Thaïlande
 
18 février 2010

Après un enregistrement sans aucun problème, je passe les trois heures d’attente dans la loge réservée aux passagers business et passe le temps à siroter du coca et en me goinfrant de fruits et autre qui emplissent le buffet gratuit qui trône au milieu de la grande salle.

Alors que je suis affalé de tout mon long dans les confortables fauteuils en cuir, une hôtesse vient à ma rencontre et me propose toujours aussi gratuitement différents massages Ayurweda (médecine naturelle hindoue) et c’est complètement retapé à neuf et tout frais que je m’installe dans l’avion, paré pour les 3 heures de vole qui me séparent de ma nouvelle destination. 1 heure trente du matin, les réacteurs sont mis en marche, l’avion vibre de toute sa masse et commence à se déplacer gentiment sur le tarmac.

Je n’ai pas pu dormir durant le trajet car à peine à bord un bon repas nous est servit, puis le café et les petits alcools et comme il ne reste plus que 2 heures de vol, j’ai de bien trop mauvais souvenir de l’armée et de l’état où je me trouvais quand ont ne nous laissaient dormir que deux petites heures, je préfère donc me faire une nuit blanche que je récupérais sûrement pendant ma première nuit à Bankok. Décalage horaire oblige, je me présente devant le douanier à 6 heures du matin en espérant bien décrocher un visa assez long qui me permettra de rejoindre en vélo la Malaisie qui se trouve à environ 1'500 kilomètres de mon point d’arrivée.

plutôt compact la foule à Bankok

les rues de la capitale sont remplient de pots de plantes et autres, presque une petite forêt

des fruits bien étranges et très colorés, me reste à les gouter

 

Malgré tous mes efforts, le douanier ne m’octrois qu’un petit visa d’un mois, largement insuffisant pour ce que j’avais prévu de faire, va falloir que je trouve une solution mais pour le moment j’ai autre chose à faire, récupérer ma Mule que j’espère bien retrouver en un seul morceau, puis me trouver une nouvelle puce SIM pour mon téléphone afin que ma Tite Femme ne se ronge pas les ongles à reste trop longtemps sans nouvelles. Le soleil se lève gentiment sur la capitale quand les portes du terminal s’ouvrent et me laisse emplir mes poumons de l’air d’Asie.

Mes premiers coups de pédales sont plutôt difficiles, ma nuit blanche y est sûrement pour quelque chose, mais surtout par le fait que je suis incapable de lire le plan de la ville que l’on m’a donné à l’aéroport, saleté de plan touristique qui sont plus de jolis petits bouts de papier avec pleins de jolis dessins qu’un plan que l’on peut suivre en se déplaçant en vélo.

3 heures plus tard je ne me retrouve absolument pas du tout où j’avais prévu de commencer mes recherches d’hôtels, je voulais aller plein Ouest dans les quartiers pauvres et me voilà à 30 kilomètres de là, plein sud de la ville, presque au bord du Golf de Thaïlande, mais peu importe, je trouve une chambre dans mes moyens et à peine dans celle-ci, je m’allonge un moment pour récupérer mes esprits et un peu de mes forces. Ce n’est que 5 heures plus tard que je m’aperçois que je me suis endormi.

celui-là je l'ai testé, la forme et la consistance d'une poire, la couleur et le croquant d'une pomme et juteux comme du raison, mais sont gout est bien à lui, très rafraichissant

beaucoup de personne on un petit temple devant leur maison ou leur magasin

le long des nombreuses rivières on y trouve des maisons sur pilotis

 

Le lendemain matin, mon problème de visa refait surface dans ma mémoire, je dois trouver une solution, je dois savoir comment rallonger sa durée, extension ou nouveau visa ? Aucune idée, mais heureusement Isabelle, qui dans l’ombre me sert de Géo en cas de soucis ou pépins, retrousse ses manches et fouille de partout pour trouver une possibilité, malheureusement sans succès, il ne lui reste plus qu’à envoyer un émail à l’ambassade de Thaïlande en suisse, leur demander de l’aide et attendre leur réponse que j’espère compréhensive avec si possible une solution facile pour résoudre mon problème. Je profite de cette attente obligée pour découvrir le quartier et commencer mon acclimatation à ce nouveau pays.

Les changements sont vraiment radicaux à quelques petites exceptions près, comme les toilettes turques que je dois malheureusement commencer à admettre quelles sont le standard dans le monde et surtout trouver enfin la position correcte et relax qui m’évitera les futures traces de freinages  et petit point commun encore, certains plats sont toujours autant épicés et difficiles à avaler le matin au réveil.

Après avoir fait des bonds dans le passé, me voici à présent propulsé dans le futur avec un bond de plus de mille ans qui me place officiellement en l’an 2553 (hé oui, le calendrier chrétien n’est pas le plus ancien ) On cuisine ici aussi au charbon de bois ou au gaz mais j’abandonne les doigts pour manger cette fois avec des baguettes. (merci R1 pour tes baguettes de voyages rétractables, elles font fureur dans la région

où que je me trouve, je croise toujours des mosquées

une bien étrange machine qui sert à applanir le futur champ de riz

cimetière de petits temples, j'en aurais bien pris quelque uns

 

Dans le pays du sourire et du Bat (monnaie thaïlandaise) Je retrouve après presque une année une ville "propre" qui n’est plus jonchée de déchets, comme un semblant d’Europe, et pour mon plus grand plaisir, enfin une circulation silencieuse qui ne se fait plus à coups de klaxons. Comme à mon habitude, pour prendre la température du pays, je sillonne le marché du cartier et découvre une multitude de fruits tout aussi étrange les uns que les autres et peu goûter à toutes les petites choses grillées qui tapissent les vitrines des marchands de rues, petites choses qui vont devenir mon quotidien pour les semaines à venir et c’est une guerre de tous les instants que de refuser les sacs plastiques qui sont ici utilisés à tout vent, même le coca vous est servit avec des glaçons et une paille dans un de ces fichus sacs.

Le matin, je prends toujours autant de plaisir à siroter mon thé ou "Bolane" (café du pays, enfin boisson noirâtre devrais-je dire ) en regardant vivre les gens d’ici. Je les vois transportant leur chien ou chat dans des sacs qu’ils portent en bandoulière. J’ai énormément de problème avec la langue qui est plutôt compliquée et prononcée avec le nez

(exemple, merci ici se dit Korp Kun Krap, enfin pour un homme car quand vous voulez remercier une femme vous devez dire Korp Kun Kaa, rien que pour vous mélanger les pinceaux un peu plus ) et n’arrivant pas à parler avec le nez, j’ai beau sortir mon petit cahier de mots que j’apprends en leur demandant de me servir ceci ou cela à manger, ils ne comprennent rien et je me retrouve à chaque fois obligé de me lever, d’aller dans le coin où ils cuisinent et montrer du doigt ce que je veux en essayant à nouveau la prononciation nasale, ce qui fini toujours par de grands rires de mes interlocuteurs.

faut avoir de l'équilibre pour être pêcheur dans la région

certains lampadaires sont de vraies pièces d'art

comme leurs temples bouddistes aux couleurs chatoyantes

 

Fini les saris et autres étoffes multicolores, je retrouve un habillement que je connais que trop bien, simple aux couleurs plutôt ternes et unies, celui de l’habillement européen, à la différence que beaucoup de personnes portes un chapeau ou une casquette pour se protéger des méfaits du soleil, voir de la poudre de riz bien blanche.

Vous devriez prendre exemple avant de finir avec un mélanome, un tout petit point noir sur la peau, un tout petit point noir complètement anodin, comme un petit grain de beauté qui malheureusement, une fois déclaré malin, est toujours mortel malgré toutes les chimiothérapies et irradiations en tous genres que vous subirez, tout ceci évidement dans l’optique de faire baisser les coups de la santé bien évidement car ils ne font que de prolonger la vie de quelques mois (et voilà, je voulais faire une mise à jour sans coup de gueule, hé bien, caramba, encore raté ) (la poudre de riz à une deuxième application, esthétique, car beaucoup de Thaïlandaise n’aime pas leur couleur de peau et la poudre de riz les rendent blanches comme elles aimes)

Après des mois de pays musulmans, cela me fait très bizarre de voir des femmes habillées de manières sexy en portant de petits tops ou des mini-jupes et short "agace kiki", de revoir des jambes et des bras nus, et j’ai beau y mettre toute ma volonté, je me surprends souvent à suivre du regard ces jambes qui passent, comme si j’avais oublié le monde d’où je venais et que je n’avais jamais vu la chose. Je cherche aussi du regard une vieille image qui me traîne dans la tête depuis mon arrivée, celle que m’a laissée les trois fois que je suis déjà venu à Bankok, mais où sont passés les fameux Tuk-tuk qui polluaient la ville et infestaient les routes ?

J’ai comme l’impression qu’ils ont étés remplacés par de petits pick-up dont les capacités numéraires de transport de personnes sont bien plus élevées avec une pollution bien moindre, ceci dit, la circulation n’est pas moins dense que dans mes souvenirs et vouloir traverser les deux ou trois voies pour rejoindre une des voies venant en sens inverse relève toujours du suicide pour un piéton ou un cycliste.

dans la série: Il fait chaud, voici la maman et son enfant dans la danse de l'évantail

nénuphare et plantes de marais, une touche de couleur toute au long de mon trajet

une école, un peintre, un point commun de beaucoup de pays

 

Après 5 jours d’attente, je reçois une réponse de l’ambassade thaïlandaise en suisse qui me dit en résumé que j’ai déjà eu de la chance que le douanier me laisse entrer en me donne un visa de 30 jours, que l’extension de visa n’est pas possible, la seule solution pour obtenir un visa plus long et d’aller dans une ambassade royale de Thaïlande dans un des pays limitrophes et de faire une demande de visa touristique valable deux mois, Me voilà bien.

Merde alors me dis-je en ouvrant complètement la carte de Thaïlande et la posant sur le sol dans l’espoir de pouvoir en 24 jours rejoindre un autre pays. Heureusement pour moi, je suis proche de la frontière avec le Cambodge.

Je sors mon calepin pour faire mon petit calcul de kilomètre, environ 300 pour arrivé à la frontière, largement le temps avec les jours qu’il me reste, puis obtenir un visa d’un mois à la frontière pour rejoindre la capitale Phnom Penh qui est 400 kilomètres plus loin, donc un mois pour faire l’allez et le retour, soit 800 kilomètres, largement le temps aussi, donc un petit détour de 1400 kilomètres au total pour pouvoir arriver à mes fin et joindre la Malaisie en deux mois, faisable, même avec de la mauvaise volonté et un doigt dans le nez, j’ai bien plus qu’il ne m’en faut pour le faire et j’aurais par-dessus le marché tout loisir de flémer par-ci par-là durant le trajet, j’ai vraiment de la chance sur ce coup là.

mon premier moine fumeur, je suis plutôt surpris, lui aussi d'êtree photographié

le soleil se couche sur le temple

 

Au petit matin, j’enfourche ma Mule et me voilà partis en direction du Cambodge, plein Est, armé de mon petit plan touristique pour essayer de sortir de cette ville tentaculaire qui n’en fini pas et qui à des panneaux qui indiquent des noms qui sont même pas sur mon plan à moi. Après 6 heures de routes, j’ai comme l’impression de m’être perdu dans les règles de l’art, mais peut importe, j’ai le temps et je suis sûrement perdu sur de jolies petites routes de la campagne qui bordent Bankok.

(j’ai une excuse, quand vous vous arrêtez pour demander la route en montrant votre petite carte, ils font tous oui de la tête pour vous faire plaisir, que vous soyez ou non dans la bonne direction ) Ayant compris le principe du "Je fais oui de la tête même si je n’ai pas la réponse" je choisis mieux mes interlocuteurs et tombe enfin sur une personne qui sait lire un plan et qui me pointe enfin de l’index l’endroit exact où je me trouve. (heuuu, je ne suis vraiment pas où je voulais aller moi )

Peu importe, je sais enfin où je suis et à une petite heure il y a une ville où je trouverais de quoi me loger pour la nuit. Je trouve effectivement de quoi m’abriter pour 4 petits euros, le seul hic viendra du patron… ok, je vous explique…j’étais tranquillement dans ma chambre à déballer mes affaires, une fois cela fait, je peux enfin me précipiter sous une bonne douche froide.

(pas le choix, le robinet d’eau chaude n’existe pas ici non plus) Une fois terminée je sors de la salle de bain nu comme un vers et trouve le patron des lieux assis sur mon lit, un grand sourire sur les lèvres et me tendant une assiette contenant les morceaux d’une pomme coupée et pelée. Plutôt surpris, j’attrape au vol mon linge et m’y emballe avant de venir m’asseoir à coté de lui pour faire honneur à ce qu’il m’apportait. Puis il me pointe du doigt l’image qu’affichait mon ordinateur, une de mes photos que j’ai mise en écran de fond et la conversation commence.

jouant avec les formes du toit de celui-ci

et transformant le pêcheur en ombre chinoise

 

Il veut tout savoir, il veut voir d’autre photo de mon voyage, ok, je joue le jeu malgré qu’il ne me parle qu’en thaïlandais. Au bout d’un petit moment je comprends le pourquoi du comment de sa venue dans ma chambre, pourquoi il s’est habillé comme pour aller au mariage de la tante Adèle, pourquoi il s’est mis un beau bandeau dans les cheveux et c’est parfumé à gros jet, car au moment ou j’étais assis devant lui pour faire défiler les photos de mon voyage, il pose ses mains délicatement sur mes épaules et commence à me les masser d’une manière qui veut tout dire. A croire que je les attire tous, Turquie, Indes, Sri Lanka et maintenant la Thaïlande, comment faire pour m’en sortir sans le froisser…

Heureusement je trouve à chaque fois une solution Made in gentleman très rapidement et cette fois-ci c’est encore Tite Femme qui me sauvera les fesses… Mais comment est-ce possible, Isabelle ? Hé oui car comprenant la chose, j’ouvre immédiatement le dossier photo nommé Isabelle et très fièrement les lui montre en lui faisant comprendre que c’est ma Tite Femme à moi.

L’effet est direct, il retire ses mains l’air de rien, attend poliment que j’aie fini les morceaux de pommes avant de reprendre son assiette et ressorte de ma chambre en me souhaitant une bonne nuit… cette fois, je ferme à double tour la porte avant de classer les photos de la journée, puis les yeux usés, je m’allonge pour m’endormir.

je vous présente la Mariée

et là, je vous présente la Mariée... heuuu pardon, le Marié

 

Une fois le soleil levé, je reprends ma mule et poursuis mon chemin sur les petites routes de campagne en calculant approximativement le chemin à parcourir durant la journée pour finir dans une petite ville où je pourrais trouver un hôtel car à ce prix, je peux aisément me le permettre toutes les nuits si je le veux.

En milieu de matinée, je suis surpris en passant devant un temple bouddhiste masqué par des arbres, temple d’où provient une musique qui elle n’est vraiment par très bouddhiste, je dirais même plutôt moderne et piqué à vif par la curiosité, je fais demi-tour 300 mètres plus loin et rebrousse chemin pour répondre aux questions qui me démangent, je m’engouffre ensuite sur le petit sentier en terre et parcours les 300 mètres qui me séparaient du temple.

