ma fille, enfin des enfants de ma fille si un jour elle devait en avoir mais je me pensais tranquile encore pour bien des années... Mais voilà, quelqu'un a osé franchir le pas avant tout le monde et m'a lancé un "grand-père" non prévu Donc je me vengerais en mettant sa photo ici

En attendant on vous kiss bien fort même si vous êtes beaucoup, alors profitez car c'est gratuit vu que cela vient du coeur...

 

veni vidi reviensi?

 

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