Arrivé devant le bâtiment, je découvre une bonne 100aine de personnes qui tourne autour du temple le tout bercé par deux orchestres différents. Là sans est trop, je dois vraiment comprendre ce que je vois, je descends de mon vélo et m’approche un peu plus pour voir de plus près. Les gens dansent et rient puis je vois surgir de derrière le temple une voiture, plus précisément un pick-up qui est dans le serpent de gens qui festoient et tourne en rond, précédé par un orchestre très couleurs locales.

Le véhicule s’approche de l’endroit ou je suis et j’y vois assise sur le pont arrière une mariée entourée de vieilles personnes, sûrement les parents des futurs mariés.

j'ai eu raison de reprendre la route ce jour là

car cette journée restera à jamais gravée dans ma mémoire

et dans la série il fait chaud... chéri, éponge moi, je coule

 

Quelques minutes plus tard, sortant du même endroit, je vois dans ce long ruban de gens, une personne assise sur une espèce de plateau que des gens portent en le secouant dans toutes les directions en dansant aux rythmes du deuxième orchestre qui le suit, orchestre cette fois moderne avec guitare et batterie et au fur et à mesure que le plateau approche de l’endroit où je me trouve, je comprends qu’il s’agit d’une plate-forme en bambou qu’une 10aines de personnes portent sur leurs épaules où est assise une deuxième… Mariée ???

Là il y a une chose que je ne comprends pas, je fixe mon regard sur la deuxième mariée et me pose pleins de questions sans pouvoir y répondre jusqu’à ce que l’idée de faire un zoom sur cette deuxième mariée me vienne à l’esprit.

Je découvre sur l’écran LCD de mon appareil une mariée au visage masculin ??? (heuuu, je suis encore sous le coup du patron de l’hôtel ou est ce que j’ai la berlue ???) Je comprends enfin, c’est le marié mais sa tenue est presque identique à celle de la mariée et porte aussi une espèce de voile blanc sur la tête ce qui pour une personne à la mentalité européenne comme moi prête vraiment à confusion. La mariée est silencieux et ne bouge pas tendis que le marié haut perché jette à l’assistance des bombons et autres que les gens ramassent avec de grands sourires sans arrêter de danser.

J’assiste à mon premier mariage thaïlandais en me disant que je trouve cette manière de faire vraiment très chouette et très gaie. (Heuuu ma Doudou, la Thaïlande, ça te vas pour notre mariage…) (hé les autres… oui vous… z’avez rien vu ok, ce n’est qu’entre elle et moi )

je retrouve mes cow-boys mais cette fois en pleine danse

et derriere ma majorette, son orchestre

qui est repartit en oubliant quelque chose

 

Je découvre un pays très marécageux et de nombreux petits ponts me font passer des rivières que je n’ai plus assez de doigts pour les compter journalièrement. La journée est plutôt pénible, la chaleur étouffante pour ne pas changer, je sue encore à grosses gouttes aux moindres efforts et regardant mon thermomètre je comprends, il indique un petit 38° à l’ombre. En fin de journée, cuit à point, j’arrive enfin à destination et après avoir trouvé mon petit hôtel, je me dirige vers grand marché de la ville pour y manger.

Le soleil touche de son doigt l’horizon quand soudain une chose étrange arrive. Je suis en train d’arpenter le marché quand soudain un truc qui cloche me fait sortir un peu de mon état rêveur… Je mets un certain temps à comprendre à demi ce qui ne va pas, le monde est devenu une image immobile ou seulement moi peut y bouger… ?

Sur les coups de 18 heures, les haut-parleurs ont commencés à cracher de la musique, musique qui berçait mes rêveries, puis tout le monde c’est figé, comme fossilisé sur place. Je regarde la chose sans vraiment m’en rendre compte, jusqu’au moment ou des yeux se sont posés sur moi. Je recentre mon esprit sur ce qui se passe autour de moi, comprendre pourquoi tous ces yeux posés sur moi… La musique que j’entends, c’est quoi et non je ne rêve pas, tout le monde c’est vraiment figé…

Puis le déclic…  cela ne peut être que l’hymne national et du coup je me fige comme les autres qui voyant que j’ai compris, me font de grands sourires approbateurs. Une minute plus tard, plus aucun son et la terre se remet à tourner, les gens reprennent vie, comme si d’un coup de baguette magique on venait de leur reposer à tous de nouvelles batteries et la vie reprend son cour exactement là où elle s’était arrêtée.

le spectacle commence vraiment

la chaleur est au rendez-vous

la grâce aussi avec une danse des mains à vous clouer sur place

Maintenant que je vous ai raconté cette petite anecdote, j’aimerais revenir sur le fond du sujet. J’ai cru un moment vivre dans le pays des automates et je n’arrive vraiment pas à comprendre une telle dévotion à une musique, un drapeau ou un pays. Je comprends comment on y arrive, formaté par l’école, la société et le reste, mais où est l’intérêt de tout cela ?

Donner sa vie pour défendre ses idées je comprends la chose et l’approuve de tout mon être mais être près à donner sa vie pour son pays, là je ne comprends pas du tout… donner sa vie pour son drapeau afin que ceux qui s’en mettent pleins les poches sur votre dos le puissent encore pour leurs générations à venir ? heuuu non, pas vraiment ma tasse de thé…

Donner sa vie pour l’idéologie d’un pays, toujours pas ma tasse de thé car je ne suis pas d’accord sur beaucoup de ces idées et je ne veux pas donner ma vie pour défendre des injustices que je constate dans mon propre pays… alors donner sa vie pour sa patrie car nos parents se sont battus, voir même donné leur propre vie pour défendre leurs libertés et leurs acquis… Quelles acquis, vous voulez parler par exemple des retraites ? Retraite comme celle des anciens de Swissair ?

(pour les non Suisses, je vais faire un cour résumé de l’histoire… Swissair, ancienne compagnie aérienne nationale de la suisse comme son nom l’indique, où les super boss de l’entreprise s’en sont foutu pleins les poches avant de recourir à la manne financière de la confédération pour soit disant sauver la compagnie de la faillite, paf, près de 2 milliard de francs suisse qui tombe du ciel. Suite à cela, ils ont pu encore s’en foutre plus dans les poches avec cet argent venu de nos poches à nous avant de mettre cette fois définitivement la compagnie en faillite car elle ne pouvait plus leurs assurer assez d’argent de poche 

Ce qui à eu pour effet , entre autre, que tous les anciens travailleurs de la compagnie on vue tout l’argent de leur retraite disparaître dans les supers poches des super boss et se retrouve actuellement avec… Absolument plus rien du tout pour leurs vieux jours… heuuu les anciens de Swissair, j’espère que j’ai fait un bon résumé et j’en profite pour vous transmettre toute ma sympathie en espérant qu’un jour vraie justice vous soit rendue et que les coupables soient enfin inquiétés)

suivez le mouvement

le chevalier sur son beau cheval blanc enlevant sa bien-aimée (heuuu tite femme, moi j'ai une Mule, mais elle est blanche, ça va le faire? )

les pas de danses changent, mais la grâce de la gestuelle reste la même

 

Haaa ok, juste libertés vous vouliez dire alors ? De quoi parlez-vous, de ces choses entourées par des lois et des sur-lois qui font que ces pseudos libertés n’en portent plus que le nom. Haaa, décidément je suis un nul, vous vouliez parler de la seule véritable liberté que nous avons, celle de penser librement…

Heuuu, une fois que j’ai donné ma vie pour défendre cette idée, je peux encore en profiter ? Non, pas vraiment, mais comme il ne s’agit que de la liberté de penser, que cela reste uniquement dans votre tête, dans votre esprit, vous pouvez la pratiquer dans n’importe quelles circonstances ou pays non ? Donc pas besoin de donner sa vie pour cela étant donné que personne ne pourra de toute façon jamais vous la voler n’est-ce pas ? (même pour celle-la de liberté il faut être très balèze pour pouvoir en profiter réellement après être passé entre leurs mains et leurs formatage intellectuel)

Non ? Vous avez encore quelque chose à ajouter ? J’en étais sur, on trouve toujours réponse à tout pour défendre ses propres intérêts, surtout financier, on vendrait même sa mère hein dit, alors je préfère de loin rester dans mon ignorance et continuer à n’y rien comprendre à cette idée farfelue qui à fait bien des morts et des malheureux autour de nous, continuer à être prêt à donner ma vie mais pour défendre mes propres idées et le reste du temps…

Simplement défendre la vie autour de moi… (alors là mon gars, tu exagère, deux coups de gueule en une seule mise à jour, tu va faire fuir les lecteurs avec tes conneries, faut te calmer mon vieux, allez, ressaisis toi et reprend ton histoire où tu l’a laissée, vu que l’hymne est finie )

la danse des évantails, ennivrante

j'ai enfin pu en photographier un qui n'a pas le sourire, le chauffeur d'un des chars, ou plutôt four

son corps ne bouge pas, seul ses mains dansent, à vous hyptnotiser, je serais rester des heures à la regarder

 

(heuuu madame ma conscience, je te merde et si je fais cela, c’est juste pour mettre un peu d’ambiance ou pour tester une nouvelle forme de liberté d’écriture, et toc  pis je ne dis pas que des conneries car je viens d’apprendre que mon coup de gueule de la dernière fois sur la pseudo démocratie du Sri Lanka n’était pas si fausse que cela étant donné qu’il parait que l’union européenne vient de déposer une plainte au tribunal international contre le président actuel pour crime de guerre…

Un coup de chance ? bin alors j’ai beaucoup de chance car je disais aussi à Isabelle, il y a déjà bien des années de cela, de profiter de son deuxième pilier avant qu’elle ne le puisse plus (2ième pilier, seconde assurances vieillesse obligatoire en suisse dont le capital pouvait être employé sous certaines conditions bien définies comme construire son logement principal, monter sa propre entreprise ou quitter le pays définitivement) et j’apprends à l’instant que la confédération veut faire passer une loi pour vous empêcher de pouvoir en profiter à 100 pour 100 dans un premier temps avant de vous l’interdire très certainement complètement dans un futur pas si lointain, donc j’ai beaucoup de chance de dire des choses qui se confirme très souvent alors )

Le lendemain matin, une deuxième surprise m’attend alors que je sirote mon thé tout en engloutissant mes bananes panées frites assis sur le trottoir, je vois une longue procession de moines en orange me passer devant le nez, déambulant les uns derrières les autres dans la petite ville, un semblant de "danse des canards", tenant à la main une écuelle en métal, tous s’arrêtant exactement devant les mêmes endroits pour se faire offrir de quoi remplir leur petite assiette, puis à la fin de la queue, 4 autres moines qui non rien dans les mains, eux recevront des gros sacs emplis de nourriture et autre, sûrement pour nourrir ceux du temple qui ne sont pas venus, le tout dans un silence divin avant de disparaître comme ils étaient venus.

l'un des nombreux portraits du roi qui défile dans la manifestation

la jeunesse y va de sa danse moderne, mais les mains sont toujours aussi grâciles

après leur show, ils viennent se mettre devant le journaliste étranger (moi ) pour la photo

 

C’est sur cette note de couleur orangée que je décide de reprendre la route ce matin et 30 minutes plus tard, je me mets à pédaler, tout doucement car je n’ai qu’une petite distance à faire avant de me poser pour quelques jours dans le même endroit car la frontière ne dois plus vraiment être loin et je veux un peu profiter du temps qu’il me reste pour approfondir ma connaissance du pays. Malgré tous mes efforts pour pédaler le plus lentement possible, j’arrive à Sa Kaeo sur les coup de 11 heures, largement le temps de prendre encore mon temps et de me poser dans un coin pour siroter et grignoter un petit quelque chose avant de partir en quête d’un endroit ou je serais bien pour le temps que j’y resterais.

C’est vraiment le pays des surprises à répétition car en trouvant enfin mes petits vendeurs de rues avec leurs choses si bonnes qui cette fois était cachés par un mur, je tombe nez à nez avec des cow-boys tous dans la même tenue venue de la-bas, je ne me sens enfin plus seul avec mon chapeau, puis deux minutes plus tard une majorette apparaît. C’est à ce moment que je me demande où je suis tombé, mais que ce passe t’il dans le coin ? Pas le temps de poursuivre mes réflexions que je suis pour mon plus grand bonheur entouré comme par enchantement par une 20aines de danseuses thaïlandaises toutes aussi belles les unes que les autres dans leur tenue de cérémonie.

Je me frotte les yeux, j’en ai rêvé toute ma jeunesse, je dois en faite encore dormir, forcément être encore enfoncé sous la couverture de mon lit et me faire un gros phantasme, allez Maquelin, réveil toi… bin non, je ne rêve pas, elles sont bien réelles, un rêve de mon adolescence vient de se réaliser.

les coiffures faitent de parrures et de fleurs, vraiment splendide

et toujours ce fameux sourire incrustés sur les lèvres

 

Je me ressaisis et saisis ma chance en saisissant mon appareil photo (trois d’un coup, pas mal ) et commence à mitrailler le plus rapidement possible avec mon appareil de peur que tout finisse avant que je n’aie pu faire LA photo que je vous déposerais sur le site. Après dix minutes d’intense travail sous toutes les coutures, je me permets enfin à boire mon café qui n’est plus vraiment chaud, mais content de ce que je viens de vivre, content de la chance qui continue bien souvent à être ma compagne de route et c’est presque triste que je quitte tout ce beau monde pour me trouver une petite RETRAITE.. oups pardon… un petit coin 

Je défile sur la rue principale de la ville quand je vois apparaître dans mes rétroviseurs, tous feux hurlants, une voiture de police, je m’arrête pour la laisser passer et constate qu’elle est suivie par de nombreux chars décorés, qui me dépassent et ce parc quelques mètres plus loin. Serait-ce jours de carnaval ? Nous sommes le 14 février, peut être une fête de la St-valentin ? Je ne pense pas, sûrement pas ici, bon alors la nouvelle année est comme pour les Chinois, pourtant il me semble que c’est plutôt au mois d’avril pour la Thaïlande ? Peu importe, je vais me dépêcher de me trouver un hôtel, aller manger et je verrais bien de quoi il s’agit.

la belle et sa parrure

dans le rôle involontaire de la belle et les bêtes

 

A peine le temps de finir d’enfourcher la dernière cuillère de mon repas qu’une musique festive me parvient aux oreilles, je me lève d’un bon, règle la note et file le plus rapidement possible sur la route principale où se sont parqués les chars. À mon arrivée la rue est noire de monde, les chars se sont alignés sur la route prêt à défiler et des milliers de participants piétinent sur place dans l’attente du départ. Je longue la foule pour m’approcher le plus près de la musique que j’entends, elle provient de la loge officielle où sont assis je présume les dignitaires de la ville.

J’essaye de me frayer un chemin dans la foule qui est très compacte à cet endroit, sans succès, je vais devoir faire des photos de loin. Le défilé commence…

Je comprends pourquoi la foule est si compacte à cet endroit car défilant religieusement sur la rue principale, alignés comme de parfaits soldats, les différents chars et participants s’arrêtent les uns après les autres devant la tribune officielle et là le spectacle commence.

Le premier char à une photo géante du roi portant un chapeau de cow-boy (haaa, voilà pourquoi j’ai croisé une ribambelle de cow-boy tout à l’heure) et les participants de ce char, déguisés comme le roi, s’arrête devant la tribune et commence à exécuter une danse dés plus américaine, puis arrive la fameuse majorette, suivie de son char qui est lui suivit par une bonne 100aine d’autres majorettes.

voici les bêtes, plutôt réussi le déguisement

les enfants sont plutôt heureux d'avoir défilés

 

J’aimerais savoir de quoi il s’agit, que commémorerons-nous aujourd’hui, je cherche de l’aide des yeux, je cherche désespérément un touriste qui pourra me répondre, mais je n’en vois aucun, puis mes yeux tombe sur un policier en faction qui à assister à mon manège pour essayer de faire une percée dans la foule puis faire tant bien que mal des photos tout zoom dehors.

Pas le temps de dire ouf que le policier vient à ma rencontre et sans que je ne puisse placer un mot me fait un signe de la main que je dois le suivre ? Il s’approche de la foule agglutinée et fait écarté les gens, me fraye un passage dans la masse jusqu’au pied de la loge officielle où de la main il me montre que je peux me mettre ici pour prendre des photos, devant tout le gratin, droit sur la scène, juste à coté des journalistes et du caméraman de la télévision. Le policier m’aurait t’il prit pour un journaliste étranger ???

Aucune idée, et pour dire vrai, peu importe, la chance a encore frappé, je suis sur le devant de la scène, rien de mieux pour faire de belles photos, alors je me déplace de l’autre coté de la loge, pour y être seul, pour avoir un autre angle de vue que les journalistes ou le caméraman et la séance photo commence pour mon plus grand plaisir.

Les photos sont splendides mais ce n’est pas tout, il y a la cerise sur le gâteau, durant près de deux heures, après chacun de leur show, les danseurs et danseuses passent devant moi et me prenant aussi pour un photographe étranger je présume, prennent la pose, attendant que je prenne une photo et leur fasse signe du pouce qu’elle est ok avant de quitter les lieux.

les bigfoot défilent pour clore le défilé

hééé R1, j'en ai trouvé un autre qui tord la bouche comme toi quand tu nages, ici le caméraman de la télévision 

 

Haaa quel plaisir, durant un instant je me suis prit pour un vrai photographe pro, un chasseur d’images, grâce à certain d’entre vous (merci, merci et encore merci ) Durant près de 2 heures je me suis retrouvé dans un autre monde, dans une autre réalité, le moment fut tellement intense que j’en arrive à me dire que j’ai raté ma vocation (heuuu, raté, raté, t’es pas encore mort au cas où, t’as encore du temps devant toi mon vieux )

Puis d’un coup, la loge comme la rue se vide, la musique cesse et le silence retombe sur la ville, je me retrouve seul, le dos appuyé sur le parapet des loges officielles, les yeux encore brillant de 1000 feux et l’âme vagabonde comme jamais, il me faudra bien des minutes pour remettre les pieds sur terre… Et je me dis, qu’aujourd’hui, encore plus que d’habitude, je pourrais mourir l’esprit heureux.

Mais bon, je ne suis pas encore mort, j’ai encore un certain temps devant moi, temps que je dois remplir, combler et nourrir au mieux de mes possibilités, temps que j’espère pouvoir vivre un jour à deux car tout bonheur se doit d’être partagé pleinement pour être pleinement vécu, pleinement ressentit.

Mais cela est une autre histoire, histoire que je vous raconterais peut être un jour, mais pour le moment un autre futur m’attend, celui de la frontière du Cambodge qui ne se trouve plus qu’à une petite 60aines de kilomètres (non non, la mise à jour n’est pas finie, je vous est bien eu ) J’ai encore une petite 15aines de jours de visa, jours que je vais employer pour me fondre dans la foule, dans le marché de la ville et me nourrir de se que je vais découvrir, au propre comme au figuré.

mais quel est cette étrange secte

toujours surpris de croiser un éléphant, surtout en pleine ville

et après les vache qui font du lait che vitrine, voici l'éléphant qui fait son marché

 

Les découvertes ne sont pas toujours gaies ou savoureuses, comme cette fameuse soirée où je me baladais encore dans le marché quand une masse étrange attire mon regard et ma curiosité. Je m’approche et découvre un stand de nourriture à l’emporter que beaucoup de Thaïlandais utilise pour déguster ensuite à la maison, je m’approche encore plus pour voir ce qui a attiré mon regard et découvre un plat complètement remplit de très grosses sauterelles grillées. Devenu encore plus curieux et touche à tout par la force des choses, je saisis l’occasion d’une nouvelle expérience et m’achète un petit sac de ces splendides insectes que je vais déguster plus tard à l’hôtel.

Arrivé dans ma chambre, je déballe mes petits insectes et saisis la première, bien grande et bien dodue, puis, chassant de mon esprit qu’il s’agit d’une sauterelle, j’ouvre grand la bouche, non, très grand la bouche car elles sont énormes, puis d’un geste décidé, enfin presque  je la dépose sur ma langue, ferme la bouche et commence à mastiquer à grands coups de dents la chose.

marché couvert de Sa Kaeo, on y trouve vraiment de tout

pas facile de trouver les hôtels bon marchés car voici à quoi ils peuvent ressemblent, on dirait plutot un hangar celui-ci

 

On dit que le premier essai est toujours un peu surprenant, donc je recommence l’expérience et me saisis d’une deuxième sauterelle aussi grosse et dodue que la première et je recommence la mastication.

Comme le dicton dit jamais deux sans trois et que j’aime pas faire mentir les dictons, je recommence pour la troisième fois le même manège, je mastique, ça craque sous la dent, puis le suc commence doucement à vous descendre dans le fond de la gorge avant que vous n’avaliez le tout bien mastiqué afin d’éviter qu’une des longues pattes arrières ne vous reste coincée en travers de la gorge. Voilà, la phase test est passée, je peux passer à la phase réflexion maintenant, enfin après avoir bu une grosse gorgée de thé car…

BEURK, j’ai pourtant essayer à trois reprises, mais beurk quand même, je préfère de loin mes grenouilles et mes escargots, et dire qu’il va me falloir un autre jour tenter un nouvel essai pour confirmer la chose…bin beurk d’avance, vais plutôt tester les grillons ou les larves de je ne sais pas quoi

Certaines choses me rappel le pays d’où je suis partis, comme les policiers d’ici par exemple, qui prennent aussi un malin plaisir à s’en prendre au scooter et la chose est rentable à voir la queue des gens devant le guichet payement, mais ceci dit, je suis content d’avoir changé de région car je ne suis plus harcelé par les mendiants et les moustiques comme cela à été le cas en Indes et au Sri Lanka et on ne me taxe plus mes cigarettes.

Je crois avoir découvert un peuple qui bat les Anglais sur l’amour de leur reine car ici le couple princier mais surtout le roi à l’air d’être aimé comme pas permis, on le voit partout, son portrait orne chaque magasin, chaque place de village ou ville et quand vous parlez de lui, les gens vous crient leur amour en disant que c’est le meilleur des rois.

alors au menu de ce soir, champignon encore dans son bulbe

ou alors pattes de poules frites

et comme dessert nous avons, sauterelles grillées... rePouark

 

Et moi dans tout cela… bin je suis content, deux mois ont passés depuis ce mal étrange, deux mois sans aucune récidive, ce qui me laisse penser que la chose est définitivement passée, et quoi d’autre, bin je pète le feu et j’ai toujours les fesses et les jambes qui pendouillent de partout sous la masse des muscles au repos, mes tendons continuent à durcir et se raccourcir, me rendant aussi souple qu’un vieux chêne, et malgré le fait que j’aie perdu mes courbes et rondeurs que ma Tite Femme aimait tant  je suis en super forme (même que j’ai regagné 1,5 kilos ma Tite Femme, rien que pour toi, je fais 67,5 maintenant ).

Ceci dit, j’en ai un peu marre de cette chaleur qui me colle aux baskets depuis bientôt une année, mais bon, j’arrive encore à faire avec car je sais que je vais y avoir droit pour encore bien 9 mois avant que la saison des pluies ne me rattrape et me rafraîchisse un peu. Et question mentale ? bin aussi au beau fixe, si ce n’est la solitude parfois pesante…

Ma solitude… Comme le chantait si bien Georges Moustaki, je m’en suis fait presque une amie, elle me suit ça et là aux 4 coins du monde, dans mon lit elle prend toute la place, faudra t’il que j’y prenne goût ? je ne l’espère vraiment pas, mais cela est vraiment une autre histoire, que je vous raconterais dans un petit mois, une fois de l’autre coté, enfin si les douaniers me laissent passer et si je ne tombe pas définitivement amoureux de ma solitude… 

me reste à gouter les grillons

et les larves de je ne sais toujours pas quoi, j'essayerais plus tard

 

PS. Te dieu l’autre, il y encore une chose à dire  et oui, je pourrais presque écrire un roman parfois… mais j’ai un petit clin d’œil à faire à ma Doudou qui s’en fou

Comme dit le dicton : On ne reconnaît ses vrais amis que dans le besoin, dicton que je traduirais par une phrase plus moderne, on ne connaît réellement ses vrais amis qu’une fois plongé entièrement dans une vrais merde, ce qui est maintenant ton cas, tu as accepté volontairement de déposé tes ailes d’anges pour aider ton prochain, tu t’es replongée dans le passé où l’on t’as forcé à brasser la merde malgré tous tes efforts pour l’éviter.

Et vois-tu, le monde appartient aux simples d’esprit et sourit aux anges,  la chance tourne toujours pour les anges, et tu as reçu un début d’aide qui t’est parvenue d’une direction que tu n’aurais jamais pu imaginé, une aide aussi inattendue que providentielle, alors ne baisse pas les bras même si tu vas être tout bientôt confrontée malgré toi à une sale guerre, la pire des guerres, ne baisse pas les bras car les choses sont à présent en train de changer, ne baisse plus la tête, garde la maintenant et pour toujours bien droite et sois fière d’être la personne que tu es, sois fière de se que tu as fait et sois fière d’être cet ange car tu vas bien vite retrouver tes ailes, et personne ne pourra plus jamais rien contre toi…

Je t’aime mon petit ange, même sans tes ailes, et surtout n’oublie jamais que nous ne sommes qu’Un depuis le début, que nous sommes, aujourd’hui et encore plus demain qu’Un, un simple "Couple d’Anges Heureux" mais contre cela personne n’y pourra jamais rien, et c’est là que se trouve ta force, notre force… Je t’aime et te souhaite avec un peu de retard une bonne St Valentin

(Merci à vous Amis venus d’ailleurs, Amis de là-haut  j’espère qu’un jour nous aurons l’occasion de vous retourner la pareille)

coucou tite femmebisou bouche?
finissons sur une touche de gaité et de couleur avec les cerceuils

ou les orchidées Wanda, qui ont ici parfois des couleurs plutot surprenantes

comme ma langue après leur fameux thé, un tantinet orangée

Allez hop, une petite dernière, rien que pour garder la forme et le sourire vu que nous sommes dans les folies de ce monde Après avoir voter des lois qui font de nos enfants des "enfants rois" qui peuvent sur un simple coup de tête faire passer devant un tribunal pénal leurs parents pour une petite fessée ou simplement parce que ceux-ci non plus assez d’argent pour payer leurs études, j’apprends que les Suisses vont bientôt voter pour l’octroi d’avocats pour les animaux ???

J’espère vraiment que vous allez voter oui pour que l’on puisse rigoler dans le futur, rigoler le jour où l’un d’entre vous se retrouvera devant un tribunal, face à son chien qui aura posé plainte par l’intermédiaire d’un avocat qui avait besoin de sous pour n’avoir été nourrit que par des boites de conserve… Après les enfants rois, voici venu le temps des animaux rois, elle est pas belle la vie 

 

Viavelo Cambodge

Cambodge pour 1 mois et retour ici

 

14 avril 2010

N’aurais-je pas du me lancer dans la politique pathétique et merdique au lieu de me lancer dans ce voyage féerique et magique ? Drôle de début de mise à jour n’est ce pas ? Je suis d’accord avec vous, mais cela à deux points positifs, le premier est de vous surprendre et vous titiller l’esprit en vous rendant du coup éveillé pour lire la suite et le deuxième point positif est qu’étant donné que j’ai la main lourde et la tête vide, cela me laisse le temps et l’espoir que ma main et ma tête vont ce booster pour vous écrire une belle histoire… malheureusement le second but n’est pas atteint, ne me reste donc plus qu’à laisser courir mon esprit et lâcher ma main et nous verrons bien ce que cela donne… Prêt ? Alors accrochez-vous aux bastingages, nous partons sur-le-champ…

Après un mois d’absence sur le sol thaïlandais, me voici de retour, à nouveau sur cette frontière, à nouveau devant un douanier qui cette fois me tamponne mon passeport validant mon visa pour une période de deux mois, me voilà prêt cette fois à traverser complètement le pays. C’est la première fois depuis le début de cette aventure que je n’éprouve pas ces sensations qui m’envahissent à chaque passage d’une nouvelle frontière, que je ne suis pas obligé de me stopper dans un coin pour m’acclimater, pas obliger de courir après une carte géographique de la région, la première fois que je n’ai pas cette impression d’être un étranger qui débarque dans un coin qu’il ne connaît pas.

drôle de manière d'indiquer une douane

voici la drôle de machine qui permet au paysans de surfer sur leurs champs de riz

dans cette région du monde, les enfants jouent avec pas grand chose

 

Les trois premiers jours de mon retour me confirme une chose, que j’ai vraiment horreur de refaire ce que j’ai déjà fait car je me retrouve sur une route que je connais et je ne ressens plus les bienfaits de ces surprises à tout moment, une monotonie s’installe dés les premiers coups de pédales, une sensation de déjà vu, de déjà fait, qui me rappel ce que je ressentais souvent dans mon ancienne vie et qui est en partie responsable de mon départ du pays qui m’a vu naître et grandir, trois jours où mon esprit n’est plus hanté par ma curiosité et mon envie de découverte, trois jours de vide complet. Il n’en faut pas plus pour que mon manque d’isabelle imprègne chaque partie de mon cerveau laissée à elle-même, et la monotonie se retrouve d’un coup enveloppée par la tristesse.

Je dois réagir rapidement, ne pas me laisser submerger, m’occuper l’esprit d’une autre manière mais les possibilités son vraiment limitées, pour dire vrai, je n’en vois qu’une seule de réellement efficace, je vais profiter de ma connaissance de la région pour me stopper dans un agréable petit hôtel tout confort durant plusieurs jours, écrire et mettre en ligne mes aventures cambodgiennes, cela me prendra la tête pour plusieurs jours et me fera oublier cette monotonie et cet horrible manque d’elle, quelques jours qui me permettront de me vider et de repartir aussi gaiement qu’à l’accoutumée et après 5 jours d’arrêts, me voilà prêt à reprendre la route l’esprit libre.

le pot de terre est un vrai art et le dragon souvent représenté

on m'a toujours dit de ne jamais mettre la charette avant les beufs et pourtant elle est bien posée devant la moto

 

(Petite anecdote en passant : durant ce petit séjour dans cet hôtel, j’ai eu le droit à mon premier jour de pluie depuis des mois, mais la chose qui m’a surprise, c’est que pour la première fois depuis près de 9 mois que la température descend en dessous de 30 degrés, il fait à mon thermomètre 24 degrés et j’ai froid ? je suis obligé de m’habiller, de mettre une couche d’habit supplémentaire pour éviter de frissonner)

C’est du moins ce que je pensais car à peine le temps de remonter sur mon vélo et donner quelques petits coups de pédales que tout se remet en place comme si je n’avais rien fait, je me suis planté, trompé, ce n’était donc pas la bonne solution. Je me stoppe après 500 petits mètres de parcourus et me pose devant un petit vendeur de rue pour siroter un bon petit café glacé. Heureuse pose et heureux petit café glacé qui a su geler mes pensées car je remonte sur mon vélo avec le sourire et au premier croisement que je vois, je tourne sur la gauche, en me disant que tous les chemins mènent sûrement à Bangkok, même si ma carte tente à prouver le contraire, mais aux gros maux, les gros moyens.

voici une belle photo pour une question facile: Mais quel est ce fruit?

je retrouve enfin des tuk-tuk digne de ce nom

un des nombreux temples privés que je vais croiser à longeur de journée

 

Bonne décision que celle-ci car tout disparaît comme par enchantement, me voilà à nouveau dans l’inconnu et les surprises continuelles, ma soif de nouveauté peut à nouveau s’abreuver de tout ce qui l’entour et la monotonie fond comme neige au soleil, me donnant envie de pédaler encore plus vite, encore plus fort afin de me goinfrer de cette jouissance au maximum de mes possibilités, me faisant presque oublier cette chaleur et ce vent de face qui au fil des kilomètres tente de me freiner dans ma lancée.

N’y arrivant pas, il force de plus en plus, m’envoyant de puissantes rafales à une cadence de plus en plus rapide et violente, mais rien n’y fait, je continue sur ma lancée avec un sourire de joie et des étincelles de bonheur dans les yeux. Si le paradis existe, j’espère qu’il ressemble à cet instant…

Je ne sais pas si j’ai dormi avec le sourire, mais en me levant je le retrouve sur mon visage, j’ai bien dormi, je me sens en forme, non, en super forme, ça va chier des étincelles aujourd’hui car il est très tôt, il ne fait pas encore chaud et le vent lui ne s’est pas réveillé, du moins pour le moment alors il ne m’en faut pas plus pour sauter sur mon vélo et filer en donnant de grands et puissants coups de pédales pour profiter au maximum de son absence.

Il est 9 heures et demi quand il se réveil, plus tôt que d’habitude, j’ai vraiment eu raison de filer rapidement car il est colérique ce matin, comme pour se venger de la défaite de la veille, lui aussi tient la forme à tel point que je me demande qui aura raison de l’autre.

rencontre avec Maggy et Tim, deux belges en tendem faisant un tour d'asie pendant quelque mois

quand je vous disait que le pot était un art, sur celui-ci, le dragon est même en trois dimensions (ces grands pots servent souvent de petits acquariums à l'air libre)

 

Je ne me pose pas longtemps la question, je sais rapidement que je vais en chier aujourd’hui car la nausée qui me colle aux baskets depuis plusieurs jours à décidé elle aussi de frapper fort aujourd’hui et la chaleur ne fait pas mentir la loi de Murphy, (http://Loi_de_Murphy) car il fait vraiment très chaud, je ne transpire pas, je fais du goutte à goutte, je les vois fuirent mon nez et mon menton pour venir s’écraser sur le cadre de mon vélo, la sueur me coule de partout, me glisse le long des jambes et dessiner une auréole sur mes sandales en cuir, j’ai l’impression de juste sortir de l’eau tant mon corps est humide, et à chaque pose le vent sèche ma peau en laissant dans certains coins de fines pellicules de sel qui gonflent au furs et à mesure de mes arrêts.

Je ne sais pas vraiment ce que veulent m’indiquer ces nausées, les deux premiers jours j’ai pensé que j’avais du faire une expérience culinaire que je n’aurais pas du, à partir du troisième jour, j’ai su que ce n’était pas cela et j’ai cherché ce que je pouvais bien ingurgiter quotidiennement pour être dans cet état, mais je ne vois rien, me reste la solution de supprimer à tour de rôle mes habitudes jusqu’à ce que je trouve le ou la fautive, mais rien y fait, je reste bredouille les 5 jours suivants. Alors est-ce la chaleur ? Les efforts journaliers pour lutter contre ce vent ?

Non, toujours pas car même quand je m’arrête plusieurs jours d’affiler j’éprouve toujours cette désagréable sensation. Me reste la déshydratation ? Je ne pense pas, je bois entre 4 et 6 litres par jours, mais bon, je vais augmenter la quantité et la fréquence et je verrais bien le résultat car pour le moment j’ai un autre problème, je suis loin d’être, aujourd’hui, posé tranquille dans un hôtel et les fumée des feux de talus qui jalonnent ma route me pose un sérieux problème de respiration.

l'eau et les plantes acquatiques sont présentes partout

encore une autre possibilité, le petit étang perso

 

Je ne mettais pas trompé, dur fut la recherche d’un coin pour dormir car je ne fais que de traverser des paysages sans rien, ni petits villages ou petites villes pour m’approvisionner en eau et faire un campement, encore moins d’hôtels, me reste une petite chance, dix kilomètres plus loin, une petite ville et j’espère bien que la chance me sourie, mais une fois dans cette cité industrielle, on me répond qu’il n’y a rien et je ne trouve aucun petit coin tranquille ou poser ma tente,  tout le monde me dit de poursuivre jusqu’à Bangkok qui est à encore 25 kilomètre de là.

Je n’en ai ni le courage et encore moins la force car le vent m’a tué et mes jambes n’en peuvent plus, je tente encore ma chance auprès d’un motard que je croise. Bingo, il me dit qu’il y a de quoi me loger 2 kilomètres plus loin et me donne l’adresse.

Content et soulagé, je continue mon chemin alors que le soleil se couche et durant les deux kilomètres, je cherche du regard un petit restaurant ou un vendeur de rue pour me nourrir car mon ventre crie famine à présent.

Rien non plus, je suis prêt à rester un peu sur ma faim et me venger sur mes réserves de survies qui ne demande pas à être cuisinée. La suite est plutôt surprenante, je trouve bien le petit hôtel, perdu dans la zone industrielle, loin de tout, et arrivant devant la réception, les trois femmes me regarde avec des yeux grands ouverts de surprise, puis donne la clef à une femme de chambre avec pleins de petits rires. Les surprises commencent à ce moment.

et voici la deuxième question, évidement plus dur: mais qu'est-ce donc (les réponses de la dernière fois sont: une rampe d'accès pour monter sur le dos des éléphants et la réponse à la deuxième question n'était pas un homme comblé parce que sa petite amie lui fait pleins de suçons partout mais médecine traditionnelle des ventouses pour faire sortir le mauvais vent comme ils disent

le dragon est vraiment partout, celui-ci passent dans tous les commerces pour leur porter chance dans les affaires

sympatique petit arbuste aux fleurs de toutes les couleurs, sur cet exemplaire, 5 couleurs bien distinctes

 

Les chambres ne sont pas dans le même bâtiment que la réception mais dans un autre, plus loin, un fin et long bâtiment sur un seul étage ou une vingtaines de portes d’entrées se suivent, entrées personnalisées et toutes protégées par quelque chose qui pourrait ressemble à un rideau de douche géant, pouvant entourer le véhicule parqué devant la porte et cachant le tout au regard des autres. Je parque ma Mule devant la porte et là, la femme de chambre tire le grand rideau, ouvre la porte de ma chambre et pénètre dans la pièce pendant que je défais mes bagages.

Trente secondes plus tard, la femme ressort, et me souhaite une très bonne soirée avec un immense sourire. Je suis plutôt surpris de tout cela, mais trop fatigué et affamé pour essayer de comprendre. J’attrape toutes mes affaires d’un coup et me dirige à mon tour dans la chambre.

Je n’ai pas le temps de franchir le pas de porte que je me stop d’un coup, ahuris par ce que je vois dans l’entrebâillement de la porte qui me laisse apercevoir un immense écran de télévision accroché sur un mur de la chambre, écran sur lequel passe un film pornographique. La surprise passée, j’entre et dépose mes affaires avec qu’une seule idée en tête, manger une de ces chose marquée sur la carte qui est déposée sur mon lit.

Mon choix fait, je me dirige vers la réception pour demander où se trouve le restaurant. Encore une surprise, car j’apprends qu’il n’y a pas de salle de restaurant, que les repas se prennent dans la chambre. La commande passée alors que je me dirige vers ma chambre, je me demande vraiment dans quel endroit je suis tombé et me pose la question à savoir comment je vais manger dans ma chambre vu qu’il n’y a pas de table et encore moins de chaise.

ce n'est plus une tombe mais carrément de l'art (ici tombe d'un chinois)

et voilà encore un savoureux tas de bons insectes à manger, sauterelles et scarabés

 

Soudain, une des trois femmes de chambre, assises autour d’une petite table posée à l’extérieur, me fait signe de venir les rejoindre, réglant du coup mon problème de table pour manger. La discussion est plutôt difficile car elle ne parle que le thaï, seul quelques mots d’anglais sont sortis puis mon repas arrive, repas que je dévore avec plaisir.

L’assiette terminée, nettoyée jusque dans ses moindres recoins, mes neurones peuvent enfin se remettre en route et je comprends enfin où j’ai atterrit… Je suis dans un hôtel particulier pour couple en mal de place pour leurs galipettes, soudain je comprends les regards curieux et les petits rires masqués quand je suis arrivé dans les lieux.

La suite est toute aussi surprenante car pendant que je sirote mon petit coca en regardant le va et vient de toutes ces voitures et ces couples en mobylettes, je fais la connaissance d’une autre femme de ménage, 53 ans, qui ne parle pas un mot de français ou d’anglais, mais avec laquelle je vais avoir la plus sérieuse et importante discussion qu’il m’est été donné d’avoir depuis que je suis dans ce pays, cela pour une simple raison, elle est sourde et muette, elle parle donc le même langage que moi, celui de la gestuel et durant près d’une heure, nous allons échanger à tour de rôle une danse du corps qui va beaucoup faire rires ses collègues et elle-même car mon langage est bien plus hésitant et surtout plus clownesque que le sien.

pour en rester dans les tas, en voici un bien moins sympatique, celui des bouteilles plastiques et sagex (polystirène expensé) dont on ne sait pas quoi faire

surprenante surprise au détour d'une cuisine, un joli petit pyton de 4 mètres, non pas prévu au repas de midi

parfois, sur plusieurs centaines de mètres, l'écobuage me pose de gros problèmes de chaleurs intenses et de respiration vraiment difficile, surtout avec un vent venant de mes dix heures

 

Après cet exercice des plus surprenant, je suis content de retrouver ma chambre "spécial" toute prévue pour le plaisir des couples avec son grand lit rond où toutes les commandes des lumières et même les réglages de la télévision se font sans ce lever de celui-ci car tout est incrusté dans la tête de lit, ses grands miroirs et tous ses meubles capitonner qui doivent permettre bien des fantaisies.

La suite est moins plaisante car j’apprends par la télévision sur laquelle j’ai enfin trouvé comment changer de chaîne, que mon projet de m’arrêter quelques jours à Bangkok pour faire réviser mon vélo n’est pas vraiment conseillé, voir vivement déconseillé pour des raisons de chemises rouges, (http://qui-sont-les-chemises-rouges) un mouvement politique, populaire, qui c’est soulevé et qui met actuellement la Capitale en émoi, dernièrement 21 morts et des centaines de blessés dans la capitale.

(Pourquoi faire réviser mon vélo alors qu’il fonctionne très bien ? simplement sur les conseils d’Alvaro qui m’a indiqué que plusieurs pièces importantes de celui-ci doivent être changées tous les 15'000 ou 20'000 kilomètres maximums (je ne vous dis pas sa tête quand il a apprit que j’avais 28'000 kilomètres au compteur sans aucune casse alors que lui en 5 ans en est déjà à son troisième vélos) il parait que je dois changer le pédalier complet, la chaîne, la cassette arrière complètes et les trois pignons avant, alors si un cycliste qui si connais pouvaient me dire si la chose est vrai, je suis vraiment preneur, hein Robert )

un bon siège, un phare de voiture, un bien drôle de vélo, aussi bizarre que son propriétaire

à croire qu'ils font la fête tous les jours de l'année

et durant cette procéssion, où même les enfants participent...

 

Donc au petit matin, ne voulant pas faire un détour d’une bonne centaine de kilomètres pour contourner Bangkok, je décide de poursuivre ma route et la traverser dans sa plus petite partie, au sud, au plus proche de la mer en évitant ainsi le centre ville et toutes mauvaises rencontres. C’est avec cette idée plutôt rassurante que je remonte sur mon engin et file sur les 25 derniers kilomètres.

Malheureusement pour moi la chose ne c’est pas du tout passée comme je l’espérais, une petite traversée tranquille, non pas à cause des manifestants, mais de cette damnée nausée qui ne tarde pas à me retourner l’estomac, rendant la traversée de la ville des plus pénible, m’obligeant à m’arrêter toutes les 15 ou 20 minutes pour boire un coup et laisser passer la chose un moment, comme une impression d’être un grand Zhéro qui n’est capable de plus rien.

Cette journée passe vraiment très lentement et chaque kilomètre avalé est un vrai tour de force, comme si à chaque coup de pédale je devais repousser mes limites. Mes recherches sur la cause de ces malaises sont restées vaines, j’ai tout supprimé à tour de rôle et rien n’y fait, et le soir venu, posé dans un hôtel avec la Wifi, je fais une dernière tentative de diagnostique en fouillant un peu partout, mais peine perdue.

Quand je me réveil, je me rends compte que mon état c’est encore dégradé et m’empêche de reprendre la route aujourd’hui, je n’ai plus vraiment le choix, malgré ce que vit Isabelle, je dois lui en parler et lui mettre un souci de plus sur les épaules car je ne peux plus continuer dans cet état.

on s'échange des bâtons d'encens...

puis les banderolles défilent...

 

Je profite autant qu’il se peut de cette journée de repos non prévue pour déambuler dans les rues et pratiquer mon hobby préféré, hobby simple, gratuit et pourtant si porteur de nouvelles connaissances, de nouvelles questions et réflexions que j’aime tant.

Je regarde tous ces écoliers et écolières en tenue scolaire en me demandant si nous n’avons pas fait une erreur en ne l’imposant plus chez nous, puis regarde avec étonnement tous ces hommes et ces femmes qui n’arrêtent pas de snifer leur tube menthol qu’ils se mettent dans les trous de nez, voir aussi tous ces mollets qui portent des traces indélébiles de brûlures de pots d’échappement alors que la solution est toute simple, il suffirait que les fabricants pose une protection, mais bon, business et humanitaire sont deux choses bien différentes.

Je suis aussi surpris depuis mon retour de l’embonpoint du peuple thaïlandais, sans parler de ces petits garçons et fille qui ressemblent plus à des petits bouddhas que des enfants, presque aussi large que haut, de vrai petit Bibendums. Je vois aussi qu’il n’y a pas vraiment de dimanche dans ce pays car dés le lever du soleil la ville fourmille comme n’importe quels autres jours de la semaine et constate aussi qu’un bon nombre de femmes et d’hommes sont tatoués.

Je soupçonne la femme thaïlandaise d’être plutôt complexée par sa petite poitrine à voir le nombre impressionnant de prothèse mammaire en silicone que je vois sur les étales des marchés, prothèses qu’elles glissent simplement dans leur soutient-gorges pour ressembler à l’unique image de la femme qu’ils essayent d’imposer ici aussi.

avant que le pot d'eau sacrée ne passe et ne remplisse les récipients sur son chemin que leur tendent les habitants...

 parfois de drôle de déguisements, oupsss non, lui c'est le samaritain...

 

Pour rester un instant dans la mode, comme le peuple est plutôt de petite taille, il est très fréquent de croiser une personne avec un pantalon bien trop long, donc la tendance est de remonter le bas de celui-ci et d’avoir un ourlet extérieur d’une bonne vingtaine de centimètres. Je constate aussi que l’individualisme commence à prendre une bonne place dans cette société et que le mot écologie et respect de la planète n’est pas prêt de faire partie de leur préoccupation

(Un petit exemple, l’état taxe au minimum les pick-up ce qui à pour effet qu’un grand nombre de thaïlandais se retrouve au volant de gros engins équipés d’un moteur de 3 litres et plus, véhicule qu’on laisse facilement en marche pendant les arrêts shoping pour qu’à son retour la climatisation vous offre un véhicule frais et là je ne vous parle même pas des 4x4 presque aussi nombreux)

Ces petites haltes dans certains hôtels équipés de télévision me permette de me faire une idée assez juste de la société de consommation du pays que je visite, des aspirations du peuple à force de lavage de cerveau diffusé continuellement sur les postes de télévision et le résulta que j’obtiens depuis bientôt deux ans est désolant.

Peu importe la religion, les cultures et toutes les autres différences possible, la télévision est la même, même série B, même publicité ou image de l’homme et de la femme, un reformatage pour ne donner au final qu’une seul chose, un consommateur identique aux quatre coins du monde, avec une pensée unique, ayant les mêmes aspirations au bonheur matériel, le but ultime, avoir le dernier modèle, la globalisation dans ce domaine à atteint son but, fabriquer un seul et unique type de consommateur.

et revoila un autre dragon...

sans oublier évidement les ancêtres...

et tout ce petit monde défilent devant les tables d'offrandes que les propriétaire de magasins on confectionnés devant celui-ci

 

Mais trêves de désolations, je me soigne en m’achetant de jolis bouquets d’orchidées que j’expose dans ma chambre pour y mettre un peu de couleur et de nature, orchidées que l’on trouve partout, dans tous les marchés et qui ne coûte rien du tout car le premier prix d’un bouquet n’est que de 5 bath, soit 10 centimes d’euros.

En parlant nature, j’ai vu pour la première fois des cichlidés sauvages (poissons) et j’ai assisté à ma première scène de cannibalisme entre deux geckos, et pour rester dans le lézard, j’ai eu la chance de voir et entendre pour la première fois un beau spécimen de gecko tokay, de 30 centimètres de longueur et d’un beau bleu dont le cri donne vraiment l’impression qu’il dit son nom avec un beau géékooo prononcé une dizaine de fois. (http://images.geckode tokay)

Pour le reste, je continue mes découvertes culinaires, avec des grenouilles entières épluchées, des insectes et larves de toutes sortes toujours cuisinées de la même manière, soit juste grillées, ceci dit, le grillon et la chenille qui ressemble à une fritte sur pattes sont vraiment excellentes. Ces découvertes sont vraiment simples à faire ici car peu de temps avant le couché du soleil, des ribambelles de vendeurs de nourriture se regroupent sur une place de la ville, offrant ainsi un nombre très appréciable de plats et Cie différents regroupés dans un espace très réduit, l’approvisionnement en eau potable est très facilité par des distributeurs payant que l’on trouvent dans les rues.

en plein problème de santé, je passe devant la solution sans le savoir, un beau marais salant

fabriquant de petits temples

je croise souvent de bien étranges plantes, celle-ci est couvert d'épines

 

Il y a encore une chose de très appréciable, les marchés, sur lesquels je peux me fournir de vrais fruits ou légumes, vous savez, ces choses tachetées, naturelles et non calibrées, pour prendre comme exemple la bananes, vous la trouvé sous pleins de variété différentes, je n’ai pas cette impression de supermarchés européens ou il n’y a plus qu’une seul espèce de banane qui de plus sont toutes la même couleur, la même forme et la même grandeur, sans aucune tache naturelle et bien lustrée, comme un truc fabriqué mécaniquement.

Idem pour les agrumes une variété incroyable j’ai même vu et pu déguster une petite orange verte. Ok je parle de fruits tropicaux, alors revenons à des fruits plus de chez nous, la pomme… Il en existait plus de 11'000 variétés dans le monde, dont plus de 550 début 1900 en France, et maintenant, combien vous en reste t’il sur les étales de vos supermarchés ? Et idem pour les pommes de terre, mais où est passée la Vitelotte noire ?

Enfin, je ne vais pas refaire le monde dans ces écrits, alors retournons à notre voyage. Après une journée de repos imprévue, mon état à l’air plus supportable, enfin suffisamment pour que je reprenne la route, et me voila à présent en train de descendre plein sud ou je peux pour la première fois depuis des mois revoir la mer, enfin je devrais dire plutôt l’apercevoir dans le lointain. Le deuxième jour, je peux continuer mais je suis vite rattrapé par ce malaise qui m’oblige encore une fois à me stopper après 30 petits kilomètres de parcouru, ce que je fais dans la ville de Phetchaburi.

restont dans les temples un moment, car ils sont vraiment de toute beauté

et je n'arrête pas d'en croiser en pleine construction...

 

Etendu sur mon lit d’hôtel, je me creuse les ménages pour comprendre, mais rien n’y fait, je ne trouve aucune réponse. Je sais que ce n’est pas ce que j’ingurgite durant la journée, que ce n’est pas une mauvaise hydratation ou des coups de chaleur due au grosse température, peu de chance que cela soit un virus ou bactérie de toutes sortes. J’essaye même une piste trouvée sur Internet au fil de mes recherches, la piste du MSG, (http://glutamate-de-sodium-une-pandemie-silencieuse-en-thailande) mais cela me semble peut probable aussi et alors que je ne sais plus ou porter mes recherches, et comme descendu du ciel, Isabelle vient à mon secours et me transmet le résultat de ses recherches à elle, sa réponse peu être résumée en un mot, le SEL.

Le sel de la vie, qui aujourd’hui porte vraiment cette définition à mes yeux, car une de mes phrases téléphoniques lui met une puce à l’oreille et elle se lance sur des sites spécialisés pour sportif de haut niveau, et trouve enfin quelque chose qui ressemble beaucoup au symptôme que je lui décris. Mes grosses transpirations de ces 8 dernières semaines ont épuisés mes réserves de sel en tous genres.

Le sel est vital, trop c’est très mauvais pour la santé, voir mortel à long terme, (5 grammes par jour est la dose recommandée par l’OMS et actuellement vous en consommé presque deux fois plus) mais sa carence suscite une sensation de manque car le sodium joue un rôle essentiel. Il régule les transferts d'eau dans l'organisme et entre les cellules, participe à la transmission nerveuse, à la contraction musculaire et à l'assimilation de certains minéraux et oligo-éléments. Nécessaire à la vie, mais ne pouvant pas être stocké dans l'organisme, il doit être apporté régulièrement à celui-ci par l'alimentation.

ne reste plus qu'à le peindre, sans oublier les splendides colonnes

mon passage au sud de Bangkok à été un peu trop au sud, et me voilà obligé de prendre le bac...

où je trouve le capitaine en plein travail

 

Sans une quantité de sel suffisante dans le corps, celui-ci se dérègle et dérègle dans mon cas la volumétrie du sang qui provoque justement des malaises, des vomissements, puis des évanouissements avant d’entraîner la mort (heuuu, merci ma Tite Femme, nous voilà maintenant à égalité )

Et la solution fut trouvée car après deux petits jours ou je m’empiffre de cacahuètes et tout ce qui peu contenir un maximum de sel, tous les symptômes disparaissent comme par magie et je ressens comme une renaissance, quel bonheur de ne plus ressentir ces malaises et ces envies de vomir, je peux enfin retourner à l’essentiel. (la recherche de produits alimentaires contenant du sodium m’a permis de découvrir que beaucoup de produits thaïlandais ne comportent aucunes indications)

J’attends un jour supplémentaire par sécurité en profitant de me faire un stokes de cacahuètes salées pour mes petits déjeuners à venir et m’octroyer une journée détente en testant le massage thaïlandais traditionnel, constater aussi un point commun entre les différents pays riches que j’ai traversé, plus le pays est riche, plus les animaux de compagnie son présent et je revois à nouveau des mongols.

Au petit matin, voyant que tout à vraiment disparu, je peux enfin remonter sur mon vélo et poursuivre ma route le long de la cote. Après une journée à lutter encore contre ce vent violent de face, j’arrive enfin au croisement que j’attendais avec impatience, je prends la petite route et je vois la mer se rapprocher inexorablement pour mon plus grand plaisir, je vais enfin pouvoir faire une petite trempette, plus que 6 petits kilomètres et je me jette à l’eau.

tout comme le dragon, les pétards sont important dans cette religion (ici une cheminée à pétard où les participants en dépossent de longues bandes avant d'y mettre le feu, bonjour les oreilles)

train et marché, passera ou passera pas

 

Mais voilà, la chose ne c’est vraiment pas passé comme je l’espérais car dés mon arrivée dans la petite ville de Cha Am, j’y découvre ce que j’aime le moins, la ville est bondée de vacanciers de tout poil, pour la plus grande majorité des gens de la capitale qui viennent ici le week-end en famille. J’ai mal choisi mon jour d’arrivée, tant pis, je vais faire avec, mais avant je dois manger car mon estomac mal mené durant bien des semaines peut enfin crier famine librement.

Après un double copieux repas histoire de récupérer un peu mes pertes, je prends mon courage à deux mains, me voila prêt à affronter la foule pour mon petit bain de pied, bain de pied qui va sûrement me faire oublier toute cette foule.

La mer est la, à quelques mettre, je parc mon vélo et descends l’escalier qui me sépare de la plage, de la mer, de mon plaisir. Je n’ai pas le temps de descendre les trois dernières marches que mon visage se décompose au fur et à mesure que les branches des arbres me laisse voir la plage.

Haaa, je n’ai jamais vu une chose aussi horrible de ma vie, je ne vois même pas la couleur du sable, sable que les rayons du soleil n’atteignent même pas tant les parasols sont agglutinés les uns aux autres, ma surprise est telle devant ce spectacle que machinalement je fais demi-tour et remonte sur le quai. Positionné en hauteur, je regarde la chose, un tapis géant de parasols couvrants entièrement la plage, sur des centaines de mètres, aussi loin que porte mes yeux.

ici les animaux sont sur le trotoir, exposés dans des cages comme ces petits chiens

ou alors simplement dans des sacs plastiques comme pour ces poissons

 

C’est au-delà de mes forces et sans demander mon reste, je remonte sur mon vélo pour fuir cette chose en espérant bien trouver mieux plus loin. Ma journée sera bien plus longue que prévu car la prochaine ville est à 30 kilomètres, mais je suis prêt à faire cet effort supplémentaire car ça, c’est vraiment trop pour moi.

Il ne me faudra pas moins de 3 heures pour effectuer la distance tant le vent de face est violent, m’obligeant à m’encourager verbalement et mentalement pour atteindre la ville de Hua In, elle aussi posée à même le bord de mer. Dans la fin de l’après midi, j’arrive enfin à destination.

La ville est plus riche que la précédente, les hôtels bien plus chers, malheureusement autant remplies de vacancier que la précédente, pire encore, il y a beaucoup plus de touristes européens, surtout des hommes, deux types d’hommes bien différents et pourtant si proche, l’un à une bonne cinquantaine d’années et est en pleine crise de la cinquantaine, ventripotents, le second est plus jeune, bien souvent la tête rasée, un corps musclé par le body-building et souvent couvert de tatouage et de piercing, mais les deux on un point commun, ils ont aux bras une jeune femme thaïlandaise.

Tout est vraiment réuni pour me faire haïr cette ville, ces touristes malfaisants, mais je n’ai plus le courage d’aller plus loin, je vais me trouver un petit coin loin d’eux, juste pour dormir une nuit et je filerais dés mon réveil.

beaucoup de croyants bouddhistes porte de gros colliers avec leurs idoles

dans l'estuaire, le tapis d'algue amené par les rivières s'accumule sur les rivages de la mer, tapis joliment décoré évidement de bouteilles et sacs  plastiques en tous genres

je vous présente mémé et son chapeau parasol

 

Je trouve heureusement à l’extérieur de la ville un semblant de petit coin de paradis, loin de tout cela, malheureusement aussi loin de tous restaurants et commodités, mais pas grave, pas un touriste, et un petit bout de plage sans personne, juste ce qu’il me faut comme récompense à cette longue journée, juste ce qu’il faut pour me retrouver seul et me parler à moi-même, pour me dire que j’espère vraiment que la suite de la Thaïlande ne va pas tout le temps ressembler à ce que je vois depuis deux jours, que ce n’est qu’un mauvais passage qui demain ne sera plus qu’une mauvaise rencontre bien vite oubliée.

Comme prévu, au réveil je saute sur mon vélo sans prendre le temps de déjeuner, je mange juste un de mes fameux paquet de cacahuètes et file le plus rapidement possible pour me rendre dans la prochaine ville a 20 kilomètre de là, de m’y trouver un petit hôtel et passer une journée tranquille à manger et me relaxé avant la grande étape de demain qui devrait m’emmener dans la ville de Prachuap Khirikhan où j’espère bien sortir de la route des touristes et trouver enfin un petit coin ou je pourrais passer quelques jours pénards pour faire ma mise à jour et le lendemain me voilà partis pour une longue journée de 80 kilomètres.

enfin un hôtel tout conford, j'ai même la chance d'avoir une baignoire, le pied

curieux métier que celui de cette femme complètement habillée et à la recherche des escargots d'eau douce dans la rivière

 

Comme j’ai eu raison d’espérer un mieux car à mon arrivée, la ville ne ressemble absolument pas a ce que j’ai vu ces derniers jours, peu de vacanciers et pas d’horrible bloc de bétons haut de plusieurs étage pour accueillir les touristes, une petite ville qui m’a l’air très sympathique, mon sourire disparu revient enfin sur mes lèvres et c’est rayonnant de joies que je me pose sur le premier banc à l’ombre d’un arbre que je trouve pour me fumer une petite cigarette avant de partir à la découverte de cet endroit.

Le banc est face à l’un des temples de la ville et je regarde curieusement les élèves moines prendre des notes et écouter soigneusement le maître quand soudain une tache sombre me soustrait à mes rêveries.

Je tourne la tête et découvre à trois mètres de moi un grand singe mâle qui me regarde fixement dans les yeux. D’instinct, ma rencontre avec un de ses semblables dans ma chambre d’hôtel en Indes refait surface mais cette fois je ne suis pas pris par surprise et n’ayant rien à manger sur moi, c’est en toute décontraction que j’entame une discussion avec l’animal.

Curieusement le singe à l’air intéressé et s’approche doucement vers moi par petit coup avant de venir s’asseoir à mes pieds, son regard faisant des va et vient entres mes yeux et mes mains. Je lui explique amusé que malheureusement je n’ai rien à lui donner. Soudain sa tête se tourne, il regarde de partout et se lève d’un coup pour se diriger vers mon vélo.

deuxième fois que la solution s'offre à mes yeux, mais je suis aveugle et ne vois que ces hommes et ces femmes qui récoltent le sel

je suis toujours surpris de croiser un éléphant, surtout en pleine ville dans un rond point

 

Je regarde la scène avec amusement, le regarde tourner autour de mon vélo puis poser son regard sur ma sacoche avant. J’aimerais bien qu’il s’assoie sur mon vélo, cela ferait une belle photo, mais ce n’est pas vraiment ce qu’il fait, car jetant un dernier coup d’œil dans ma direction, il se lève d’un coup sur ses deux pattes arrières et commence à lorgner ma sacoche de plus près.

Je me lève par réflexe et commence à me diriger vers mon vélo, mais le singe m’a vu me lever et plonge d’un coup ses mains dans les poches de ma sacoche. J’accélère le pas pour le faire fuir mais conscient de la distance qui nous sépare, il continue sa fouille.

C’est quand je suis à moins de deux mètres de lui bin décidé à me débarrasser de l’intrus que celui-ci attrape rapidement mon téléphone portable, mon petit porte-monnaie de tous les jours et mon paquet de cigarette avant de se déplacer de quelques mètres avec le tout en mains. Le problème, plus j’avance pour récupérer mes affaires, plus le singe s’enfuit donc je décide de me stopper et de rester calme dans l’espoir qu’il ne s’enfuie pas avec le tout.

Il inspecte mon porte-monnaie, le renifle et le pose au sol puis fait de même avec mon téléphone qu’il pose pour finir à coté du porte-monnaie. Puis c’est au tour de mon paquet de cigarette d’être inspecté, mais plus violemment car il a les deux mains libres à présent et tente de l’ouvrir, puis commence à déchirer l’emballage pour voir ce qui sent si bon dedans et une fois celui-ci déchiré, il sort une à une les cigarettes, les mordilles avant de les jeter au sol.

en voilà encore une autre en plein travail (regardez sont petit pannier accroché au bas de son dos dans lequel elle dépose ses escargots

ce temple là, je ne pouvais le raté avec sa couleur or où le soleil venait jouer de ses rayons

je retrouve un surfeur de rizières

 

Je profite de cet instant pour mettre mon plan à exécution et d’un coup, je plonge sur lui en poussant un cri animal. Le cri est tellement puissant et la surprise totale que le singe bondit de surprise en lâchant le paquet et s’enfuit d’un bond sur le pan rocheux qui se trouvait à coté de nous, parcours une dizaine de mètres, se retourne en me regardant une dernière fois avant de disparaître. Je suis content de mon stratagème et conscient de la chance que j’ai eu qu’il fonctionne car je récupère le tout à l’exception de quatre cigarettes mastiquées ou cassée en deux.

Et moi qui me disait que cela faisait longtemps que je n’avais plus subit de vol, j’ai été à deux doigts de me les mordre de rage, mais la leçon est retenue, me méfiez des singes définitivement  L’aventure terminée, je peux partir à la recherche d’un coin où dormir.

dans la ville de Phetchaburi, en pleine fête agricole, je découvre deux fous qui durant 3 heures et par plus de 35 degrés vont tenter de reproduire ce dessin...

en sculptant de gros blocs de glace...

 

C’est vraiment la journée des rencontres car trente minutes plus tard, un homme se jette devant mon vélo et je fais la connaissance d’un hollandais de presque 60 ans, un ancien baba cool qui a décidé de se poser lui et sa moto peinte aux couleurs et motifs plutôt style hallucinogène dans cette petite ville, où il y a ouvert une petite guest-house depuis 5 ans.

Après une longue discussion très intéressante, il m’indique l’endroit le plus cool pour ce que j’ai prévu de faire et je reprends la route le long du quai sur lequel est accroché une longue jetée qui se jette à l’eau plusieurs centaines de mètre plus loin. La vue sur la mer est splendide, le tout agrémenté par plusieurs toutes petites îles montagneuses qui forme un arc de cercle devant la plage, le tout surplombé par un temple couleur or. Je suis vraiment surpris que cet endroit ne soit pas envahi par les touristes.

Sur le chemin de l’hôtel, je vois un immense panneau publicitaire qui m’indique que la ville va être en fête durant 5 jours dont le fameux jour de la fête de l’eau que certain appel le nouvel an thaïlandais, je sens que ma mise à jour de va pas être rapide à mettre en place, et surtout à être écrite s’il y a fête dans le coin, mais au faite, c’est quoi cette fête de l’eau ? La réponse ne se fait pas attendre, on me la donne assez rapidement et cela promet d’être très festif, mais voyez-vous, cela est une autre histoire que je vous raconterais uniquement si je lui survis 

voici les deux fous dans leur art éphémère...

mais il faut admettre qu'ils y sont arrivés avec brio...

 

PS. Quoi, vous n’êtes pas encore habitués à mes Ps  Ne vous inquiétez pas, elle est très cool pour une fois et concerne beaucoup d’entre vous.

Merci, Merci… à tous ceux qui m’on donnés leur avis sur la mise en page, cela m’a permis de l’amélioré en espérant quelle plaisant à la plus grande partie d’entre vous (te dieu, le Maquelin qui ne gueule pas, pire, il dit merci, doit couler à flot l’alcool dans la région ) et ce n’est pas fini, mais là je vais remercier des inconnus par-mis vous car malheureusement je ne peux mettre des noms sur eux. Je vous explique… Depuis bientôt trois mois, les indicateurs du site (Google analytics) ne cessent d’augmenter et sans aucune exception, en chiffre cela donne depuis trois mois :

Une augmentation de fréquentation du site qui flirtent à presque 1000 visites par mois (+25%) (dont 13% rien que ce mois) et une augmentation spectaculaire des nouvelles visites qui a presque doublé (+90%) et tout cela à cause de vous, enfin certain d’entre vous qui on mit dans leur site ou page Internet (facebook et cie) un lien vers notre site (augmentation des visites due à un lien référent +50%) Merci, merci  Je ne veux pas oublier ceux qui parle de notre site autour d’eux et qui à leur manière font connaître celui-ci (connections direct au site plus 15%) Alors Merci à vous aussi.

ne reste plus qu'à fêter l'exploit et faire la fête

le voyage des rencontres, ici un homme thaïlandais de 68 ans qui à décider de faire 1'000 kilomètres à vélo pour rejoindre le sud du pays et profiter de la mer, même pour le vélo il y a pas d'âge

un belle exemple de l'article 22 (démerde toi comme tu peux) de vieux pneux de camions et de motos, on assemble le tout et cela donne de bien belles poubelles

 

Le temps moyen passé sur le site à aussi explosé (+55%) comme le nombre de pages vues pendant la visite qui lui a plus que doublé, (plus de 5'000 pages vues par mois) le nombre de fidèle lecteur du coup a lui aussi progressé de façon incroyable qui en trois mois est passé de 200 à 270 lecteurs qui passent par ici plusieurs fois par mois (+35%) comme les visiteurs qui quittent le site à la première page qui est passé de 45,5% à nos début à moins de 20% et depuis notre départ, enfin disons quelques mois plus tard quand j’ai installé Google Analytics sur le site.

Nous avons eu 15366 visiteurs venant de 58 pays différent (quelques chiffres pour le fun : 9311 suisses, 2523 français, 1052 belges, 433 italiens et en 68 ième position 1 béninois) (un coucou à mes amis africains en passant ) donc au final, merci à tous les autres, merci à vous tous de votre présence qui font de ce site qu’il est classé numéro un dans sa catégorie (voyez, l’union fait la force, pour une fois nous sommes à la première place ) (promis, j’essaye de trouver le moyen de vous coller le graphique de google) et pour finir en beauté par un seul mot… Merci 

Bon, je n’arrive pas a coller la page d’analyse comparative, alors voici en résumé ce que cela donne sur une moyenne durant la période du 13 mars au 14 avril 2010 entre votre site et les sites similaires, accrochez-vous car ça décoiffe :

des rizières et encore des rizières, mais pour une fois un petit changement, une petite colline

la belle plage de Cha Am, je vous promet que je n'ai pu que faire demi-tour car...

 

Visites : 929 contre 11 (+8'345,45%) Visiteur quittant le site à la première page : 19,59% contre 36,12% (-45,76%)  Pages visitées : 5'009 contre 18 (+27'622,22%)  temps moyen passé sur le site : 6 minutes 46 contre 6 secondes (6'902,88%)  Pages par visite : 5,37 contre 1,65 (224,81%) et le seul indicatif où nous sommes considérés comme moins bon que la moyenne, celui des nouvelles visites 30,03% contre 58,63% (-48,77%) mais comme nous sommes tous des gens positifs, regardons ce résultat avec notre regard et cela donne : Nombre de nouveau visiteurs durant cette période : 279 contre 6, encore un splendide exemple qui montre que le coté positif est vraiment une belle manière de voir les choses Allez, cette fois je vous fou la paix pour quelques semaines … A bientôt.

même vu d'en dessous, le spectacle était horrible, voyez que le soleil n'atteind même pas le sable, j'ai pas menti

heureusement pour moi, je crois de temps en temps des petits coins sympas où je peux me poser quelques instants, plutôt zen non

des éoliennes à voile, plutôt rare mais toutes aussi efficaces, juste pour me rappeler que je vais devoir affronter ce vent durant un bon mois selon les dires

 

Mais non, je ne peux vous quitter sur une fin de chiffres chiants à mourir et vous laissez dans cet état juste avant le week-end, je dois trouver une autre fin… attendez que je me concentre... ça va viendre.... haaaa, alors là voilà…

Comme j’ai eu raison de mettre fin à mon TRAVAIL (du latin tripalium, torture) de me mettre au CHÔMAGE (de l’italien comar, ce reposer pendant qu’il fait chaud) et de partir pour ce voyage LOISIR (du latin licere, être permis) car me voilà à présent heureux… de Moi (je vais finir par me trouver bon si je continue sur la lancée )

 

7 mai 2010

Comme prévu, la fête de l’eau porte vraiment bien son nom et est très festive, toute la ville y participe et les règles sont très simples. Vous devez avoir une réserve d’eau à portée de la main, la plus grosse possible, comme un tonneau de 200 litres par exemple, puis être muni d’un récipient qui se remplisse facilement, comme un bidon, vous remplissez votre bidon et patiemment vous attendez que quelqu’un passe a portée de tir pour lui décocher le contenu de celui-ci, puis d’un geste rapide, vous le remplissez encore une fois et recommencer l’opération à volonté. Il va s’en dire que la cible a pour obligation de faire de même, et d’un coup de baguette magique, la ville écrasée sous le soleil et la chaleur se transforme en un parc d’attraction géant où plus aucune rue n’est sèche.

Le nec plus ultra est de faire partie de l’équipage d’un pick-up, de défiler dans les rues à la recherche de potentielles proies qui ne tardent pas à venir en face de vous, eux aussi à l’arrière d’un pick-up, tout aussi prêt que vous à en découdre, et comme aux temps des chevaliers, les adversaires se font face dans la rue, se préparent à l’affrontement et au moment où les deux véhicules se croisent, les participants mettent tout leur cœur à essayer de vous mouiller plus que vous ne pourrez le faire et tout ceci dans des cris de joies qui envahissent la ville de tous les cotés. Et moi dans tout cela ?

mal chargé, le camion se renverse simplement en faisant un petit tourné sur route

vue sur le plage de Prachuap Khirikhan, une jolie petite ville pas touristique, son quai et ses petites îles

avec son temple posé au sommet d'une colline

 

Comme toujours, courageusement, je suis sortis dans la ville, armé de mon appareil photo pour essayer de vous faire participer à cette merveilleuse fête, le regard vif, les yeux tournant de droite à gauche afin de voir toutes les scènes et d’anticipé les masses d’eau qui virevoltent de tous les cotés, me mettre dans un endroit sur où je ne pourrais pas être mouillé, juste histoire de sauver mon appareil photo qui n’est pas insubmersible et encore moins étanche et durant prêt d’une heure je passe entre les gouttes, brandissant mon appareil en l’air quand je vois que je ne suis pas dans une bonne situation. Heureusement le message est clair et ils retiennent leurs tires.

Je ne suis plus qu’à une petite 100 aines de mètres de mon hôtel, fière d’être encore tout sec quand soudain je fais la connaissance d’une seconde règles de la fête, celle de la craie broyée et mélangée à de l’eau, donnant une pâte visqueuse avec laquelle vous devez badigeonner un maximum de visages que vous croisez et c’est une bande d’une dizaine de jeunes qui me la font découvrir.

Ils ne leur faudra que quelques secondes pour me transformer en un indien paré de ses peintures de guerre, les traîtres, je n’étais même pas armé  Peinturluré de partout, j’ai l’impression d’être devenu une cible désignée car à plusieurs reprises je devrait offrir mon dos aux masses d’eau qui s’abattent sur moi afin de protéger mon appareil photo.

sans oublier ses pêcheurs

et ses succulentes préparations aux insectes de toutes sortes

il faut avoir le pied marin pour se laver les dents

 

De retour à l’hôtel, la douche s’impose car la préparation de craies à sécher, me donnant l’impression d’avoir le visage enfermé dans un masque de boue qui commence à durcir. Tout en essayant de me débarrasser de mes peintures de guerre, je tombe nez à nez avec le reflet de mon visage que me renvoie le petit miroir installé dans la douche, je vois sur ce visage un grand sourire qui l’illumine, il y avait longtemps que je n’avais pas entendu autant de cris de joies, autant de rires et vu autant de sourires et de gens heureux, je suis content d’avoir eu la chance de découvrir cette fête et d’avoir partagé ces sourires contagieux, j’en avais vraiment besoin, cela me fais le plus grand bien.

Après huit jours passés dans cette charmante petite ville, mes jambes me démangent et me demandent de reprendre la route, ce que je fais sans me poser de question, espérant que la suite du voyage sera aussi agréable et calme, et c’est tout joyeux et pétant le feu que je reprends la route. Sur les conseils du hollandais qui est venu me rendre visite à l’hôtel plusieurs fois, après quelques kilomètres, je m’engouffre sur une toute petite route qui j’espère sera à la hauteur de mes espérances. Malheureusement non, elle ne fut pas à la hauteur, mais bien plus à la hauteur de prévu car je découvre des petits coins de paradis sans aucun visage pale, rien, que du silence, le chant des oiseaux et la beauté du paysage.

la fête de l'eau et de la pâte de craie

à peine le poisson sortit de l'eau, le voilà à la broche, bon appetit

même les chiens participent à la fête (j'ai même vu une voiture de police, et je sais pas pourquoi, je crois qu'ils ont étés les plus mouillés de la fête )

 

Après 40 petits kilomètres, le coin est tellement beau que je décide de m’y arrêter pour quelques jours, enfin si je trouve de quoi me poser et c’est dans un petit village qui n’est même pas indiqué sur ma carte que je trouve l’endroit qui calme mes jambes et me demande de m’y poser. Le village de Ban Krut se trouve au bord de la mer, surplombé par un magnifique temple d’oré qui étincelle sous le soleil, le tout bordé par une plage déserte de sable blanc que la végétation ambiante essaye de grignoter, plage qui se rempli un peu en fin de journée par les Thaïlandais des environs qui viennent s’y rafraîchir avant de s’installer sur les tables posées à même le sable pour déguster un bon repas fournis par les quelques restos qui bordent la cote.

J’y passerais trois nuits tant le coin est paisible, profitant de ce temps pour visiter son temple vraiment magnifique et chose que je ne fais jamais, me prélasser en fin de journée sur la plage, couché sur le sable à écouter la douce mélodie des petites vagues qui viennent lécher le sable à mes pieds, tout en rêvant de l’endroit où je me poserais un jour, me disant qu’il ressemblera à celui-ci, puis je regarde le soleil se coucher derrière les palmiers, une larme sur la joue en nous imaginant tous les deux, assis sur le sable, main dans la main pour contempler et partager ce spectacle grandiose.

à voir son visage, elle est plutôt heureuse de voir sa prochaine cible

ceux-ci n'y ont pas échappés

les costumes et chapeaux de tous poils sont les bienvenus

 

14 mois que nous sommes séparés, comme le temps passe lentement parfois, comme elle me manque dans ces moments magiques, ces moments magnifique qui ne devraient pas être vécus seul, ces moments de beauté qui m’emplisse de zénitude et de bonheur, sentiments éphémères qui peu de temps après laisse la place à la peine, à la tristesse de ne pouvoir les partager avec ma bien-aimée, des moments d’ambiguïté extrême où des sentiments contraires se déchire une place au fond de mon cœur, où rires et pleures, gaieté et tristesse ne font plus qu’un, où noir et blanc se mélange pour ne laisser plus que du gris, une bien étrange couleur, une bien étrange situation, un bien étrange voyage, un monde bien étrange.

C’est une toute autre couleur qui me réveilla le lendemain, une couleur rouge avec des reflets orangés, je me lève et me dirige vers la fenêtre, le soleil se lève sur une mer d’huile que seul le chant des oiseaux tropicaux vient teinter d’une touche de gaieté et ce matin mes jambes me démangent à nouveau. Je rassemble tout mon barda, plie toutes mes petites affaires, jette un dernier coup d’œil dans la chambre pour m’assurer de n’avoir rien oublié, met le tout dans ma maison sur roues et me voilà partis pour une nouvelle journée de découverte, de joie et de déception si je n’ai pas de chance.

une heure sans me faire toucher, j'aurais pas du retourner à l'hôtel

le nec plus ultra, prenez une camionnette car vous êtes plus nombreux

et pour rester dans la bonne humeur, voici les cerceuils de fêtes

 

Les premiers kilomètres sont idylliques, la route est toute petite et longe le sable de la page, au détour de chaque virage, un nouveau paysage, de nouveaux détails qui aspirent à la tranquillité, qui vous appel à l’apaisement, qui vous susurre dans le creux de l’oreille de vous y arrêter pour y goûter, de prendre le temps de vivre et d’apprécier la simplicité à sa juste valeur, de vous récompenser d’avoir quitté les grands axes pour vous faufiler sur des chemins tellement petits qu’ils ne sont pas indiqués sur ma carte, se perdre pour se retrouver intérieurement, de purs moments de bonheurs.

Si les jours et les paysages ne se ressemble pas, il y a une chose qui ne change pas, la chaleur moite qui m’enveloppe et me suit à chaque coup de pédales, comme le goutte à gouttes de ma transpiration qui coule le long de mes bras, de mes jambes, le long de mon tors et il ne faut pas longtemps pour se retrouver complètement détrempé comme si vous étiez passés sous un orage d’été, puis c’est au tour des cuissardes de cycliste, vous transformant la peau des fesses en une vieille peau fripée, vous donnant l’impression en fin de journée de ne plus être assis sur une selle de vélo mais sur des tessons de bouteilles.

devant certains paysages, je reste sans voix

mais d'autre me font bondir de colère (encore du plastique)

écureuil de thaïlande sirotant les verres des clients

 

Heureusement pour moi, les paysages me font oublier ce mauvais coté des choses et c’est avec un sourire indécrottable que je croise en route une petite échoppe où je vais pouvoir me sustenter avant d’entamer la montée qui se dessine devant moi. Alors que j’étais en train de finir mon repas tranquillement, un bruit bien connu me parvint aux oreilles, je tourne la tête et vois deux étranges bestioles montées sur roues comme moi. Je me lève, tente une approche et lance un bonjour qui reçoit à mon plus grand plaisir une réponse dans une langue que je connais. Je fais la connaissance de Peggy et Philippe, un couple français de globecycleur, sur les routes depuis 7 mois. http://www.intotheworld.top-depart.com

Après un repas bien plus long que d’accoutumée, c’est à trois, sans nous poser de questions, que nous reprenons la route (c’est un des signes distinctifs que j’ai découvert entres les globecycleurs et les touristes à vélo, ces derniers n’ont jamais le temps de s’arrêter bien longtemps, aussi stressés et tenu par le temps que dans leur vie de tous les jours) Cette rencontre me fais du bien car je peux enfin reparler dans ma langue, enfin échanger plus que des banalités répétitives, enfin parler d’autre chose que de mon voyage, avoir simplement une discussion normale.

pas facile de planter sa tente, ça pique de partout

encore une autre plage désertique

voir parfois sauvages, le rêve

 

Nos manières de voyager sont complètement différentes, notre rythme de voyage aussi, tout comme nos personnalités et nos priorités, mais peux importe, je vais m’adapter pour un temps à leur manière de faire et les laisser faire car un peu de compagnie me fera le plus grand bien, fini les repas en solitaire où je me retrouve à me parler à moi-même, enfin des repas où nourriture et discussion font bon ménage.

J’ai l’impression de redécouvrir la société en les regardant vivre, ils ont tellement de choses à prouver, un tel besoin de reconnaissance qu’ils sont continuellement en compétition soit l’un envers l’autre, soit envers les autres, la jeunesse sûrement, mais cela me permet d’être un peu moins sauvage et retrouver un peu visage humain, je ne suis plus obligé de ressembler à Tom Hanks dans : seul au monde. Par la même occasion,  je découvre une autre manière de voyager avec des moyens financiers biens plus élevés que les miens.

(Maintenant que tu viens de le dire, normalement tu devrais avoir un déclic Maquelin non ??? heuuu oui, avec tout ce que j’ai dépenser en trois semaines, je sens que je vais devoir me serrer méchamment la ceinture une fois en Malaisie ) (et comme nous sommes dans les parenthèses, celle-ci s’adresse uniquement à la maman de Phil, qui a eu la bonne idée de nous laisser un super cool message sur notre livre d’or, malheureusement avec une adresse émail fausse, du coup, la super belle photo de Phil et Peg que je lui est envoyée m’est revenue en retour, grrr )

sur lesquelles je croise parfois des objets qui aspirent au repos

après le lapin bélier, voici la vache bélier

comment y résister, pose cigarette obligatoire

 

Revenons à nos moutons, j’allais donc dire : Après trois jours de voyage commun, nous décidons d’aller visiter l’île de Ko Samui qui selon les informations que j’ai reçue, serait une très belle île à voir une fois dans sa vie, malgré que l’est soit polluer par un sur-tourisme, il paraîtrait que l’ouest est resté quelque peu sauvage et authentique. Alors ni une ni deux, nous voilà partis pour les trois jours qui nous séparent du bateau de nuit qui nous y emmènera pour le meilleur et très certainement le pire.

Plus nous descendons au sud, plus la vie devient chère, surtout les hôtels dont les prix frissent l’absurdité, de plus en plus chères et de moins en moins de qualité, le monde à l’envers et la recherche d’un coin décent pour un prix normal devient un vrai tour de force, parfois même un sérieux problème car le nombre de ceux-ci diminuent et difficile de les envoyer balader pour allez voir le suivant qui se trouve souvent à plusieurs dizaines de kilomètres, et du coup mes petites économies fondent comme neige au soleil, encore plus rapidement que nous sur nos vélos.

voilà un bien curieux vélo qui fait rire ses trois occupants

la mer, poubelle de l'humanité ?

le temple d'oré de Ban Krut, une beauté

 

Après trois jours avec certaines côtes à vous décoller les vôtres, nous voilà enfin dans la ville de Surat Thani où enfin mes deux compagnons de routes décident de faire une vraie journée de repos avant d’embarquer car eux ont pédalés 12 jours sans s’arrêter, pour moi me voila à ma sixième journées et malgré mon entraînement, les 50 kilos de poids que j’ai en plus qu’eux commence à peser lourd sur mes jambes qui du coup ne sont plus aussi fiable que prévu et mes fins de journées deviennent pénible, donc c’est avec un plaisir non dissimulé que je me pose enfin pour mon jour de récupération qui j’espère sera suffisant à me rendre toute mon énergie.

Je serais bien resté une journée de plus, histoire de récupérer encore un peu, mais l’heure de l’embarquement approche et je me dis que les deux jours prévus sur l’île qui ne fait que 70 kilomètres de diamètres me laissera le temps de récupérer complètement, surtout après une bonne nuit bercée par les balancements du bateau, mais voila, la chose ne se passe pas vraiment passée comme je l’avais espéré car après un embarquement bien plus cher que ce qui était marqué sur Internet (400 Bat au lieu de 150 (10 euros à la place de 3,5 euros)) il est 23 heures quand le bateau quitte enfin le port.

je ne suis enfin plus tout seul sur la plage

haaa, vraiment trop craquant, hop, petite pose cigarette

le temple prend toute sa beauté au coucher de soleil

 

Alors que nous apprêtions à nous allonger sur nos matelas posés à même le pont supérieur comme les 30 autres matelas des voyageurs nous accompagnant, un touriste alcoolisé vient nous tenir compagnie, la pire des espèces de touristes qu’il soit possible de croiser, le connard qui se vente de toutes les putains qu’il a baisé durant les jours précédents, qui annonce fièrement les fêtes alcoolisées qui à eu dans deux autres sites touristiques, le genre de mecs qui ne mérite qu’un pied au cul et qui vous fait avoir honte d’être la même couleur que lui. La chance semble être un moment de notre coté car les hommes d’équipage l’appel pour boire du whisky et il nous quitte sans demander sont reste, ouf ! On peu enfin dormir.

Mais voilà, j’ai dit que la chance avait l’air d’être de notre coté un moment car une heure plus tard, alors que tout le monde étaient dans les bras de Morphée, Voilà que notre sinistre imbécile, pardon, alcoolisé remonte sur le pont et allume son ordinateur portable pour nous faire écouter sa musique volume à fond. Je ne réagis pas directement, pensant rêver, puis je sens un mouvement à coté de moi et aperçois Phil qui se lève pour régler le cas.

J’en profite pour refermer les yeux et éviter de manquer le marchand de sable. Pas de bol, après quelques minutes, la musique reprend de plus belle et Phil se relève encore une fois, je le vois déjà mettre son point dans la figure du mec, mais non, très calmement il lui parle et la musique s’arrête et il retourne sur son matelas pour poursuivre sa nuit.

même le Bouddha géant de l'entrée est doré

ici les camions poubelles servent parfois de camions élévateurs

tant d'arbres que je ne connais pas, j'en aurais presque des regrêts

 

Il n’a pas le temps de poser sa tête sur le coussin que la musique recommence de plus belle. Cette fois c’est Peg qui se lève, sous le regard des autres passagers cette fois assis sur leur matelas, complètement ahuris, mais malheureusement cette fois je me réveil vraiment moi aussi, pensant que s’il n’a pas réagit aux demandes amicales de Phil, il va encore moins réagir à celle de Peg, voir pire, lui coller une gifle car c’est une femme qui ose s’adresser à lui.

Il ne m’en faut pas plus pour me redresser d’un coup et me diriger vers elle qui essaye de lui rendre la raison. Je pose ma main sur son épaule et lui dis que je me charge du cas. Deux options s’offrent à moi, la première est de lui frapper la tête sur le sol jusqu’à ce qu’il s’endorme, la deuxième est la manière diplomatique.

J’opte momentanément pour la deuxième, la solution diplomatique mais à ma sauce et tout en m’accroupis à coté de lui, je lui enlace le cou avec mon bras gauche et me penche à son oreille. Une fois fini mon petit spitch, je décolle mes lèvres de son oreille et là, d’un coup, il ouvre la bouche et lance un : Mais j’y crois pas, dite moi que je rêve…

Je recolle ma tête vers son oreille et lui dit que malheureusement il ne rêve pas et je poursuis mon monologue avant de me lever et lui souhaitant une bonne nuit et je retourne à mon matelas. A peine recouché, les insultes fusent de l’autre coté du pont, dans un derniers sursaut pour défendre son honneur de mâle blessé, il me traite de tous les petits noms d’oiseaux qu’il connaît avant de lâcher j’emmerde les suisses, je ne bronche pas puis tout devient silencieux.

encore une photo du Bouddha d'or

mais on n'y trouve pas que des Bouddha géant, il y a aussi les guerriers géants

voir même des petits bouddha

 

Je suis allongé sur mon matelas, un œil entre ouvert dès fois qu’il décide d’en découdre autrement, j’attends une demi-heure, toujours rien, il s’est endormi, recroquevillé sur lui-même, je peux enfin me détendre, relâcher tous mes muscles qui étaient prêt cette fois à une entrevue de choc, il a compris le message qui en faite ne lui laissait aucune autre possibilité, mon deuxième œil se ferme, je vois que ce voyage m’a assagit, m’a rendu presque sage, va falloir que j’y prenne garde si je veux pas finir gourou d’une secte vouée aux bienfaits d’une vie simple et bien remplie,  je peux enfin sombrer dans le sommeil et profiter des 4 heures qu’il reste pour essayer de récupérer un peu.

Il est 5 heures trente quand le bateau arrive a destination et tout le monde en descend la tête dans le cul faute de sommeil, nous agrippons nos vélos et tels des zombies nous voilà partit à la recherche de nourriture pour pouvoir affronter la journée qui se prépare tout doucement. Le soleil nous offre un beau spectacle en se levant alors que nous commençons notre exploration de l’île.

Mon récit va s’arrêter ici, pas faute d’inspiration mais plutôt par dégoût car mis à part les 20 premiers kilomètres que nous avons parcourus et qui laisse effectivement l’esprit voyager, et le fait de ma première rencontre d’un oiseau mouche en Asie, le restant de l’île n’est qu’une horrible station balnéaire où plus rien n’a à voir avec la Thaïlande, pizza, frittes, sexe, drogues et m’a-tu vu son au rendez-vous. Au réveil, nous nous dépêchons de finir le tour de l’île, prendre un bateau et fuir cela le plus rapidement possible.

avec son énorme escalier et son moine

un des plus beaux temples que j'ai pu voir

il y à même des vitraux, plutôt surprenant

 

De retour sur le continent, nous sommes tous les trois du même avis, cela ne vaut vraiment pas le déplacement, nous avons croisé plus au nord des endroits et des plages toutes autant paradisiaques mais sans les méfaits du tourisme et à bien moindre coût.

(Petite anecdote en passant, Phil, dans la dernière montée, à voulu tester mon attelage pour se faire une idée, courageusement il a parcouru un kilomètre dont une bonne moitié était une bien jolie montée et en l’espace d’à peine 10 minutes il est passé de l’esprit de curieux à celui de galérien, quelques minutes pour découvrir pleins de sensations brûlantes et suffocantes qu’il ne connaissait pas, et pour finir sur une petite phrase que j’aime beaucoup vu la transpiration qui coulait goutte à goutte de son corps il lâcha un: Tien, je pleut ) (heuuu Phil, faut jamais s’arrêter sur une première impression, alors c’est quand tu veux )

Les deux jours suivants furs assez pénibles, tant par la chaleur m’ouate que par le vent de face qui ne nous laisse aucun répits aux fils des jours qui passent, heureusement la route a fini de faire des montagnes russes et le plat nous soulage un tantinet les muscles mais arrivés dans la ville de Nakhon Si Thammarat, nous décidons de nous octroyer une journée de repos car sans parler de l’état de nos fesses qui ne s’arrange pas vraiment certains jours avec cette humidité constante, c’est a tour de rôle voir ensemble que nous arrivons à la fin de nos journées complètement vidés.

de plus il surplombe le village et la plage

sans parler de la centaine de frangipaniers et de leur envoutant parfum

allez, une dernière pour le plaisir des yeux

 

Plus que 4 jours de vélo pour arriver à la frontière avec la Malaisie, c’est presque avec plaisir que nous nous en rapprochons tant cette partie de la Thaïlande nous déplait, mais il va falloir que nous fassions un dernier stop dans une grande ville car Peg à sa cuissarde de cycliste qui par en morceau comme sa selle de vélo, Phil aimerait bien trouver une gourde double chambre comme la mienne qui garde la boisson fraîche presque deux heures car avec des températures de plus de 35 degrés, il ne faut qu’une petite quinzaine de minutes pour que l’eau des gourdes soient à température ambiante. Quant à moi, je cherche un photographe pour me tirer le portrait afin de ne pas être refouler à la frontière faute de photos passeport.

C’est dans la ville de Hat Yai, la dernière grande ville que nous décidons de nous poser quelques jours afin de trouver notre bonheur et une fois le tout trouver, il ne restera plus que 48 kilomètres à faire pour changer de pays, donc une dernière nuit en Thaïlande afin de franchir la douane tôt le matin, nous laissant le temps de faire le visa à l’entrée du pays, de trouver de l’argent local, un hôtel et si possible une carte de ce nouveau coin du monde, reste une question, allons nous continuer notre voyage à trois où est ce que chacun va reprendre son petit chemin ?

La est toute la question, la est toute la suite de l’histoire, mais voilà, ceci est une autre histoire que je vous raconterait un autre jour, une autre fois… mais non, j’ai pas fini, je dois encore vous dire des choses car je ne vais pas vous laissez sur votre faim après 4 petites pages de Word 

je sens que ce n'est pas encore ce soir que je vais planter ma tente

de l'eau, de la végétation, j'aime pédaler dans cet environnement

Je croise de plus en plus d'élevage de crevettes, vous savez les fameuse Tigre de thaïlande, ces bonne crevettes pleins de mauvais produits que l'on retrouve dans nos supermarcher et qui tue tout ce qui se trouve à coté, même les hommes, ne rattez pas l'article ci-dessous, très instructif

 

http://hebdo.nouvelobs.com/la-guerre-de-la-crevette.html

Bon alors, qu’est-ce qu’il me reste à vous dire… Ha oui, vous donnez les dernières infos que j’ai récupéré au fil des kilomètres, alors commençons… J’ai appris que le système scolaire fonctionnait ici sans notes malgré le coup de gueule de plusieurs professeurs, du coup le système est considéré comme le plus mauvais d’Asie (et dire que certain on voulu faire passer la chose dans plusieurs pays d’Europe) Les thaïlandais font comme les japonais quand vous les prenez en photo, ils font souvent le V de la victoire avec les doigts et on tendance à se baigner dans la mer complètement habillés et très peu d’entre eux savent nager, voir personnes .

Ils on aussi une descente vertigineuse, descente d’alcool évidement et le whisky coule souvent à flot, cela même que le sud du pays devient musulman. Pour le reste, rien de reluisant, la Thaïlande est devenue comme l’occident, ne respect plus sont environnement (voiture qui reste tout le temps moteur en marche pendant les courses au supermarché afin d’y revenir dans un habitacle bien frais, sans parler des sacs plastique qui ici aussi virevolte au gré du vent, que les beaux couverts de jardin fait de bambou et de feuilles de palmiers sont remplacés par du poly carbonate et de l’acier, sans parler évidement des égouts qui finissent bien souvent directement dans les rivières ou la mer.

je me suis fait deux copains qui me suivent partout

il est temps de reprendre la route, je sens que je vais aimer

mais je vais pas avancer bien vite si je croise continuellement ce genre de chose, hop, repose clope

 

Ce pays tient vraiment à nous ressembler, à faire les mêmes erreurs, tout est fait pour, les pubs bien souvent représentent des occidentaux et plus votre voiture est grosse plus cela démontre que vous avez réussi dans la vie, vraiment triste constat que voilà, et je ne vous parlerais pas de la jeunesse qui commence maintenant a ressembler plus à des petits bouddha ou des bibendums en puissance qu’à des enfants en bonne santé, je sens déjà les médecins s’en réjouir pour LEUR futur et soupeser par avance leur porte feuille, donc je n’en dirais pas plus, sinon je vais être obligé de pousser une gueulante et pour une fois qu’une mise à jours est cool, on va finir en beauté non ?

Ok je suis d’accord avec vous, poussons une petite gueulante rien que pour ne pas perdre la main 

Je commence à devenir un bon routard, ma vision des choses c’est affinée au fil des mois et je constate qu’il n’y a vraiment que les occidentaux pour parler écologie, et je dit bien que pour parler car je ne vois pas vraiment les gestes qui suivent normalement un engagement ou une prise de conscience, aucun cour sur l’écologie et le devenir de la planète dans les écoles, aucune organisation sérieuse ou série télé pour éduquer la population et faire changer les comportements, même nos grands chefs d’état reviennent sur leur position (pour exemple Sarkozy et la taxe CO2) que des paroles en l’air.

le pays des orchidées, un vrai régal pour les yeux

ici le poisson est séché au soleil, bonjour l'odeur

et voici Peggy et Philippe, mes deux nouveaux compagnons de voyage

 

Vous ne voyez que ce qu’il y a autour de chez vous, normal, on ne veut pas que vous voyiez autres choses, des rivières presque propres, presque transparentes, des poubelles pour différents déchets qui seront au final de toute façon remélangés dans votre dos avant de passer dans une usine d’incinération si ce n’est pas tout simplement enfouis sous terre pour le plus grand plaisir de nos enfants, moi je vois la réalité de tous les jours, dans tous les pays que je traverse et malgré le fait qu’en occident on est découvert le problème et essayons de limiter quelque peu les dégâts, ici les choses sont pires, bien plus pire, je vois une terre polluée, des rivières noires sans vie, détruites par nos entrepreneurs qui on du quitter l’Europe faute de législations qui deviennent trop astreignantes.

Ici ils sont tranquilles, la santé de la population on s’en fou sous ces latitudes, alors pas de soucis, on peut continuer à ce faire pleins d’argent au détriment de la population, de la planète, continuer à fabriquer des toitures en fibrociment mortel, peut importe, ici tout est permis, alors à quand une prise de conscience réelle, à quand une vraie taxe intitulée Impact sur la planète qui fera financièrement vraiment réfléchir chaque citoyen sur chaque geste de la vie courante, à quand un ordre mondial sur le respect de la vie, je suis malheureusement trop vieux pour espérer voir cela un jour, je ne peux plus qu’espérer qu’il ne sera pas trop tard quand cela se produira, et cela se produira obligatoirement, alors autant commencer maintenant non ? Avant que la planète ne fasse plus que naître des femmes pour que cesse le merdier, agissons 

voici la dernière belle plage que nous allons croiser, ensuite tout ne sera plus qu'élevage de crevette, à vous fendre le coeur

il ne nous reste plus qu'à regarder de l'autre coté, mais pour pas longtemps car la suite ne sera qu'élevage des deux cotés

et voilà, un pont, trois guignols et le V pour faire comme eux

 

Voilà, le petit coup de gueule est fini mais moi j’en ai pas fini car cette semaine fut une semaine unique dans ma vie, je viens de franchir mon 30'000ième kilomètres (ouaip, bof, t’en a fait aussi 29'999 avant, donc t’es habitué non ?) bon ok, alors je viens de fêter ma deuxième année de voyage, 730 jours sans faillir (…) haaa il a rien à dire, du coup je continue sur la lancée avec encore plus fort, vous êtes prêt ?

On dit au début que l’on fait un voyage et après quelques temps on s’aperçoit que c’est le voyage qui vous fait (pfff, la phrase est même pas de toi, petit copieur va) tu me laisse finir oui, je disais donc : Hé bien je suis pas du tout d’accord avec cela, car s’il est vrai que l’on part faire un voyage et que quelques mois plus tard on s’aperçoit que c’est le voyage qui vous fait, il y a un problème, même sérieux, moi je dirais pour ma part que l’un et l’autre agissent mutuellement l’un sur l’autre car tu ne serais pas ce que tu es devenu sans ce voyage, mais la chose la plus important, à ne jamais oublier, ce voyage ne serait rien devenu sans TOI et c’est avec cet état d’esprit que j’entame ma troisième années.

les araignées des fils électriques, plutôt impréssionnante par leur grosseur... quoi? vous voyez rien?

et là, ca va mieux (aussi grosse que la paume de ma main)

voici un autre animal, le singe, dressé pour allez cueuillir les noix de coco

 

Finissons par une note d’humour qui j’espère vous fera garder le sourire jusqu’à ma prochaine mise à jour qui promet d’être plus que chaudes et sulfureuse car mon autocensure sera enfin terminée, du moins je l’espère car ça bouillonne méchant en dedans 

Journal du coin : Alors 730 jours de bonheur ?

DavIsa : oui, enfin non, il y a eu des moments difficiles, voir même très difficiles, j’y est même perdu mon optimisme sur beaucoup de choses et des rêves d’enfants ce sont volatilisés, je ne peux plus dire "tout le monde il est beau tout le monde il est gentil" maintenant j’ai la confirmation qu’il y a une majorité de cons et cette réalité est dur à vivre

 

Journal du coin : Dur à vivre ? Que voulez-vous dire exactement ?

DavIsa : C’est une question existentielle qui me pose un gros problème de géométrie car ne dit-on pas que la Terre et ronde et pourtant il y a des cons dans tous les coins, d’où le problème, un rond avec des coins? J’y perds mon latin. Heureusement il y a une lueur d’espoir car la majorité à parfois tord, du coup cette fois c’est moi qui passe pour un con d’y croire encore et si tous les cons volaient, avec une réponse pareille je serais directement chef d’escadrille 

un coup de sifflet, on regarde, on ecoute et on note, puis nouveau coup de sifflet, on change de cage et on recommence (concour d'oiseaux)

nous voila embarqué sur le bateau de nuit, évidement il faut qui phil fasse le clown   

l'une des rares criques que nous croiserons libre d'hôtel et de touristes

 

Journal du coin : Et malgré cela vous allez continuer ?

DavIsa : Oui, et avec encore plus d’envie car en pesant le pour et le contre, je suis gagnant sur toute la ligne de continuer ce voyage, car sans mon vélo, j’ai l’impression de retomber dans le monde du néant, où plus rien ne vis, plus rien ne bouge, où ma vie ne devient plus qu’un numéro parmi une masse inerte de numéros, donc je vais faire fi de tous ces coins et continuer avec l’espoir fou de trouver le mouvement perpétuel qu’est le rond.

Journal du Coin:  donc vous allez tourner en rond?

DavIsa : je vais surtout tourner en bourrique si ça continue 

Journal du Coin : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant ces deux ans ?

DavIsa : Dur question car il y a tellement de réponses, alors pour en choisir une, je dirais ma selle car j’ai les fesses vraiment marquée

domage que l'île de Ko Samui soit devenue ce qu'elle est

content de retrouver le continent, mais le relief nous promet de bien jolies montées

ceci est une cuisine à ciel ouvert, où plutôt l'endroit où l'on vient y faire la vaisselle

 

Journal du coin : Vous parlez de tour du monde des rencontres, vous êtes vous fait des amis ?

DavIsa : Je dirais plutôt des connaissances car au cour de sa vie, si on arrive à compter ces amis sur les 5 doigts de la main, c’est qu’on a déjà beaucoup de chance, mais oui, je m’en suis fait une amie, ma monture, car elle est d’accord avec moi tout le temps, elle me supporte par tous les temps et elle me suit sans dire un mot

Journal du coin : Que donneriez-vous comme conseils à ceux qui rêvent de partir comme vous, à ceux dont vous avez transmis le virus?

DavIsa : premièrement je ne donne jamais de conseils, juste un avis, un vécu. Vous savez, j'ai chopé le virus tout petit, et il est en pleine mutation, donc je leur dirai tout simplement, le plus dur dans le Voyage c'est le premier pas, après ce n'est que du Bonheur, si on arrive à se contenter de ce que l'on a, si on ne s'attend jamais à rien, pour pouvoir vivre de surprises en surprises, c’est dans ces moments que j’ai envie de crier : Pas Belle la Vie

Journal du Coin : Alors on peut dire, à refaire?

DavIsa : Non, pas à refaire, car j'y suis donc j'y reste ... Bon c’est ok, je peux retrouver ma douce monture, j'ai les jambes qui fourmillent là!

Journal du Coin : Alors je vous souhaite un bon... tain le con, il est déjà partis...

 

   
 

rien que pour le plaisir de montrer à ma Tite Femme un charmant petit hôtel pour pas cher. Pardon, hôtel de passe

 

 

veni vidi reviensi? Oui

 

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